Vivre dans une ville, c'est, selon une opinion communément admise, c'est vivre propre dans une ville propre. Or, à voir l'état de la ville de Sidi Bennour, cette thèse semble infondée et dépourvue de tous sens. Et les faits sont là pour illustrer le propos. On a voulu chercher l'exception, voire la créer, pour légitimer l'emploi de cet adjectif indéfini (la grammaire, quelle horreur !) « certains », à l'expression : « Certains quartiers », dans notre papier, mais, malheureusement tristement, il n'y en pas un ; chose qui bafoue carrément le recours à cet emploi, et, partant, le recours à tout prétexte ! Incroyable ! Donc, et par conséquent, la ville de Sidi Bennour baigne dans ses déchets de tous genres, ses cambouis et souille vous devancent jusqu'à la porte, ses déchets ménagers et crottins humains et bestiaux vous gratifient de leurs odeurs repoussantes, l'odeur caramélisée ou amère de l'usine sucrière vous étouffe à mourir, les torchons, les restes de tailleurs, les plastiques, les fils de fer, les morceau de bois garnis de clous de tous calibres, les tessons, les cailloux, les morceaux de fer, les cadavres de rats, de chats, de vaches, de chiens, …demeurent le lot de tous les jours de nos concitoyens et constituent une source de maux et de désagréments pour tous, surtout les enfants qui veulent meubler leurs vacances de tous les jeux qu'ils connaissent. Dites donc que c'est faux ! Et montrez aux habitants contribuables que vous vous êtes acquittés comme convenu de vos obligations. Allons, montrons que notre ville remplit pleinement ses devoirs envers ses habitants qui l'adorent au point de ne point penser penser la quitter ? Qu'est-ce qu'elle a fait contre nous pour qu'elle soit acculée à cet état pervers si tant et bien que l'acception de « ville » qui lui colle à la peau, et qu'elle a pu conquérir, est vidée de tout sens ? Cette VILLE – pourtant- qui a accédé au statut de province et veille sur la plus prestigieuse lagune et plage d'Oualidiya, qui a étreint contre ses flancs Mohamed VI, si jeune qu'elle soit, ne doit en aucun cas avoir un visage aux joues joufflues, tout barbouillé de terre et de morve ! Rendons à la belle son apparat ! SVP ! Pleure, ô ville bien aimée ! Voulez-vous qu'on vous crie ce soupir en pleine figure ? Si le devant de votre porte est propre, si le balai passe régulièrement dans la rue où vous habitez et reste à l'affut de tout ce qui compromet l'aspect citadin qui doit profiter à toutes les rues de Sidi Bennour, tous les quartiers de Sidi Bennour, toute la ville de Sidi Bennour, le citoyen exige, même s'il ne le déclare pas faute de courage ou par trop de respect, ou, de peur, exige que le service lui soit rendu. Savez-vous comment on appelle ces boulevards qui portent des noms illustres, tels Mohamed V, Huomane El Fatwaki, Moulay Abdellah,…et qui constituent le parcours de ces charrettes dont le nombre ne cesse d'augmenter ? Eh,bien ! les habitants l'ont baptisé ainsi : BOULEVARD DES CROTTES ! « Chaiâa arraout ». La honte ! Ces espaces non bâtis, ces lots, sont devenus, à force, des terrains vagues où pullulent les insectes, les rats, les scorpions, les serpents, … Le soir, ces coins retranchés, dans la plus part, constituent des nids de coco pour des pratiques impudiques ou illicites, des cachettes pour les agresseurs qui excellent en moyens comme en stratégies, … Ils constituent également pour les foyers avoisinants des décharges de proximité ! Quel service ! Sidi Bennour a toujours su, contrairement à ce que pensent les renégats, satisfaire ses hôtes. Elle leur a offert, sans chauvinisme aucun, l'hospitalité, la chaleur, et, …le pain. Il serait, de ce fait, sage de lui en être reconnaissant : veillez à ce que votre passage soit à la hauteur de cet accueil, yrham waldicom !