Après un rebond de 5,8 % en septembre, l'indice des prix des produits énergétiques a augmenté de 1,3% en octobre 2018. Les cours de pétrole ont atteint 80 dollars le baril en moyenne en octobre, leur plus haut niveau depuis quatre ans, suite à des inquiétudes sur l'offre de l'Iran, le troisième producteur de l'OPEP. Toutefois, les prix du Brent ont enregistré une forte chute récemment, reculant à 64 dollars le 13 novembre, leur plus bas niveau depuis mars, suite à une faiblesse de la demande et une hausse rapide de l'offre. Il ressort des statistiques fournies par la Banque mondiale que les niveaux record de production de l'Arabie saoudite, de la Russie et des Etats-Unis compensent largement le repli de l'offre de l'Iran et du Venezuela. Le même jour, soit le 13 novembre, les prix du gaz butane ont reculé à 432 dollars la tonne, leur plus bas niveau depuis 16 mois, après avoir atteint un pic de 700 dollars début octobre. Les dessous de la forte hausse des cours du sucre En ce qui concerne les produits non énergétiques, l'indice des prix a enregistré une hausse de 1,2% en octobre après une baisse de 2% en septembre. Pour les fertilisants, les prix du phosphate brut ont atteint 91 dollars la tonne en octobre, soit une hausse de 4% sur un mois. Les cours des engrais phosphatés DAP se sont établis à 421 dollars la tonne en octobre, quasi-stables par rapport au mois précédent (-0,2%) mais en hausse de 18% depuis début 2018. Les cours du blé tendre (SRW) se sont établis à 209 dollars la tonne en octobre, en hausse de 3,5% sur un mois et de 21% depuis début 2018. Cette reprise est liée à des incertitudes persistantes sur les perspectives de récolte chez certains producteurs (Australie, Canada, Etats-Unis), en raison des conditions météorologiques défavorables. Toutefois, les disponibilités restent confortables, suite à une augmentation de la récolte en Russie. Les cours mondiaux du sucre brut (ISA) ont augmenté de 17% en octobre après un rebond de 2,5% en septembre pour s'établir à 293 dollars la tonne, ramenant leur baisse à 8% depuis début 2018. La forte progression des cours sucriers en octobre s'explique notamment par des perspectives de production moins forte dans les principales régions productrices. Par ailleurs, au Brésil, premier producteur et exportateur de sucre dans le monde, une part croissante de la production de canne à sucre est utilisée pour produire de l'éthanol.