A l'aube du XXIe siècle, la fin de la guerre froide, les événements du 11 septembre 2001, la globalisation rampante, sont autant d'événements, qui ont sonné le glas avec la percussion des derniers tambours annonçant l'achèvement d'un système westphalien, qui régnait depuis presque quatre siècle. Toutefois, les enjeux géopolitiques mondiaux ont ouvert le bal du concert international à un nouveau jeu de puissance, caractérisé par une chorale triomphante jouée en l'honneur des nouveaux Titans, dont le dynamisme géopolitique et économique s'illustre remarquablement par une émergence spectaculaire, qui les place dans l'Olympe des puissances régionales et internationales, le cas de la Chine notamment ! L'émergence fabuleuse de la Chine en tant que puissance attitrée et confirmée sur l'échiquier géostratégique et économique mondial, nous interpelle à plus d'un titre pour décrypter l'élan fantasmagorique de ce mastodonte afin de déceler un tant soit peu le secret de sa réussite. Aujourd'hui, avec la pandémie du Coronavirus, je vous propose une lecture géopolitique approfondie sur la Chine, qui est entrain de délocaliser toutes les autres puissances du trône du monde pour y siéger en tant qu'unique « Impératrice » dans un Nouvel Ordre Mondial. Non celui envisagé par Georges H.W Bush dans les années 1991, suite à l'effondrement de l'URSS, et dans lequel les Etats-Unis étaient l'unique superpuissance mondiale. Mais, celui d'un dragon asiatique qui veut présider à la destinée du XXIe siècle... La prémonition d'Alain Peyrefitte dans son ouvrage «Le jour où la Chine s'éveillera, la terre tremblera» est de nos jours une vérité qui se confirme sans aucune ambiguïté. La Chine, ce colosse dont les origines de la civilisation remontent à des temps très anciens, conjugue harmonieusement cette formule magique d'un triptyque inédit, celui d'être à la fois une civilisation plusieurs fois millénaire et représenter aussi le dernier bastion des républiques issues du communisme, tout en siégeant non seulement parmi les acteurs majeurs de la mondialisation économique, mais aussi, comme étant le plus grand contributeur à la croissance économique mondiale. Mieux encore, aujourd'hui, elle se démarque encore comme la plus grande puissance sanitaire qui a pu agenouiller le Coronavirus sur ses territoires et à l'intérieur de ses frontières, au moins selon ce qu'elle prétend, tout en contribuant avec ses équipes médicales à l'assistanat des puissances, prises au dépourvu par un être microscopique. Depuis 2001, la Chine devenue membre de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), contribue actuellement au tiers de la croissance économique mondiale[1]. Selon les statistiques récentes, L'« Empire du milieu », est la seconde plus grande économie mondiale. Il est aussi le plus grand commerçant de marchandises et ses réserves de devises étrangères sont les plus importantes au monde. Ceci dit, il faut reconnaitre que les déterminismes culturels ne sont plus des écueils qui emboitent le pas à l'Orient extrême pour emprunter les voies de la modernité, considérées à tort par l'Occident, comme étant impénétrables, et dont il était l'unique légataire légitime depuis la révolution industrielle européenne. Le Titan Chinois est de retour, son réveil se proclame magistralement par une ascension politique, économique, culturelle et sanitaire fulgurante. En effet ce dragon est une puissance hors norme, qui rivalise avec le dernier empereur du monde en perte de vitesse, à savoir les Etats-Unis, tout en reprenant les rênes d'une région qui lui était soumise à travers le système tributaire de la Chine des Ming et des Qing, qui se décline sur trois volets, notamment : « * La Chine se considère comme le « cœur central » (zhongxin en mandarin) de la région; * La Chine a besoin d'un environnement stable à ses frontières, pour assurer sa propre stabilité intérieure et sa prospérité ; * Au centre, l'empereur donne en principe plus de « faveurs » aux Etats et royaumes tributaires qu'il n'en reçoit, pour sa « générosité », l'empereur gagne de leur part respect et bonne volonté.».[2] La Chine, un acteur puissant des relations internationales La Chine avec son voisin proche L'odyssée extraordinaire parcourue par la Chine pour accoster magistralement dans l'Olympe des titans s'inscrit sur la voie d'un passé glorieux ressuscité. En effet, la Chine emprunte dans un premier plan la voie du raffermissement de son environnement immédiat. D'une part, elle scelle avec doigté l'entente avec la Russie, dirigée d'une main de fer dans un gant de velours par son nouveau Tsar, Vladimir Poutine. D'autre part, elle écrit brillamment avec la finesse du jeu diplomatique son rapprochement avec son voisin asiatique, cet autre géant, qui s'installe dans l'arène des grands, en l'occurrence l'Inde. La Chine joue aussi un rôle important après le revers de l'essai nucléaire Nord-Coréen en octobre 2006. Elle intervient pour résoudre cette crise régionale, qui a permis dans un premier temps, la signature de l'accord du 13 février 2007 visant à geler le programme nucléaire de Pyongyang en échange d'une aide économique et humanitaire. Une deuxième intervention de la Chine dans « le cadre des pourparlers à six (PP6) »[3] a eu lieu après le second essai nucléaire par la Corée du Nord le 25 mai 2009. La Chine dans l'échiquier mondial La Chine, nouveau partenaire de l'Afrique Dans un second plan, sur l'échiquier géopolitique et économique international, d'une part, la Chine a consolidé ses relations avec les grandes puissances (Etats-Unis, Japon, Russie, Union Européenne), en essayant de dépasser toutes les contrariétés et les différends qui pouvaient ralentir son élan. D'autre part, elle a réalisé une percée en Afrique, illustrée par les Forums sur la coopération sino-africaine (FOCAC ou FSCA), qui sont des sommets qui réunissent : « les représentants de la Chine et des pays africains ayant des relations diplomatiques avec l'Empire du milieu. Depuis, le FCSA s'est institutionnalisé progressivement pour devenir aujourd'hui une plateforme importante de dialogue collectif et un mécanisme efficace de coopération pragmatique entre la Chine et les pays africains amis et donner un bon exemple de la coopération Sud-Sud ».[4] Ces sommets ont pour objectifs de mener des consultations sur un pied d'égalité, d'approfondir la connaissance mutuelle et d'élargir les terrains d'entente pour renforcer l'amitié et promouvoir la coopération.[5] En effet, ces Sommets se tiennent tous les trois ans depuis le Sommet de Pékin en 2000, en passant par celui de Addis-Abeba en 2003, ou encore celui de Charm el-Cheikh en 2009 pour arriver au dernier Sommet qui a été tenu encore à Pékin en 2018, avec plus d'une cinquantaine de chef d'Etat et de gouvernements africains, et dans lequel le Maroc a été représenté par son chef de gouvernement Saad Eddine El Otmani. Dans la même foulée, la Chine é été très active en matière de coopération internationale. En août 2008 le Président Hu-Jinato s'est rendu au Sommet de l'Organisation de Shanghai à Douchanbé. En octobre 2008, la Chine a accueilli le Sommet Asie-Europe. En avril 2009, elle a participé au sommet de l'ASEAN +3. La Chine avait entamé avec le Japon et la Corée du Sud, l'ouverture des négociations pour établir un accord de libre-échange trilatéral[6]. La place de la Chine dans la résolution des conflits régionaux et internationaux Sur un autre volet, la Chine marque sa présence dans la résolution des conflits internationaux. Nous pouvons noter à cet égard l'adhésion de la Chine à la résolution 1851 de l'ONU du 16 décembre 2008 condamnant les actes de pirateries et vols à mains armés commis contre les navires dans les eaux somaliennes, avec la participation de sa marine à l'opération anti-pirates au large des côtes somaliennes, louée par le commandement militaire de l'OTAN[7]. En février 2009, il y a eu le déploiement de 435 Casques bleus chinois au Soudan. Et puis, en ce qui concerne la crise Libyenne en mars 2011, la Chine a montré une autre fois, ce nouveau visage de sa politique étrangère, qui prône traditionnellement le principe de non-ingérence. Ainsi, son abstention lors du vote de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations Unies qui condamnait le régime de Kadhafi était considéré comme un feu vert pour les interventions aériennes étrangères. Toutefois, dans le cas de la crise syrienne, la Chine n'est pas restée inactive. Elle a d'un côté ressorti son habituel principe de non-ingérence en opposant une fin de non recevoir au projet de résolution du Conseil de sécurité condamnant la répression en Syrie, par son veto aux côtés de son allié de toujours, la Russie, en février et en juillet 2012[8]. D'un autre côté, vu ses intérêts dans la région, surtout avec l'Iran, elle a soutenu la mission de Kofi Annan et a même proposé trois points pour résoudre la crise : arrêt immédiat, total et sans condition de toute action violente « par toutes les parties concernées » ; envoi d'une aide humanitaire sous l'égide de l'ONU ; et concertation « équitable, patiente et suffisante»[9]. Encore une fois en 2017, lors de l'affaire de l'attaque chimique « présumée » par le régime syrien sur des civiles et la riposte américaine, la Chine, fidèle à sa position dans l'arène des Nations, a déclamé sa neutralité tout en étant très claire avec la condamnation de l'usage d'armes chimiques par n'importe quel pays, tout en appelant à ouvrir une enquête indépendante et complète pour avoir des preuves irréfutables et surtout éviter une nouvelle détérioration de la situation en Syrie. La Chine... Après la crise mondiale de 2008 L'attention portée à la Chine lors de la crise mondiale et les sollicitudes dont elle a fait l'objet, ont montré que Pékin est devenue un acteur incontournable dans le Club des grandes puissances, ne serait-ce que par le rôle central qui lui a été accordé lors du G20 du 2 avril 2009 à Londres. Ce rôle de nouvelle puissance économique et de surcroît capable de résister à la crise, a été largement confirmé au G20 de Cannes en novembre 2011. Elle est même devenue le nouveau partenaire incontournable des pays développés et en particulier de l'Union Européenne. Bien qu'elle soit restée prudente quant à son implication dans le plan de sauvetage, elle n'a cessé réitérer sa volonté de participer au Fonds européen de stabilité financière (FESF), et aussi à son successeur, le Mécanisme européen de stabilité (MES)[10]. Toutefois la Chine, confiante dans son étoile, ne se laisse pas faire face aux pressions de ses nouveaux partenaires et des ses voisins. Elle répond à chaque fois que ses intérêts, qu'elle considère comme fondamentaux, sont touchés. Les relations de la Chine avec ses voisins proches : entre différend et entente ! Les relations sino-japonaises qui étaient au point mort depuis 2001, ont marqué une sortie de crise avec le dialogue qui a repris, après l'arrivée au pouvoir de Abe Shinzo dans l'automne 2006. Seulement, et malgré que les négociations qu'elle entretenait avec le Japon concernant l'exploitation des ressources de gaz en mer de Chine de l'Est aient abouti à un accord signé le 18 juin 2008, l'incident du 20 février 2012 à propos du gazier disputé, a réveillé encore les tensions en perpétuant ce constat de divergence au sujet des îles Senkaku (pour les japonais) – Diaoyu (pour les chinois). Les déclarations en février 2012 d'un responsable politique japonais sur la véracité du massacre de Nankin (l'ancienne capitale de la République de Chine) commis en 1937 par les troupes impériales, n'ont fait que jeter le feu sur la marne et exacerber les revendications du nationalisme chinois qui met en équation à nouveau le doute sur l'étendue du repentir japonais[11]. Malgré toutes ces turbulences, Pékin n'a rien relâché et n'a fait que consacrer ses positions sur les questions de l'appartenance des Diaoyu-Tai et du tracé d'une ligne de partage des eaux. Les différends territoriaux en mer de Chine méridionale ne se limitent pas seulement au conflit avec le Japon, mais elles concernent les cinq pays riverains. La délimitation des eaux territoriales sont toujours en suspens. Ainsi, la Chine et les Philippines se disputent le récif de Scarborough. L'incident survenu avec ce pays en avril 2012 en dit long sur l'attitude intransigeante de la Chine et de toute sa population sur les terres qu'elles considèrent siennes. Lorsque le navire amiral de la Marine de Philippines a intercepté huit bateaux de pêche chinois ancrés dans ces eaux, près de ce récif, en voulant appréhender les pêcheurs, la réaction de la Chine ne s'était pas fait attendre avec l'intervention de deux navires militaires chinois qui se sont interposés. Par la suite le relais nationaliste a pris comme la poudre d'escampette dans la presse nationale et dans les réseaux sociaux qui ont vivement réagi en demandant à leurs gouvernants d'aller à la confrontation armée pour défendre les positions de leur pays. Seulement, la réaction du ministre des affaires étrangères chinois était assez tempérée et sage pour calmer toutes les ardeurs, en préférant recourir aux « consultations diplomatiques et à la négociation»[12]. Les relations de la Chine avec l'Europe et les Etats-Unis oscillent entre l'amical et le conflictuel, bien que le partenariat reste le maître mot La Chine et l'Europe Avec l'Europe, la Chine n'a pas hésité à entrer en conflit, lorsqu'elle a jugé qu'elle faisait preuve d'ingérence dans ses affaires intérieures. Les vives tensions entre Paris et Pékin durant le premier semestre 2008, qui ont eu lieu suite aux commentaires de Sarkozy sur la gestion chinoise du soulèvement du Tibet, ont poussé la Chine à riposter par le report du Sommet Sino-Européen prévu le 1er décembre 2008 à Lyon. Les protestations de Pékin s'inscrivaient dans le sens de critiquer la décision du président Nicolas Sarkozy (la France assurant la présidence de l'UE en ce moment) de rencontrer le Dallai Lama. D'autant plus, quand le président français s'est entretenu avec le Dallai Lama en Pologne le 6 décembre 2008, en sa qualité de président de l'UE, les autorités chinoises ont accusé l'acte du Président français de « fourberie », de « provocation », et même de crime de lèse-majesté, qui va susciter des conséquences graves. En effet, la réplique de la Chine était assez musclée et instantanée, avec la suspension de beaucoup de projets politiques et commerciaux. La réaction de la Chine va pousser le Président Français à présenter presque des excuses au Président chinois, lors du G20 tenu à Londres le 1er avril 2009, en déclarant : « J'ai toujours considéré que le Tibet faisait partie de la Chine». L'évolution des relations sino-françaises va démontrer clairement la place prépondérante qu'occupe la Chine dans l'économie mondiale, ainsi que son rôle important pour la France. En effet, lors de la préparation du G20 de Cannes de novembre 2011, présidé par la France, Nicols Sarkozy s'était déplacé en Chine le mois d'août où il n'a pas manqué de mettre l'accent sur « le rôle essentiel » de cette dernière dans la relance de l'économie mondiale. Par ailleurs, Pékin a réaffirmé son soutien à l'Euro. Après l'arrivée de François Hollande à l'Elysée, c'est l'Ambassadeur de la Chine en France, Kong Quan, qui a été le premier représentant étranger reçu par le nouveau Président de la République Française[13]. Aujourd'hui, avec le Coronavirus, la Chine est devenue la bouée de secours à laquelle recourent les pays européens pour pallier à leur déficience en matériel médical. La Chine, qui est très présente en force sur le marché européen, ne va-t-elle pas devenir le partenaire privilégié et officiel de l'UE, au risque même d'imposer ses conditions... ? La Chine et les Etats-Unis La relation sino-américaine quant à elle reste assez paradoxale, faite à la fois d'altercations et d'interactions, de rapprochement et d'opposition. D'ailleurs, en 2008, ces relations ont connu une certaine tension avec la question de la délimitation des eaux territoriales en mer de Chine du Sud, alors que ce sujet était en suspens avec les cinq pays riverains. La présence d'un bâtiment américain aux larges de ses côtes a servi de prétexte pour réaffirmer la souveraineté chinoise dans la zone. Pékin a protesté officiellement accusant les Etats-Unis de conduire des activités d'espionnage. Washington a pour sa part défendu sa position en arguant que son bâtiment naviguait dans des eaux internationales. En 2009, les relations entre les deux Etats ont schématisé ces deux volets contradictoires, d'une part, une coopération entre les deux puissances, « les Etats-Unis sont le 1er partenaire de la Chine à l'export, le 4ème à l'import ; les Chinois sont les premiers détenteurs des bons de trésors américains », en outre des firmes chinoises et américaines qui ont paraphé des contrats d'une valeur de 10 milliards de dollars, et d'autre part, les critiques suscitées de part et d'autre, avec une Chine accusant les Etats-Unis d'être à l'origine de la crise financière, et Washington évoquant les droits de l'Homme, à Taiwan ou au Tibet, ou encore lorsque les forces navales des deux pays se toisent au large de l'île Hainan le 11 mars 2009[14]. La Chine a encore confirmé sa nouvelle position du nouveau maitre du monde. Etant le principal créancier des Etats-Unis (1151,9 milliards de dollars de bon de trésor américain fin 2011), dont la note souveraine a été dégradée à AA+ par l'agence de notation Standard & Poor's durant l'été 2011. Elle a remis les pendules à l'heure, en estimant que « les Etats-Unis doivent rétablir le principe de bon sens selon lequel il faut vivre selon ses moyens ». Elle a aussi choisi de diversifier ses placements en diminuant la part de bons de trésor américains au profit des titres libellés en euros[15]. Avec l'arrivée de Donald Trump, les relations ne seront pas au beau fixe. En effet, le président américain annonce la couleur lors son discours de campagne du 28 juin 2016, lorsqu'il étale son programme économique et commercial international. Il n'emprunte pas d'ailleurs quatre chemins pour le dire, en précisant que s'il est élu, il va sanctionner la République populaire de Chine, car il juge que cette dernière manipule les marchés des devises. Il annonce qu'il va d'abord procéder à des poursuites judiciaires contre les pratiques commerciales déloyales de la Chine selon lui. Il va ensuite appliquer des droits de douane sur les importations provenant de Chine et utiliser tous les pouvoirs présidentiels légitimes pour régler les différends commerciaux avec elle[16]. Depuis janvier 2018, les Etats-Unis vont procéder à une augmentation douanière sur certains produits chinois. Le 16 avril de la même année, c'est l'entreprise chinoise de fabrication de téléphones portables et d'équipements téléphoniques, la ZTE (Zhongxing Telecommunication Equipment Company Limited), qui se voit sanctionnée par le gouvernement américain, qui lui interdit l'utilisation des biens ou des services d'origine américaine pour une durée de sept ans, à cause des fausses déclarations concernant ses exportations vers l'Iran. Dans la série des sanctions américaines à l'encontre de la Chine lors de cette année vient aussi le vote du congrès américain d'une loi qui interdit l'utilisation par les différentes administrations américaines de matériel provenant de Huawei, ZTE Hikvision et Dahua Technology[17]. Dans la même série, bien que les négociations étaient en cours, le président américain va annoncer le 10 mai 2019, la mise en place d'une augmentation de 25% sur 200 milliards d'importations américaines. Et cinq jours après, il annonce l'interdiction pour Huawei de vendre des équipements de réseaux aux Etats-Unis[18]. Et puis, il interdit aux groupes américains de commercer avec Huawei. Suite à cela, la Chine devient le troisième partenaire commercial des Etats-Unis au lieu de la première place qu'elle occupait. La Chine... Après le Coronavirus La Chine après la pandémie du Coronavirus et comme évoqué au début de l'article, s'est illustrée du moins selon ce qu'elle prétend, comme « la plus grande puissance sanitaire qui a pu agenouiller le Coronavirus sur ses territoires et à l'intérieur de ses frontières, tout en contribuant avec ses équipes médicales à l'assistanat des puissances, prises au dépourvu par un être microscopique.». Une question existentielle nous interpelle à plus d'un titre!! Sommes-nous devant le Nouveau Maître du Monde ? Par Ali Lahrichi, Docteur en Droit public et en relations internationales [1] RAMONET, Ignacio. « Mégapuissance », Manière de voir, n°85, février-mars 2006, p. 5. [2] – Eric TEO CHU CHEOW ; L a Chine soft power régional, Politique étrangère N°4 HIVER 2004-2005 [3] Olivier Guillard ; Asie et Océanie ; Tensions, récession, conflits et démissions : l'Asie en (dés) ordre de bataille, L'Année stratégique 2010, Analyse des enjeux internationaux, IRIS 2010 [4] https://www.diploweb.com/FOCAC-Les-enjeux-du-Forum-de.html [5] Ibid [6] Alice Ekman, Chine. Délicate stabilité en période de transition. RAMSES 2013, pp 208-213 [7] Xinhuta, 19 janvier 2009 [8] Opcit, Alice Ekman, Chine. Délicate stabilité en période de transition [9] Opcit, Olivier Guillard ; Asie et Océanie ; Tensions, récession, conflits et démissions : l'Asie en (dés) ordre de bataille, IRIS 2010 [10] Ibid [11] Sophie Boisseau du Rocher, Fabienne Clérot et Olivier Guillard, Démocratisation, reconstruction, retrait et contentieux, mots et maux de l'Asie, L'année stratégique 2013, Analyse des enjeux internationaux, IRIS 2013, pp 401-426 [12] Opcit, Alice Ekman, [13] Olivier Guillard ; Asie et Océanie ; Tensions, récession, conflits et démissions : l'Asie en (dés) ordre de bataille, L'Année stratégique 2010, Analyse des enjeux internationaux, IRIS 2010 [14] Ibid [15] Sophie Boisseau du Rocher, Fabienne Clérot et Olivier Guillard, Démocratisation, reconstruction, retrait et contentieux, mots et maux de l'Asie, IRIS 2013 [16] Philip S. Golub, « Entre les Etats-Unis et la Chine, une guerre moins commerciale que géopolitique », Le Monde diplomatique, no 787, octobre 2019, p. 8-9 [17] Daniel Bastien, « Chine-Etats-Unis : nouvelles négociations commerciales … et nouvelles taxes », Les Echos, 22 août 2018. [18] Le Monde, 17 mai 2019