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Relations internationales 2019 : Le nouveau désordre mondial
Publié dans EcoActu le 15 - 01 - 2019

L'année 2018 qui s'est achevée a aggravé le désordre mondial. En effet, le monde après la seconde guerre mondiale était bipolaire, partagé entre l'influence américaine et soviétique jusqu'à la chute du mur de Berlin en 1989 et l'effondrement de l'URSS en 1991. A partir de cette dernière date, les Etats-Unis se sont élevés au rang d'hyperpuissance ne subissant aucune opposition marquante dans le monde.
Le début du XXIème siècle a vu la montée des pays émergents dont le Brésil, la Russie, l'Inde et surtout la Chine qui est devenue la seconde puissance mondiale. Le monde est ainsi devenu multipolaire, et le centre des décisions mondiales s'est éparpillé dans plusieurs directions. L'Organisation des Nations Unies censée représenter la gouvernance mondiale, a perdu beaucoup de son efficacité par suite des nombreux désaccords au niveau du Conseil de sécurité.
Le désordre mondial concerne à la fois le politique, l'économique et le social. Sur le plan politique, on a assisté à une montée du populisme aussi bien aux Etats-Unis avec l'élection à la présidence de Donald Trump, qu'au Brésil avec celle de Jair Bolsanaro.
L'Europe a été également touchée par la montée du populisme en Autriche, Italie, Hongrie et Pologne. Le populisme se caractérise par l'exacerbation du nationalisme, le rejet du multilatéralisme, la promotion du protectionnisme, et la défiance vis-à-vis de l'immigration et du changement climatique.
Les dirigeants populistes ne se contentent pas de discours, mais prennent des mesures concrètes. A titre d'illustration, Donald Trump mettant en œuvre son slogan électoral « America first » a retiré les Etats-Unis de l'Accord de Partenariat Pacifique (TPP), a stoppé les négociations transatlantique, et exigé la renégociation de l'ALENA : Accord de libre-échange entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. Il n'a cessé de s'attaquer depuis son élection à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et à l'Organisation de l'Atlantique Nord (OTAN) en reprochant aux partenaires des Etats-Unis de ne pas contribuer suffisamment au budget de cette institution militaire.
Il a retiré les Etats-Unis de l'Accord de Paris sur le changement climatique, ainsi que de l'Accord du nucléaire iranien en imposant de nouvelles sanctions à l'Iran. Dès son élection, il s'est opposé à l'immigration aux Etats-Unis en projetant de construire un mur entre les Etats-Unis et le Mexique.
Devant l'opposition des démocrates, il n'a pas hésité à provoquer un « Shutdown » paralysant les administrations fédérales. Mais la mesure la plus dangereuse pour la croissance mondiale a été le déclenchement par le Président américain d'une guerre commerciale vis-à-vis de la Chine, mais aussi vis-à-vis des partenaires asiatiques et européens.
En ce qui concerne le Moyen-Orient, Donald Trump a apporté un soutien inconditionnel à Israël, en transférant notamment l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, et en coupant tout aide financière aux Palestiniens. Pour ce qui est des pays Arabes du Golfe, il a pris partie pour l'Arabie Saoudite malgré l'horrible assassinat par les Saoudiens du journaliste Jamal Khashoggi à Istanbul, en contrepartie de la vente d'armes américaines et de la baisse du prix du pétrole.
Malgré son rapprochement avec le dictateur nord-coréen Kim Jong-Un, Donald Trump n'a pas obtenu la dénucléarisation de la péninsule coréenne. On peut classer dans la même catégorie des dirigeants nationalistes les Présidents russe, turc et iranien. Poutine après avoir envahi la Crimée qui appartient juridiquement à l'Ukraine, s'est impliqué militairement en Syrie pour amplifier l'influence russe au Moyen-Orient. Erdogan s'est également impliqué militairement en Syrie pour empêcher la création d'une entité kurde. Quant à Rohani après avoir renforcé l'emprise de l'Iran sur l'Irak, il tente également de le faire en Syrie.
Les autres points chauds de l'année 2019 concernant l'Union européenne où un sentiment anti-européen se développe dans la plupart des pays membres. Il y a des craintes que des partis d'extrême droite remportant les prochaines élections européennes de Mai 2019. Ceci d'autant plus que le Président Macron, principal leader pro-européen, est très affaibli par le mouvement social des « Gilets jaunes » qui se déroule en France depuis plusieurs mois.
Aucun accord n'a été encore conclu sur le Brexit, sortie du Royaume uni de l'Union européenne, et les perspectives ne sont pas très prometteuses.
Le Moyen-Orient vit une situation explosive avec les guerres civiles en Syrie et au Yémen et l'impasse concernant le problème palestinien. En Afrique, la situation instable continue en Libye, tandis que plusieurs pays africains souffrent d'un fort endettement public, tandis que le système démocratique peine à s'affirmer du fait de la tenue d'élections souvent chaotiques, comme cela s'est passé récemment dans la République démocratique du Congo. Enfin le terrorisme jihadiste, malgré la défaite de l'Etat islamique, continue à frapper dans plusieurs pays.
En conclusion, force est de constater un tableau sombre des relations internationales en ce début 2019. Le monde va mal et les problèmes sont très nombreux et profonds. Cependant, nous devons les affronter et ne pas désespérer. Nous devons chacun à son niveau militer pour un nouvel ordre mondial basé sur la liberté, la démocratie, la solidarité et le vivre ensemble dans l'harmonie et la quiétude, et en rejetant tout égoïsme et repli sur soi.
Par Jawad KERDOUDI, Président de l'IMRI
(Institut Marocain des Relations Internationales)


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