Ecrit par S. Es-Siari | Deux évènements phares ont marqué l'actualité du groupe BMCI au premier semestre 2021. Pratiquement tous les indicateurs sont au vert à part le PNB en baisse par rapport à juin 2020. Ce lundi 04 octobre, le top management de la banque BMCI s'est réuni avec la presse pour commenter les résultats financiers du premier semestre 2021 après l'effet plein de la crise sanitaire Covid-19 en 2020. Avant de présenter les faits ayant marqué l'actualité de la banque, Philippe Dumel, Président du Directoire de la BMCI a rappelé que près de 5,2 Mds de DH de crédits ont été distribués au 1er semestre 2021, soit une hausse de 56% par rapport au 1er semestre 2020. Parmi les faits marquants de la banque, on note la constitution de l'OPCI de la BMCI, un levier important dans le plan de développement de la banque. Au S1 2021, la BMCI et Aradei Capital ont signé un partenariat stratégique donnant lieu à l'actionnariat de la BMCI dans Aradei Capital ainsi qu'à l'acquisition des actions de l'OPCI « CLEO PIERRE SPI-RFA » par Aradei Capital. « L'objectif de cette opération consiste à loger une partie du patrimoine immobilier de la banque, l'accompagner dans son plan de développement futur et contribuer à la stratégie globale de lancement des OPCI au Maroc », explique Philippe Dumel. L'opération se base sur un portefeuille d'une centaine d'agences bancaires stratégiques situées dans 17 villes du Maroc et dont la valorisation est de 620 Millions de DH. Autre fait important est la clôture soit le 23 août dernier de la refonte de la majeure partie du système informatique incluant le Core Banking lancée en 2018. Le programme de refonte du système d'information de la BMCI est motivé par des enjeux de sécurisation de l'exploitation et de développement stratégique. Cela permettra de construire une banque digitale, moderne, innovante et pérenne. Cet investissement, est-il annoncé, est matérialisé par un déploiement pluriannuel par lots pour une meilleure maîtrise des risques de migration et un accompagnement plus efficace. Résultats financiers S'agissant des résultats consolidés du groupe au titre du 1er semestre, deux éléments importants sont à signaler. Le premier est celui de la baisse du coût du risque de -54,5% qui dénote de la qualité du portefeuille, d'une gestion efficace des risques au cours des deux dernières années. Le second est relatif à la hausse du coût de l'investissement suite à la création de l'OPCI susmentionnée qui n'est pas sans impact sur l'alourdissement des frais de gestion conjuguée au coût de l'IT pour le renouvellement du parc informatique de la banque. A ce titre, le PNB s'est établi à 1,514 Md de DH soit une baisse de 2,6% par rapport à juin 2020. Cette baisse est due notamment à la baisse des résultats sur opérations de marché ayant baissé de 22% liée notamment au montage financier de l'opération OPCI . Le coût du risque a baissé de -54,5% pour atteindre 225 MDH. Le résultat avant impôts consolidé est de 378,3 MDH en hausse de 199,4% par rapport à S1 2020. Le résultat consolidé est de 245,8 MDH en augmentation de 340,9% au S1 2020. Les progressions des résultats sont liées à deux composantes essentielles : la baisse du coût du risque et l'opération exceptionnelle OPCI ayant généré des plus-values. Concernant les fondamentaux de la solidité, le ratio de liquidité est de 126% et le ratio de solvabilité est de 13,44%. La présentation des résultats fait par ailleurs ressortir une amélioration de la structure des ressources en faveur des dépôts à vue avec une part de plus de 77,1% au S1 2021 contre 76,9% à fin décembre 2020. Les crédits par caisse à la clientèle consolidés sont en croissance notamment sur le crédit à la consommation, les autres crédits court-terme et les crédits à l'habitat. Le ratio crédit/dépôts est passé de 114% à fin décembre 2020 à 119,4% en S1 2021. Les engagements par signature consolidés ont affiché par contre une baisse de -10,9%. Les frais de gestion consolidés quant à eux sont en évolution dans un contexte de poursuite des investissements, notamment IT. Hors opération exceptionnelle, les frais de gestion consolidés, intégrant notamment l'effort au niveau de l'investissement informatique, seraient en hausse de 3,8% par rapport à fin juin 2020. Quid des perspectives ? Dans le sillage de la reprise mondiale, la conjoncture économique nationale s'améliore. Dans ce sillage, les résultats dégagés à mi-octobre par la banque augurent d'une poursuite de la même tendance que le premier semestre. La priorité aujourd'hui pour la banque est de stabiliser son système d'information et atteindre un niveau élevé de qualité dans les prestations fournies.