l Pour sa 37ème session, lOrganisation internationale du sucre (OSI) a choisi le Maroc qui a une longue expérience en matière de culture et dindustrie sucrière. l La thématique de la réunion sest focalisée sur lAfrique qui offre dimportantes possibilités de production et offre des opportunités dinvestissement et dexpansion indéniables. l Malgré les efforts déployés pour augmenter la capacité de production, le Maroc parvient à couvrir seulement 43% de ses besoins sucriers. Les sucriers du monde regroupés autour de lOrganisation internationale du sucre (OIS) ont tenu leur 37ème session du 1er au 3 juin courant à Marrakech. Le choix du Maroc pour lorganisation de cette réunion nest pas inopportun puisque cest lAssociation professionnelle sucrière (APS) qui préside lorganisation pour 2010 et cest Mohamed Fikrat, président du Groupe Cosumar, qui est le président de lOIS. Cette rencontre était placée sous le thème : «Léconomie sucrière africaine : bilan et potentialités de développement». En effet, le continent africain présente des perspectives de croissance très importantes pour lactivité, surtout que les autres régions du monde qui ont une longue expérience en la matière, ont montre leur limite et leur capacité de production. LAfrique représente dimportantes possibilités de production et le marché offre des opportunités dinvestissement et dexpansion indéniables. Lactivité sucrière en Afrique représente 5,7% de la production mondiale et 10% de la consommation mondiale, environ 19% des importations et 6% des exportations mondiales. Cest donc un marché qui dépend largement de létranger pour satisfaire ses besoins. Lévènement, comme la expliqué Fikrat, a pour objectif de renforcer la coopération internationale dans le secteur sucrier tant en amont agricole quau niveau de la transformation industrielle et la commercialisation. La 37ème session de lOIS est un espace déchange et de partage dexpérience et dinformations entre les différents acteurs de lactivité sucrière dans le monde. Il est question aussi, comme la souligné Peter Baron, Directeur exécutif de lOIS, de «renforcer les compétences dans le domaine et des réseaux pour le développement du secteur sucrier». LOIS, est une organisation intergouvernementale. Elle a été créée par lAccord international sur le sucre de 1998, qui regroupe 85 pays et représente 82% de la production mondiale et 65% de la consommation. Les négociations en cours permettront à terme ladhésion des Etats-Unis et de la Chine, des marchés de gros calibre pour lactivité sucrière. Les professionnels du sucre cherchent de nouvelles niches dexpansion. Il faut dire que la production mondiale du sucre est à 80% à base de canne, tandis que les 20% restants proviennent de la betterave. La consommation mondiale du sucre sest stabilisée durant les dernières années. Mais la production reste aléatoire selon les années et selon les campagnes agricoles et le rendement des principaux pays producteurs comme le Brésil. Les cultures sucrières connaissent également un fort intérêt mais cette fois pour la production de léthanol. Trois régions dominent ce créneau : il sagit en premier lieu du Brésil, des Etats-Unis et de lEurope. A coup de programmes de subvention et dincitations à linvestissement, la production mondiale de bioéthanol devrait croître de 13% pour atteindre les 83 milliards de litres en 2010. Pour ce qui est du Maroc, il faut souligner que le sucre occupe toujours une place de référence. «Les Marocains sont de gros consommateurs de cette denrée. Ils sont restés fidèles aux pains de sucre dans leurs traditions», a souligné Fikrat. «Cest lun des secteurs les plus stratégiques pour notre agriculture. LEtat lui accorde un intérêt particulier car la filière a un rôle socioéconomique important», a souligné Aziz Akhennouch. Le ministre de lAgriculture et des pêches maritimes a précisé que «le plan Maroc Vert vise à intégrer lagriculture dune façon harmonieuse dans léconomie nationale, surtout les secteurs-clés. Dès lors, notre agriculture est appelée à relever plusieurs défis pour être plus compétitive, de gérer au mieux la rareté des ressources, la sécurité alimentaire et répondre aux normes écologiques».