Le mouvement du 20 février hausse le ton de la contestation contre le festival Mawazine, organisé par l'association Maroc Cultures, dirigée par le Secrétaire particulier du roi, Mohamed Mounir Majidi. Le mouvement du 20 février, dans son assemblée générale de Rabat/Salé, tenue le lundi 4 avril a fixé un programme d'actions pour le mois à venir. Au menu, conférences-débat, soutien aux diplômés chômeurs et aux syndicats en lutte dans les institutions publiques et semi-publiques, activation de l'appel au boycott des factures des distributeurs d'eau et d'électricité... A Rabat, et à l'approche du festival Mawazine, le mouvement a décidé de passer à l'acte et de mener des actions de dénonciation. D'abord, dans les prochaines manifestations, le festival va être contesté, de par ce que le mouvement appelle "l'opacité de la gestion, et le détournement de l'argent du contribuable dans des budgets faramineux, directement gérés par le secrétaire particulier du roi". Ce dernier a été pointé du doigt lors des manifestations du mouvement du 20 février comme étant un symbole de la corruption, de l'hégémonie dans le monde des affaires, de l'étouffement des libertés d'investir et d'expression, et la source d'ennuis pour plusieurs journalistes et supports de presse. Une lettre ouverte aux artistes, notamment ceux en tête d'affiche du festival cette année (Shakira, Cat Stevens...) a été publiée. Le mouvement y appelle ces artistes à annuler leur participation au festival qui se tiendra courant mai prochain. Il est à rappeler que le syndicat CDT de Maroc Telecom avait contesté auparavant la générosité de sa direction avec l'organisation du festival Mawazine, dont elle est l'un des principaux sponsors.