Grâce aux efforts de Cosumar, le secteur sucrier marocain est aujourd'hui cité en exemple au niveau international. C'est le constat fait par les participants de la 3ème édition de la Conférence Internationale du sucre Maroc (CIS). La communauté sucrière mondiale est en conclave, les 27 et 28 février, dans la capitale économique du Royaume. C'est en marge de la 3ème édition de la Conférence Internationale du sucre Maroc (CIS) que des professionnels du monde du sucre, plus de 500 participants venus des quatre coins de la planète, ont pris part à ce rendez-vous biannuel devenu incontournable pour le secteur sucrier. Organisée par l'Association Professionnelle sucrière (APS) et l'Organisation Internationale du sucre (OIS), cette conférence se veut une plateforme d'échanges, de partages et de rencontres autour de la chaîne de valeur de la filière sucrière. Après l'Afrique, la CIS 2019 change de région et met l'accent sur les perspectives et les enjeux du marché du sucre en Afrique du Nord ainsi qu'au Moyen-Orient. Le choix du thème n'est pas fortuit comme l'a précisé Mohamed Fikrat, président de l'APS. « La zone Mena est une région prometteuse avec des pays producteurs de sucre à partir de la betterave et de la Canne à l'instar du Maroc et de l'Egypte ainsi que des pays disposant de raffineries pour raffiner le sucre brut visant à répondre aux besoins du marché », a tenu à préciser le président de l'APS. Malheureusement, la région n'arrive toujours pas à subvenir à ses besoins. C'est pourquoi, les organisateurs de cette rencontre se penchent sur les pistes pour comment renforcer la coopération entre les pays et penser à des modèles de développement du secteur régional. Le secteur sucrier marocain, un exemple à suivre ! L'organisation de cette messe du sucre au Maroc témoigne, en effet, de la place qu'occupe le Maroc dans l'échiquier sucrier international. Le modèle marocain, qui a fait ses preuves, est cité en parfait exemple. « Le rendement du secteur sucrier marocain est de plus en plus efficient et meilleur. C'est même un exemple à suivre par les membres de l'OIS dont fait partie le Maroc », a précisé José Orive, président de l'OIS. En effet, grâce aux efforts déployés par Cosumar, le gouvernement, les producteurs, les industriels ainsi que les différents intervenants, le secteur parvient à tirer son épingle du jeu. C'est l'une des filières agricoles qui enregistre une croissance soutenue comme l'a précisé Ahmed Ouayach, président de la Comader en appelant les autorités à soutenir davantage la filière pour préserver cette performance. Chiffres à l'appui, la filière sucrière nationale a atteint une capacité industrielle annuelle de 1,65 million de tonnes de sucre blanc soit une capacité moyenne journalière de la filière sucrière de 6.500 tonnes. Une capacité qui dépasse les besoins du marché estimés à 1,2 million de tonnes/an. Le Maroc arrive tout de même à couvrir 50% de ses besoins grâce à l'amélioration du rendement de la production soit 11,4 tonnes de sucre/Ha pour la betterave à sucre et 8,8 tonnes de sucre /Ha pour la canne production locale du sucre. Cette performance est le résultat d'investissements lourds aussi bien en amont agricole sucrier qu'en aval ainsi que la modernisation du processus de production. Un effort qui permet aujourd'hui à Cosumar d'être plus performante au niveau national mais également plus présente à l'échelle internationale. A noter que l'entreprise a réalisé 20 à 25% de son chiffre d'affaires à l'export soit entre 350.000 et 400.000 tonnes par an de sucre exporté dans 40 pays faisant de Casablanca un hub régional du sucre. Mais pas seulement, cette présence à l'international se renforce également par le projet de construction d'une raffinerie en Arabie Saoudite par Cosumar en partenariat avec les entreprises saoudiennes « Consolidated brothers company » et « Industrial projects development company (Willmar) » qui sera bientôt achevée. « Les premières graines de sucre sortiront vers fin 2019. Aujourd'hui, nous sommes à 70% de l'état d'avancement de la raffinerie d'une capacité de 850.000 tonnes qui permettra de répondre aux besoins du marché saoudien mais également au marché régional qui reste déficitaire en sucre », a précisé Mohamed Fikrat. Lire également : 90 ANS DE COSUMAR : HONNEUR AUX RH QUI CONTRIBUENT AU DEVELOPPEMENT DURABLE DE LA FILIÈRE SUCRIÈRE