Ghonoufou, la terreur. Elkabch, le perfide et Jrayfia la consolante impitoyable. Des bambins qui se sauvent, d'autres qui attaquent et des adultes qui se suivent. Ghonoufou, Elkabch et Jraifia attendaient dans une grande place, où le vent et Eole soufflent de tous les côtés, une place, une presque île où on voit la mer, l'océan presque partout. Le narrateur n'arrive pas toujours. Arrivera-t-il un jour ? Le passage du Kaos meuble leurs attentes. Une attente pour permettre à leurs vécus de s'immortaliser. Ghonoufou, toujours habillé en Treillis, avec des lacets en fer et des bâtons. Trainant, partout dans la ville, pour faire peur aux bambins. Ghonoufou, qui ne regrette rien de sa vie. Accompli pour prouver qu'il était un grand soldat de la France, Il a fait la guerre pour la libérer. Ce qu'il disait et sur quoi, il se vantait. Sa nostalgie était cette période…. Le Kaos repasse avec un lien conducteur et le narrateur n'est toujours pas là. Elkabch, les bambins le terrorisait en le suivant : « Kassha, Kassha… ». Habillé, simplement d'une djellaba trouée que chaque fois qu'il entendait ce mot, il l'enlève pour montrer son postérieur nu, à la satisfaction de la foule qui applaudit. Pas grand-chose sur son passé, il ne parle pas beaucoup. Apparemment, il a vécu des années en Europe. Emmené par un « touriste du sexe » pour le prostituer et l'offrir à des prédateurs sans scrupules. Avec son clocher tintant, le Kaos ne veut plus être un corbeau. L'attente du narrateur perdure. Jrayfia , une très belle femme qui a soulagé l'affect des marins en escale. Cette beauté, un fantasme, tant décrié, interprété et partagé entre eux en plein mer. Ce fantasme qui déchire et blanchit la noirceur de leurs nuits et qui remplace la femme absente. Jrafiya, était à la manière d'Aicha El Kandicha, mais en vrai. Des marins ruinés par l'envoutement de cette beauté. Sa maison est paradoxalement est devenue un très grand hôtel dans le quartier de l'horloge. L'horloge, encore là, à veiller et à narrer tous ces personnages d'antan dans une ville très chère Souirra qui pleure et qui s'inquiète pour sa tranquillité depuis longtemps.