A un an de la fin du plan stratégique 2017-2020, l'AMMC dresse un bilan d'étape des différentes réalisations en matière de régulation, de bonne gouvernance, de renforcement de la confiance dans le marché de capitaux… D'autres chantiers sont prévus pour 2020. Cela fait plus de trois ans, soit en février 2016, l'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) avait remplacé le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM). Ce remplacement s'est traduit par un renforcement de l'indépendance et un élargissement des prérogatives de l'Autorité. Le plan stratégique 2017-2020 constitue le premier plan de l'AMMC. A un an de l'échéance 2020, le top management de l'Autorité s'est réuni avec les médias pour dresser un bilan d'étape. « Ce plan est le fruit d'une réflexion interne enrichie par la contribution de l'ensemble des acteurs du marché », rappelle en guise d'introduction Nezha Hayat, présidente de l'AMMC. Ledit plan s'articule autour de 4 axes. Le premier est relatif au renforcement de la confiance dans le marché des capitaux. Le deuxième concerne le développement de la régulation au service de la dynamique de marché. Le troisième est de rendre l'AMMC une autorité performante et influente sur le marché national et régional. Le dernier axe est relatif au renforcement des capacités de l'ensemble des opérateurs/acteurs et des épargnants. En ce qui concerne le premier axe, l'AMMC a veillé à renforcer la confiance dans le marché des capitaux avec une démarche qui s'est déclinée autour de 3 volets majeurs. Nous pouvons citer à cet égard, la publication de la Circulaire sur l'Appel Public à l'Epargne dont le leitmotiv est de rehausser les standards de communication des émetteurs faisant appel public à l'épargne, à travers notamment l'instauration de nouvelles règles en matière de communication financière et extra-financière, le renforcement des règles de gouvernance et la mise en place des règles allégées pour les PME. Autre action importante du régulateur est celle du renforcement du contrôle et d'une approche basée sur les risques (utilisation de nouveaux outils, présence active sur le terrain...). Aussi, est-il important de rappeler que l'AMMC a renforcé son dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. En matière de développement de régulation, l'AMMC a porté une attention particulière à l'innovation tout en contribuant avec le Ministère de l'Economie et des Finances au développement à la mise en œuvre de plusieurs mécanismes innovants pour ne citer que les Sukuk et les OPCI. A rappeler que l'AMMC a agréé le premier OPCI AjarInvest en juillet 2019. « D'autres agréments seront attribués dans les prochaines semaines », annonce la présidente de l'AMMC. Aujourd'hui, l'AMMC est parvenue à jouer un rôle majeur au niveau international, régional et national dans le développement de la place financière. C'est le troisième axe du plan stratégique 2017-2020. Last but not least, le renforcement des capacités de l'ensemble des opérateurs et des épargnants tout en les sensibilisant aux meilleures pratiques. Le déploiement de ces axes s'est opéré au travers de 3 leviers : le renforcement de l'assise financière et des moyens organisationnels, le déploiement d'un dispositif d'habilitation et la mise en place d'un programme d'éducation financière. En ce qui concerne les projets à réaliser en 2020, l'AMMC a besoin de diversifier davantage les produits dans le cadre de la gestion collective, de l'opérationnalisation du marché à terme. Autre point important est celui relatif aux conseillers en investissements financiers prévus dans la loi sur la Bourse. Il y a ceux existants telles que les banques d'affaires et d'autres verront incessamment le jour dont la circulaire y afférente est en cours de finalisation. Le financement de la TPE n'est pas en reste et la présidente de l'AMMC y attache une attention particulière et est consciente que le marché des capitaux est appelé à prendre ses responsabilités et à remplir son rôle dans ce domaine. Parce que le financement des TPE n'est pas exempte de risques et d'où la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle. Des réunions régulières sont ainsi orchestrées entre l'AMMC, le ministère de l'Economie, des Finances et de la réforme de l'Administration et la Banque Centrale.