L'atelier d'art photographique de l'Alliance Franco-marocaine de Rabat et en partenariat avec la direction régionale de la Culture à El Jadida, organisent une exposition photographique intitulée « Le patrimoine culturel immatériel » à la Galerie Chaïbia Tallal à la Cité portugaise du 30 décembre au 15 janvier. Ont participé au vernissage de l'exposition qui a eu lieu le Vendredi 30 décembre Monsieurs Aboulkacem Chebri,Lahbib Lasfar , Mohamed Morchidi et Mohamed El Aadi respectivement Directeur du Centre du Patrimoine Maroco-Lusitanien d'El Jadida, Responsable à la Direction Régionale de la Culture, créateur de l'atelier d'art photographique de l'Alliance franco-marocaine de Rabat et sculpteur marocain. Cette exposition photographique conçue par notre collègue Abdellah Hanbali rédacteur en chef du journal régional AHDATE DOUKKALIA, est née de la rencontre de Mohamed Morchidi et de Mohamed Boussaleh directeur du centre de conservation et de réhabilitation du patrimoine architectural à Ouarzazate, et du besoin de réaliser cette exposition sur le patrimoine immatériel. Les photographes participants sont Aziz Al Fahry, M'hamed Barjali, Carine Battajon, L'Houari Boukhobza, Jean-louis Cambon, Yassine Daoudi, Isabelle Durand, Denis Gadenne, Anne Lucas, Mohamed Morchidi, Olivier Morival, Mohammed Nadir et Michel Petit. Nos treize mousquetaires ont exposé des œuvres photographiques qui tracent des séquences clés de l'histoire populaire de l'humanité par le biais des cotumes, des costumes, des danses, des parades et du folklore de divers contés de notre planète Terre. A ce propos, Florence Gadenne écrivain et scénariste, décrit avec justesse dans le catalogue les contours de l'exposition comme suit : « Vues Figuratives pour certains, mystiques pour d'autres telles celles de Carine Battagon , mémoires de joutes équestres telles celles d'Aziz Al Fahry, d'un pays et de ses habitants telles celles de M'Hamed Barjali et l'Houari Boukhobza, d'un conservatoire local telles celles d'Isabelle Durand, de savoir-faire ancestraux telles celles de Yassine Daoudi, de rencontres enchantées telles celles de Jean-Louis Cambon, de moments partagés telles celles d'Anne Lucas, de rituels historiés telles celles de Mohamed Morchidi et d'Olivier Morival, du labeur d'artisans-artistes telles celles de Mohammed Nadir, de moments éphémères, presque impalpables enfin comme telles celles de Michel Petit et Denis Gadenne qui donnent à voir « l'ombre de ton ombre »… » Chaque photographie interpelle une culture populaire singulière et originale, mais qui reste commune aux derniers des mortels. Dans le chaos des mœurs et des us, l'homme trace la différence de l'oubli dans des sentiers battus et marqués par l'embrasure du temps ; une expérience douloureuse de l'existence dans des tropiques gais et fabuleux, et qui mènent nulle part. Un ombre fugitif d'une mémoire tatouée qui conte mille et une nuits. Ce faisant, Florence Gadenne nous murmure la recette en disant : « Assurément, il y a de la magie dans cette rencontre organisée par deux photographes, Mohamed Morchidi du Maroc et Denis Gadenne de France, où chaque participant s'est exprimé avec sa sensibilité, son attention, son questionnement, son émotion, son talent. Les clichés qu'ils livrent à notre regard nous troublent, nous questionnent, nous enchantent et nous rassurent : nous faisons tous partie de la grande famille des êtres humains. » Dans la blessure de l'Etre et de l'existence, une lumière jaillit dans le fin fond d'un regard ferme, figé et fouillant ; le seuil d'un savoir labyrinthique et inépuisable, et qui sème l'envie et la joie de la « sur-vie » solennelle. Pour avoir osé défier les dieux, Sisyphe ne fut-il pas condamné à faire rouler éternellement, dans le Tartare, un rocher jusqu'en haut d'une colline dont il redescendait chaque fois avant de parvenir à son sommet.