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Croissance : la reprise sur fond de fragilités
Publié dans EcoActu le 15 - 01 - 2020

Le HCP vient de rendre public le Budget Economique prévisionnel 2020. Ce dernier présente une nouvelle estimation de la croissance de l'économie nationale en 2019 et d'une révision de ses perspectives en 2020 et leur impact sur les équilibres macroéconomiques interne et externe.
De prime abord, il est important de souligner que 2019 aurait été marquée par un net ralentissement de l'économie mondiale 2,9% soit le plus faible taux de croissance depuis la crise de 2008 au lieu d'une moyenne de 3,5% entre 2012 et 2018. En 2020, l'économie mondiale devrait connaître un léger redressement de 3,2% porté par certaines économies émergentes. Celles-ci devraient réaliser une croissance de 4,1% tandis que les pays avancés devraient voir leur croissance ralentir à 1,4 % au lieu de 1,6 % en 2019.
Ces perspectives défavorables de l'environnement économique international et des échanges n'auraient pas épargné les rapports commerciaux avec nos principaux partenaires, en particulier les pays de l'Union Européenne. La demande étrangère adressée au Maroc aurait affiché son rythme de croissance le plus faible depuis l'année 2013, soit 1,5%. Elle devrait se redresser en 2020 à près de 3%, restant toutefois en dessous de la moyenne des cinq dernières années, soit 3,7%.
Source : HCP
La production céréalière inférieure à 52 MQx
La campagne 2018/2019 aurait été impactée par des conditions climatiques défavorables marquées par une faible pluviométrie et par une mauvaise répartition temporelle des précipitations. Ainsi, la production céréalière n'aurait pas dépassé 52 millions de quintaux, en baisse de 50% par rapport à 2018 et de 34% par rapport à la moyenne réalisée entre 2008 et 2017. Toutefois, selon les analystes du HCP, ce recul aurait été atténué par la performance des autres cultures, notamment les cultures maraichères, industrielles et l'arboriculture. Plus particulièrement, la production des agrumes et des olives auraient progressé respectivement de 15% et 22% par rapport à la campagne précédente.
Les activités non-agricoles auraient enregistré un rythme un peu plus soutenu de 3,3% en 2019 au lieu de 2,8% en 2018, attribuable notamment au raffermissement du secteur tertiaire. Toutefois, ces activités auraient été influencées par des tendances défavorables des activités secondaires, notamment le net ralentissement des activités extractives et des industries de transformation. Ainsi, les activités secondaires hors énergie, auraient enregistré un rythme de croissance en baisse, passant de 2,8% en 2018 à 2,3% en 2019.
Les industries manufacturières auraient connu un manque de dynamisme, affichant une progression de 2,4% seulement en 2019 au lieu de 3,5% enregistrée en 2018. Elles auraient particulièrement pâti du ralentissement conjugué des industries alimentaires, sous l'effet de la baisse de l'offre céréalière et des industries chimiques, mécaniques et métallurgiques, impactées par le net ralentissement de la demande extérieure. Les activités du secteur du textile et habillement auraient, en revanche, consolidé leur rythme de croissance à 4,3% au lieu de 3,1% en 2018 grâce à la bonne tenue de la branche confection.
Par ailleurs, les activités extractives auraient ralenti à 3% en 2019 au lieu de 4,7% l'année précédente suite notamment à la décélération de la production marchande du phosphate roche. De plus, la reprise des exportations des engrais chinoises et la diminution des importations de l'Inde auraient impacté la demande adressée à la branche phosphatée, dans un contexte marqué par une baisse des cours du phosphate roche, DAP et TSP au niveau international.
Le secteur du bâtiment et travaux publics aurait connu une légère reprise de 1,4% en 2019 au lieu d'une croissance quasiment nulle enregistrée en 2018. Il aurait bénéficié de la consolidation de l'investissement public et de la poursuite des grands projets d'infrastructure. Cependant, l'activité du bâtiment serait restée freinée par de nombreuses contraintes liées notamment à l'inadéquation entre l'offre et la demande sur le marché immobilier et aux coûts élevés de construction, qui auraient pénalisé les investissements des promoteurs immobiliers.
Cependant, le secteur énergétique aurait connu un rebondissement de 16,4% en 2019 au lieu de 5,3% en 2018. La production électrique se serait consolidée, grâce à l'amélioration de la production des énergies renouvelables, à l'entrée en service de la centrale thermique de Safi, conjuguée à la hausse des exportations de l'électricité vers l'Espagne.
Quant au secteur tertiaire, dont les activités sont plus centrées sur le marché intérieur, il aurait conservé son soutien à la croissance économique, affichant une progression de 3,2% en 2019 au lieu de 2,7% une année auparavant. Ce résultat aurait été attribuable à l'amélioration des services marchands de 3% au lieu de 2,7% en 2018 et au rythme d'expansion plus soutenu des services non marchands de près de 4% au lieu de 2,5% une année auparavant.
Au niveau des services marchands, le secteur touristique semble être peu impacté par le ralentissement de la croissance mondiale. Il aurait affiché une amélioration de sa valeur ajoutée de 4,5% en 2019, grâce à la bonne tenue des nuitées et des recettes touristiques. Le ralentissement des services rendus aux entreprises et ceux des transports qui représentent près de 37% des services marchands, aurait été compensé par l'amélioration des services sociaux de 0,9% au lieu d'une baisse de 0,3% et par une croissance soutenue des activités commerciales de 3,4% au lieu de 2,3% en 2018. Quant aux autres services marchands, ils auraient maintenu une croissance modérée en 2019.
Dans ces conditions, et compte tenu de l'évolution de 2,7% des impôts et taxes sur produits nets de subventions, la croissance économique nationale aurait ralenti à 2,3% en 2019 au lieu de 3% en 2018, affichant ainsi un taux de croissance parmi les plus faibles depuis 2007, après celui de l'année 2016.
Les besoins de liquidité culminent à un niveau élevé
Le marché monétaire aurait été affecté en 2019 par la persistance du besoin en liquidité bancaire au niveau de 65 milliards de dirhams, en atténuation par rapport à son niveau historique de 69MMD enregistré en 2018. Toutefois, la consolidation du stock en réserves internationales à près de 244,3 milliards de dirhams, suite au recours à l'emprunt extérieur n'aurait pas pu apaiser ce besoin en liquidité.
« L'ampleur de la sous liquidité aurait été dûe principalement à la poursuite de l'accélération de la circulation fiduciaire de plus de 7,5% en 2019 au lieu de 5,7% en moyenne entre 2012-2018. A cela s'ajoute le niveau de la croissance des dépôts bancaires à caractère monétaire qui n'aurait pas dépassé 2,7% en 2019 », apprend-on dans le budget exploratoire du HCP.
Quid des perspectives en 2020 ?
Les prévisions établies pour l'année 2020 prennent en considération les dispositions annoncées dans la loi de finances 2020 en matière de fiscalité, de dépenses d'investissement et de fonctionnement. En outre, ces perspectives supposent, compte tenu du niveau de précipitations observé jusqu'à fin décembre 2019, la réalisation d'une production céréalière moyenne durant la campagne 2019/2020 et la consolidation des performances des autres cultures et de l'activité de l'élevage.
Ces prévisions tiennent compte, également, de l'amélioration de la demande mondiale adressée au Maroc de près de 3% en 2020 au lieu de 1,5% en 2019 et de la reprise attendue des transferts des marocains résidents à l'étranger et des investissements directs étrangers après leur tassement en 2019.
Sur la base de ces hypothèses, le secteur primaire devrait connaitre une hausse de l'ordre de 6,4% en 2020 au lieu d'une baisse de 4,3% enregistrée en 2019.
Les activités du secteur secondaire hors énergie, devraient s'affermir avec une croissance de 3% en 2020 contre 2,3% en 2019, profitant du bon comportement des activités minières, des industries chimiques et para-chimiques et des activités mécaniques, métallurgiques et électriques, en liaison principalement avec l'amélioration attendue de la demande extérieure.
Parallèlement, le secteur tertiaire devrait maintenir son niveau de croissance à 3,1% en 2020, suite à l'amélioration des activités des services marchands, en particulier, celles du commerce et du transport, tirées par la vigueur de la demande intérieure. Quant aux services non marchands, ils devraient se consolider pour dégager une valeur ajoutée en hausse de 3% en 2020, en relation avec la mise en œuvre de la deuxième tranche de l'augmentation des salaires dans l'administration publique.
Globalement, il ressort des prévisions du HCP que le Produit Intérieur Brut devrait s'accroitre de 3,5% en 2020 au lieu de 2,3% estimé pour 2019. En terme nominal, le Produit Intérieur Brut devrait enregistrer une progression de 4,7% au lieu de 3,2% en 2019. Cette évolution fait ressortir une légère hausse de l'inflation, mesurée par l'indice implicite du PIB, de 1,1% au lieu de 0,8% en 2019.


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