Les perspectives restent optimistes pour 2021, grâce à une reprise de la demande post-pandémique suite au déploiement des vaccins Covid19. « Les prix des produits de base ont poursuivi leur remontée, soutenus par un regain d'optimisme, une forte demande asiatique et une faiblesse du dollar », apprend-on dans la note de conjoncture du mois de décembre de la DEPF. Ainsi, l'indice des prix des produits énergétiques, calculé par la Banque mondiale, a rebondi de 15% en décembre. De son côté, l'indice des prix des produits non énergétiques a augmenté pour le huitième mois consécutif en décembre (+4,7%), tiré par les métaux de base (+7,2%), les produits alimentaires (+2,6%) et les fertilisants (+2,2%). Les cours du pétrole (Brent) se sont établis à 50 dollars le baril en moyenne en décembre, en hausse de 15% sur un mois et de 114% depuis leur creux d'avril. Ils ont poursuivi leur rebond début 2021 pour atteindre 56 dollars le 12 janvier, leur plus haut niveau en dix mois, marquant une hausse de 13% sur un mois. Ce rebond est lié à une gestion efficace de l'offre OPEP+, une demande asiatique plus forte, et des perspectives plus prometteuses de la demande mondiale grâce au déploiement des vaccins Covid-19. Les prix du gaz butane ont atteint 517,5 dollars la tonne en décembre, leur plus haut niveau en dix mois, en hausse de 18% sur un mois et de 164% depuis leur creux en avril 2020. La flambée récente des cours est liée à des perturbations de l'offre et une forte demande saisonnière pour faire face à un hiver plus froid en Europe et en Asie. Le marché du GNL en Europe est concurrencé par le marché asiatique où les prix spot ont atteint des niveaux record, reflétant la tendance de plus en plus globale de ce marché. Alors que les prix du GNL reculeront à mesure que la demande saisonnière diminuera, les perspectives restent optimistes pour 2021, grâce à une reprise de la demande post-pandémique et à des politiques d'énergie verte qui encouragent l'adoption du gaz naturel dans la transition énergétique. En 2020, les prix moyens du Butane ont enregistré 379 dollars, en baisse de 10% en glissement annuel Les prix du phosphate brut se sont établis à 83,3 dollars la tonne en décembre, en hausse de 1% sur un mois et de 18% depuis leur creux de 13 ans en avril. Les cours du DAP ont atteint 388,5 dollars la tonne en décembre, en hausse de 8% sur un mois, portant leurs gains à 63% depuis leur creux de 14 ans fin 2019, soutenus par une reprise de la demande, notamment de l'Inde. En 2020, les cours moyens du DAP ont augmenté de 2% en glissement annuel, alors que ceux du phosphate brut ont baissé de 13,5%. Les cours du blé tendre (SRW) ont atteint 251 dollars la tonne en moyenne en décembre, en hausse de 1,3% sur un mois et de 25% depuis leur creux de juin. Ils sont soutenus par un resserrement de l'offre chez certains grands exportateurs et par des conditions de culture moins favorables dans certaines régions d'Europe, d'Amérique du Nord et de la mer Noire. En 2020, les cours moyens du blé ont enregistré 228 dollars la tonne, en hausse de 8% par rapport à 2019. Selon la FAO, la production mondiale de blé en 2020/2021 devrait atteindre 761,7 millions de tonnes (Mt), quasiment le même niveau que la récolte précédente (762 Mt). Les prix mondiaux du sucre brut (ISA) se sont établis à 310 dollars la tonne en moyenne en décembre, quasi-inchangé par rapport au mois précédent mais en hausse de 38% depuis leur creux d'avril. L'augmentation des cours sucriers est soutenue par une reprise de la demande, notamment de la Chine, ainsi que par des faibles perspectives de la production mondiale. Elle est accentuée par le rebond des prix de pétrole. En 2020, les cours moyens du sucre ont enregistré 283 dollars la tonne, en hausse de 1,1% par rapport à 2019. L'Organisation internationale du sucre (ISO) prévoit un déficit de l'offre sucrière mondiale en 2020/2021 de 3,5 millions de tonnes (Mt), en raison des perspectives de production moins favorables dans l'Union européenne, en Thaïlande et au Brésil, le premier producteur mondial. Toutefois, la tendance haussière des cours sucriers devraient être freinée par les importantes disponibilités en Inde, le deuxième producteur mondial. En décembre, l'Inde a approuvé une subvention pour exporter jusqu'à 6 millions de tonnes de sucre en 2020/21.