●La capitale des Doukkala trouve toujours beaucoup de difficultéés àse débarrasser de ses ordures ménagères. ●Durant la période de l'Aïd, les éboueurs de Casa technique, la sociétécollectrice de déchets, ont réclamédes primes, ce qui a aggravééla situation.
Une situation des plus paradoxales à Sidi Bennour. La capitale des Doukkala, qui se veut aussi compétitive que les grandes villes du Royaume, se trouve toujours incapable de se débarrasser de ses ordures ménagères. En attendant des jours meilleurs, les déchets s'amoncellent aux coins des rues. Le constat ne date pas d'aujourd'hui. Les citoyens s'accordent toutefois à regretter le bon vieux temps où chaque quartier avait son préposé au ramassage. Ils s'accordent également à dire que la ville ne mérite plus son appellation de ville, car elle continue de crouler sous les ordures ménagères : odeurs nauséabondes, eaux polluées dans les bidonvilles et d'autres quartiers populaires, déchets jonchant les trottoirs et la voirie, etc. Les habitants doivent éviter les obstacles et se boucher le nez pour circuler dans certains quartiers de la ville. Certaines rues, du côté du siège du lycée Imam Ghazali dans la cité Karia ou la place du souk Atlat, sont même privées de leur droit à la collecte et au ramassage des ordures. Les camions chargés de collecter les ordures ménagères n'y passent même pas. Dans d'autres quartiers de la ville, il faut attendre des jours et des jours pour que les camions passent pour collecter les ordures ménagères ? La population dénonce aussi un manque de poubelles dans les rues ainsi que la présence régulière, hors période de grève, d'ordures et de sacs éventrés qui jonchent en permanence la chaussée. Ne parlons pas de la pénurie des camions-bennes, du manque d'entretiens de ceux existant qui laissent échapper derrière eux une odeur nauséabonde, du non-respect des clauses des cahiers des charges, etc. Tout cela étale au grand jour les dysfonctionnements de l'entreprise Casa technique chargée de la collecte des déchets de la ville de Sidi Bennour. Il faudrait au préalable revenir à une situation saine et veiller au respect des clauses des cahiers des charges, pour enfin renouer avec la bonne gestion du service public, tout en assurant que cette gestion soit moderne. Dernièrement, des éboueurs de la société ont revendiqué les primes de l'Aïd Al Adha, ce qui a engendré une situation intenable en matière de distribution des sacs et pour la campagne d'évacuation des montagnes d'ordures qui ont jonché presque tous les quartiers de la ville durant les fêtes.
Repères Les substances comprises dans les déchets ménagers peuvent avoir des effets pathogènes, les individus pouvant être affectés par différentes voies : Voie directe : contact ou ingestion. Voies indirectes : inhalation, ingestion d'eau ou d'organismes contaminés. Les poussières et les micro-organismes diffusés dans l'air peuvent porter atteinte aux voies respiratoires ou aux tissus (mycoses), mais peuvent entraîner des affections encore plus graves : la typhoïde, le paludisme, les hépatites, le typhus, le choléra, les dermatoses, maladies gastro-intestinales, etc.