35.000 emplois seront supprimés par la banque HSBC, soit 15 % de son effectif d'ici trois ans. C'est l'annonce faite aujourd'hui par le géant bancaire dont le siège se trouve à Londres. La banque dont le bénéfice net a baissé de 53 % en 2019, à 5,97 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires de 55,4 milliards (+ 5,9 %), verra ses effectifs passer de 235.000 personnes aujourd'hui à 200.000 d'ici trois ans. Ce nouveau plan économique coûtera 6 milliards de dollars, auxquels s'ajoute 1,2 milliard lié aux coûts de cession d'actifs. L'objectif est de réduire les coûts de 4,5 milliards de dollars par an. Cette annonce sonne le glas dans le secteur bancaire mondial où les annonces de suppressions de postes se font en cascade. En effet, plusieurs banques mondiales avaient annoncé des coupes drastiques dans leur capital humain. Par ordre d'importance des postes à supprimer, arrive la Deutsche Bank qui avait annoncé en juillet dernier la suppression de 18.000 emplois d'ici 2022. Déjà en 2019, 6.000 emplois avaient été supprimés. Pour sa part la banque italienne UniCredit avait annoncé en décembre, dans le cadre de son plan stratégique 2019-2023, un plan de 8.000 suppressions d'emplois, s'ajoutant aux 14.000 équivalents temps plein déjà supprimés depuis 2017. S'ensuit Société Générale qui a programmé la suppression de 5.000 postes entre 2016 et 2020. La deuxième banque allemande, Commerzbank a annoncé en septembre la suppression de 4.3000 emplois dans le monde. Sans oublier que la banque avait déjà bouclé son plan de réduction de 9.600 postes entamé en 2016. En Allemagne toujours, la banque régionale HSH Nordbank compte supprimer 700 emplois sur les 1.700 existants. En Espagne, Santander, qui avait déjà supprimé 1.270 emplois début 2019, a annoncé en juin de la même année que 3.200 emplois seront également supprimés. Sa consœur CaixaBank n'est pas en reste puisqu'elle a négocié avec les syndicats un plan de départ volontaire qui porte sur plus de 2.000 postes d'ici fin 2020. En 2019, la banque britannique Barclays avait annoncé la suppression de 3.000 postes. Aussi, BNP Paribas a annoncé négocier un plan de départs volontaires dans sa filiale de gestion d'actifs afin de réduire de 10% ses effectifs parisiens. Pour sa filiale française de conservation de titres, le groupe avait confirmé la suppression 20% des postes à horizon 2021. De même qu'il a confirmé la suppression de 2.200 emplois sur trois ans de sa filière belge, BNP Paribas Fortis. L'Américain Morgan Stanley s'est engagé dans la suppression de 1.500 postes à travers le monde, alors que le bancassureur belge KBC compte supprimer 1.400 emplois en Belgique d'ici 2022.