En pleine réflexion sur le nouveau modèle de développement, le Maroc est amené à exploiter toutes les pistes afin de permettre à la croissance de prendre sa vitesse de croisière. Mieux encore dans cette réflexion, il ne faut surtout pas omettre que l'économie circulaire ou économie verte constitue un moteur de croissance non négligeable. Un grand potentiel qui permettrait au Maroc de faire des pas importants en termes de développement. Aujourd'hui, avec la nouvelle donne après le remaniement ministériel, l'Economie verte est désormais sous la tutelle du ministère de l'Industrie ce qui devrait, d'après les professionnels, donner un coup de pouce pour promouvoir l'industrie verte. Parmi ce potentiel, la valorisation des déchets solides qui sont considérés comme étant une matière première dont nous disposons et que nous pouvons utiliser dans le secteur industriel et réduire notre consommation d'énergie qui pèse sur notre balance commerciale. Le Pollutec Maroc qui s'est tenu du 30 octobre au 2 novembre à Casablanca, a été l'occasion de rappeler les enjeux de cette économie dans cette nouvelle étape que le Maroc s'apprête à franchir. La Coalition pour la valorisation des déchets (COVAD) n'a pas manqué l'occasion pour mettre en avant le potentiel de ce secteur mais aussi les défis à relever pour tirer profil de cette économie. Lors d'une conférence de presse tenue en marge du Pollutec Maroc sur l'apport de la valorisation des déchets solides sur le nouveau modèle de développement. « La COVAD à travers ce panel a mis en avant l'écosystème vert lancé avec 3 ministères avec 11 filières de matériaux recyclables que nous pouvons récupérer dans nos bennes et nos décharges pour valoriser et in fine gagner en importations et équilibrer la balance commerciale », a précisé Mounir El Bari, Secrétaire général de la COVAD et Directeur général de GPC Carton. Aujourd'hui la COVAD, qui ne veut plus employer le mot déchets mais plutôt matières premières, attire l'attention sur le gisement de ressource dans nos décharges avec 26 millions de déchets par an (tous déchets confondus). Un gisement qui permettra de créer des emplois et une industrie verte à l'instar de l'automobile comme précisé par Mounir El Bari. Le Maroc, pays non producteur d'énergie fossile, a entre les mains une ressource pour subvenir à ses besoins notamment en énergie, moins dépendre de l'étranger et par conséquent réduire sa facture énergétique. Il faudra juste investir dans le processus de valorisation pour en tirer profil et faire d'une pierre « trois » coups : préserver l'environnement, contribuer à l'essor économique et faire redémarrer l'ascenseur social notamment dans le domaine du travail. L'enjeu aujourd'hui est de traduire les effets d'annonce en réelle opportunité de développement d'une industrie qui révolutionne le monde. « Nous pensons qu'aujourd'hui, nous entamons une nouvelle étape de concrétisation », a précisé Mounir El Bari.