Notresystème éducatif, subissant de plein fouet les rafales des transformations socioculturelles et économiques, devrait mettre l'accent sur l'urgence à entamer l'élaboration d'un cadre référentiel en matière des langues. Ceci dit, la qualité des langues de certains de nos apprenants reste à déplorer. Et ce n'est qu'après le projet de l'arabisation que le problème a pris son ampleur. Par ailleurs, le constat est flagrant quant à l'enseignement supérieur. Certains étudiants se trouvent devant une problématique assez gênante, ils ont du mal à suivre les cours magistraux, les travaux dirigées ou encore les travaux pratiques, faute de compréhension de la langue française, seule et unique langue de l'enseignement des sciences exactes. Un autreavertissement est tout aussi important : le constat est clairvoyant, non pas parce nos étudiants ne sont pas conscients du rôle primordiale que joue les langues dans leur cheminement universitaire et non parce qu'ils refusent de s'impliquer, mais parce que le système éducatif Marocain n'est pas encore résolue à résoudre la problématique des paradoxes de l'enseignement quant aux langues. Nonobstant, il demeure impensable que, les matières scientifiques s'enseignent en arabe durant le primaire, le collège et le secondaire, et en français, au supérieur. Pour exploiter les connaissances faut-il primo les comprendre, et les assimiler. Chose qui se révèle dur pour l'étudiant, qui se trouve dans l'obligation permanente de traduire ! Toute l'année, certains étudiants ne font que traduire, sachant d'autant bien la problématique d'une traduction exacte et juste. A cet égard nombreux sont les chercheurs qui ont soulevé la problématique des langues au Maroc. Mais les décideurs et les responsables n'ont fait que boucher leurs oreilles. Certes, un crime est entrain de se tisser, contre les futures générations, et étrangement, dans un silence mortel. D'autant plus que le Maroc a opté pour une politique éducative à double façade: une éducation de qualité dans les misions étrangères et dans les établissements privés, réservée aux élites, et un système public de qualité moindre, réservé aux populations. En partantde la conviction que la promotion des langues est une responsabilité que se partagent le gouvernement, le système éducatif, les familles, les médias ainsi que les institutions à caractère éducatif et culturel, on considère que l'Etat et le ministère de l'enseignement sont conviés à édifier une approche capable de résorber la problématique des langues. Et pourquoi ne pas ouvrir un débat pour établir un cadre éducatif contractuel pour les langues, un cadre, en accord autant bien, avec les besoins concrets du pays qu'avec les attentes de l'Ecole Marocaine. Maispour cela, il faut auparavant garantir que les alternatives qui seront adoptées le seront séparément de toute idéologie, car les idéologies ne s'intéressent qu'aux formes et négligent, les compétences réelles des citoyens D'autre part, un autredéfi est à relever : valoriser le capital humain et réétudier la plateforme générale de l'éducation comme dispositif d'ascension sociale