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Le voile selon le Coran et selon la loi française
Publié dans La Gazette du Maroc le 15 - 12 - 2003

Pour savoir ce que le Coran en dit et les textes de lois français, voici quelques éléments de réponse avec Mustapha Benchenane, professeur de droit à l'Université et spécialiste de l'Islam.
A la question : que dit le Coran au sujet du port du foulard ? Mustapha Benchenane répond
qu' “ on trouve une référence au voile dans le verset 31 de la Sourate XXIV intitulé "La lumière". Il est écrit : " Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d'être chastes, de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît. Qu'elles rabattent leurs voiles sur leurs gorges ".
Le voile ne doit donc cacher que les " gorges ", c'est-à-dire les seins. Il n'est question ni de
" hijab ", ni de " burka ". Les Musulmans qui veulent que les femmes se cachent toute entière se réfèrent à un " hadith " du Prophète Mohammed précisant que le voile doit couvrir jusqu'aux poignets et aux chevilles. Mais un "hadith" n'a pas la même valeur que les versets du Coran, "paroles de Dieu". Du côté des Musulmans fondamentalistes, le port du Hijab a pour cause principale une lecture erronée des préceptes de l'Islam. Ils croient ainsi conserver leur identité et prendre leurs distances avec une société perçue par eux comme “corrompue et décadente ”. Sur les textes de lois français le professeur explique que : la loi du 9 décembre 1905 établit dans son article 2 que " la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ". Dans l'article 28, il est précisé qu'il " est interdit, à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte (…)". Mais rien n'interdit à un usager d'un service public de porter un signe d'appartenance religieuse.
Saisi de la question, le Conseil d'Etat, dans son avis de 1989 conclut à la compatibilité entre port du foulard et principe de laïcité, mais il proscrit le "port ostentatoire et revendicatif", sans plus de précision. Dans un autre avis de 1994, il estime que "le règlement intérieur d'un collège qui interdit de façon générale le port de tout signe religieux sans que des circonstances particulières à l'établissement le justifient est illégal". Quant à la position des Musulmans et de l'Islam en France, Mustapha Benchenane rappelle qu' “on n'est pas habitué en France à la présence de l'Islam dans sa nature durable”.
Aujourd'hui, les Musulmans représentent 5 à 6 millions de personnes. Avant, ils repartaient, maintenant ils restent. En 30 ans, cela a forcément entraîné des changements dans la société. La crise d'urticaire du foulard est liée à cette modification trop rapide. On prend le symptôme pour le mal. Or le " foulard islamique " est un symptôme. Si derrière le voile, il y a un réseau islamique, alors oui, il faut frapper très fort. Mais je pense que les Renseignements Généraux savent très bien qui est qui. “Il ne faut pas créer d'ennemi fantasmatique qui pourrait devenir ennemi réel ”.
Sur un autre volet, celui du voile et son importance pour les jeunes Musulmanes, le professeur se veut plus ancré dans la réalité de ces jeunes filles issues de milieux maghrébins où les conditions de vie et les repères sociaux ne sont pas toujours favorables.


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