Ecrit par L.B. | Le nouveau modèle de développement préconise la baisse du coût de l'énergie comme condition prioritaire pour renforcer la compétitivité de l'économie marocaine. L'objectif étant de passer le coût de l'énergie pour les industries énergivores de 1 DH/kWh à 0,5 DH/kWh. Le décollage industriel du Maroc ne peut se faire que par le renforcement de la compétitivité du tissu économique et industriel. C'est une condition sine qua non pour atteindre les ambitieux objectifs que le pays s'est fixés pour entrer dans la cour des grands. Le nouveau modèle de développement parle même de choc de compétitivité dont a besoin l'économie pour créer les conditions de la transformation productive et concrétiser la vocation du Maroc en tant que hub régional attractif pour les investissements. Cela passe avant tout par la réduction du coût de l'énergie qui continue de constituer un frein majeur pour le tissu industriel. « Bien que le Maroc dispose de nombreux atouts compétitifs, les facteurs de production sont relativement chers au regard de leur qualité, ce qui limite la compétitivité des entreprises marocaines et pénalise l'attractivité du pays auprès des investisseurs étrangers », lit-on dans le rapport. Parmi les actions préconisées par le NMD, la réduction des coûts de l'énergie par la réforme du secteur et le recours aux énergies renouvelables et à bas carbone. La commission a mis le doigt sur la plaie en rappelant l'importance de l'adoption d'une réforme profonde et urgente du secteur de l'électricité. Le Président de la CGEM, Chakil Alj, avait rappelé lors de la présentation du NMD par Chakib Benmoussa, l'impératif d'atteindre l'objectif de faire passer le coût de l'énergie pour les industries énergivores de 1 DH/kWh à 0,5 DH/kWh. Pour cela, il va falloir comme l'a stipulé la commission de mettre en place une nouvelle architecture institutionnelle autour d'un régulateur fort, indépendant et transparent pour l'ensemble du secteur, couvrant également toutes les énergies y compris le gaz naturel. Rappelons que l'Autorité nationale de régulation de l'électricité (ANRE) est opérationnelle depuis août 2020 mais n'exerce toujours pas les fonctions qui lui incombent. Deuxième impératif, la séparation du rôle des acteurs (producteurs, transporteurs, distributeurs) et la libéralisation responsable du secteur, notamment à travers l'ouverture effective de la production d'énergie verte à la concurrence. La commission appelle à la restructuration des entreprises publiques du secteur notamment l'ONEE pour lui permettre d'assurer sa fonction stratégique de modernisation du réseau de transport d'électricité et d'accompagnement de la réforme du secteur. Aussi il est impératif d'encourager de la production décentralisée pour donner un accès à une électricité compétitive dans les territoires. « La mise en place d'un cadre propice pour le développement de la mobilité électrique. Cette réforme structurante doit s'accompagner d'un effort à court terme pour améliorer la compétitivité de l'industrie nationale, en impactant la baisse des coûts de production déjà engagée sur les industries énergivores et en leur donnant accès à des solutions pour les approvisionner en gaz naturel afin de produire de l'énergie calorifique à bas coût », lit-on dans le rapport.