Le patrimoine financier des ménages est dominé par les dépôts bancaires. A fin 2017, ils se sont chiffrés à 634 Mds de DH. Les crédits à l'habitat représentent près de 64% de la dette des ménages. La culture financière des Marocains s'est-elle améliorée ? A priori oui. Si on se base sur les derniers chiffres publiés par le rapport publié conjointement par la Banque centrale et le régulateur des assurances, on remarque que le patrimoine financier des ménages a progressé de 6,8% en 2017 contre 5,4% une année auparavant. Sauf que la structure de ce patrimoine reste dominée et ce depuis plusieurs années de dépôts bancaires. Ces derniers ont représenté plus de 80 % dudit patrimoine alors que les valeurs mobilières n'ont représenté respectivement que 10% et 7%. En 2017, les dépôts bancaires ont totalisé un montant de 634 milliards de DH en 2017, marquant une hausse de 6% contre 4,7% en 2016. Il ressort de la structure des dépôts bancaires que les dépôts à vue ont connu une forte croissance de 8,2% poursuivant leur dynamisme amorcé depuis 2014 pour s'élever à 375 Mds de DH. Les dépôts en comptes d'épargne ont progressé de 5,6% pour s'établir à 151 Mds de DH. L'intérêt pour les comptes d'épargne ne se dément pas malgré la faiblesse de la rémunération. Ces deux catégories de dépôts représentent 83% du total des dépôts des ménages. Les dépôts à terme se sont établis à 102 Mds de DH accusant une régression de 1,1% par rapport à 2016. Il s'agit de la deuxième baisse consécutive ( -4,8% en 2016). Il faut dire que les ménages n'accordent pas une grande importance à ce type de placement dans un contexte de baisse des taux d'intérêt les rémunérant. Ce sont certes placements sans risque, mais ils sont peu numérateurs. La rémunération pâtit de la baisse des taux et du bon comportement de la liquidité bancaire. En ce qui concerne, les placements sous formes de valeurs mobilières, leur encours a atteint 51 Mds de DH en hausse de 6,7% en 2017. Sur ce total, les titre de propriété continuent de représenter une part majoritaire de 92%. La proportion des titres de créance privés a augmenté de 8% en 2015 et demeurée quasi-stable à ce niveau jusqu'à 2017, au détriment de l'Etat dont la part s'est réduite à moins que 1% depuis 2014. La dette des ménages représente 33% du total des crédits L'évolution de la dette des ménages, bien qu'elle soit inscrite, sur un trend haussier passant de 4,2% à 4,4%, elle reste quasiment sur le même rythme de progression observé depuis 2013. Elle se mesure par la somme des crédits accordés aux particuliers par les banques et les sociétés de financement. Avec un montant de 323 Mds de DH, elle représente 33% du total des crédits accordés à l'ensemble des agents économiques. Comparativement à d'autres économies à développement comparable et même émergentes, le niveau de l'endettement des ménages au Maroc demeure élevé. Il est porté essentiellement par les crédits à l'habitat qui en représentent près de 64% contre 36% pour les crédits à la consommation.