Permettre aux enfants du monde rural de ne pas quitter les bancs de l'école en leur construisant des collèges tout près d'eux, constitue un atout dont les retombées sont d'un intérêt on ne peut plus bénéfiques. Dès lors, ces établissements doivent être répondre aux critères qui feront de ces lieux d'accueil des espaces hospitaliers, dignes de leur portée aussi bien pédagogique et qu'éducative. Autrement dit, un établissement scolaire doit être à l'aune des aspirations des décideurs de tous bords, sans, pour autant, se soustraire sournoisement à leur devoir puisque la lutte contre la déperdition scolaire constitue un leitmotiv qui donne à leur discours une tonalité et une teneur des plus consistantes. Citoyenneté oblige ! Pour illustrer le propos, les exemples sont légion, mais un seul nous suffira, en l'occurrence, largement. Le collège Al Atlas à Bou Hmam, situé à trois kilomètres de Sidi Bennour sur la route d'Oualidia : il fait songer à un marabout ouvert à tous les vents, ouvert à tous les démons ! Faute d'imagination, dirons-nous, de passage. Le mur de l'enceinte fait paradoxalement défaut au point que les bêtes viennent se rafraîchir à l'ombre des salles de classe même si ça sent la pisse( !), la poussière charriant tout au passage pour s'arrêter sur les tables, sur les bureaux, et sur le sol de ces lieux d'apprentissage qui, à force, exigent un entretien permanent du concierge, lequel dépassé par cet état des choses, ne sachant sur quel pied danser. Les questions qui taraudent l'esprit des communs des mortels demeurent tristement toujours les mêmes : La conception de la construction de cet établissement scolaire, a-t-elle omis dans l'élaboration du plan d'entourer l'enceinte d'un mur à l'instar des écoles proprement dites? Ou, par mégarde, une gomme magique serait-elle passée par là pour induire les constructeurs dans une telle erreur ? L'entrepreneur qui a eu l'aval de bâtir le collège, aurait-il respecté les clauses du CPS ? Les autres partenaires ont-ils été satisfaits des réalisations afférentes, étant donné que la procédure de suivi leur revient légalement? Légitimement ! Par ailleurs, le paradoxe est à son summum. Et pour cause : peut-on imaginer des toilettes sans eau ? On y va avec de la pierre ? On se torche avec ses cahiers ? Avec ses vêtements ? Quelle horreur ! Les autorités compétentes, le conseil communal, les parents d'élèves, les conseils de gestion et d'enseignement, n'ont-ils pas droit à la parole, plutôt qu'à « la paresse » ? N'est-il point de leur ressort de revoir « l'état de siège » auquel est soumis un collège mixte de 1000 élèves, environ, à savoir, pour le rappel, le collège Al Atlas, à Sidi Bennour ? Si les garçons peuvent se débrouiller pour se soulager, les filles, alors, auront-elles le droit d'exister? L'espace école ne doit être, en aucun cas, repoussé au second plan ; d'autant plus que ce sont ces écoles qui nous envoient les meilleures graines ! Les résultats en sont là pour en parler à ceux qui font la sourde oreille, bravant ainsi les recommandations des hautes autorités du Royaume dont la scolarisation dans des espaces décents dans le monde rural demeure l'une des priorités de la politique générale. Le Carnaval de l'Excellence organisé le 4 juillet 2013 à Sidi Bennour, en est l'exemple éloquent. Selon les informations que nous avons pu recueillir, l'arrêt des travaux du fameux internat serait dû à l'absence d'autorisation qui pourrait être délivrée par les autorités provinciales ( !) Une autre question, beaucoup plus légitime qu'on le pense, s'impose ici et maintenant : cet entrepreneur, comment et pourquoi s'est-il adjugé le droit de construire l'école communale à Al Jabrya tandis que le collège Al Atlas est déserté par les maîtres maçons de son entreprise? Le fameux papier, pourquoi lui aurait été refusé pour Bou Hmam - si refus y est - alors qu'il ne peut, en aucun cas, mettre une pierre dans la commune d'Al Jabrya,…sans en avoir un ? Ce serait absurde de voir l'entrepreneur en question se refuser l'autorisation et, partant, arrêter les travaux, et, … en disposer d'une autre pour ne pas chômer à une vingtaine de kilomètres ! Qui aurait pu être apte à expliquer cela, ou capable de convaincre l'opinion publique ? Une dernière question qui ne sera guère la première. Elle est loin d'être rhétorique. Pour sûr ! Les responsables, de tous bords, ne seraient-ils pas, désormais, appelés, plus que jamais, à réagir pour le bien de ces élèves qu'ils croisent sans cesse sur les bords des routes parant, tant bien que mal les caprices des intempéries, pour être de facto, dignes du pouvoir qui leur a été attribué? Avec des Recommandations dans ce sens, bien entend