Au titre des neuf premiers mois de l'année 2022, les résultats de la balance des paiements laissent apparaître un déficit du compte des transactions courantes qui a presque doublé par rapport à la même période de l'année 2021 se situant à -49,4 Mds de DH contre -24,9 Mds de DH, selon l'Office des Changes. Cette évolution est due principalement à l'accroissement du déficit enregistré au titre des échanges de biens qui atteint -204,9 Mds de DH contre -137,3 Mds de DH fin septembre 2021, soit -49,2% ou -67,6 Mds de DH. Ce creusement a été atténué, toutefois, par l'amélioration des excédents relevés au titre des échanges de services à hauteur de +32 Mds de DH (78 Mds de DH contre 46 Mds de DH) et du revenu secondaire à concurrence de +11,8 de Mds DH (92,2 Mds de DH contre 80,4 Mds de DH), tandis que le solde déficitaire du revenu primaire est demeuré quasi stable à -14,7 Mds de DH (14 Mds de DH à fin septembre 2021). Le volume des transactions courantes s'établit à 1.114,8 Mds de DH contre 802,5 Mds de DH, soit une hausse de 38,9% ou +312,3 Mds de DH sous l'effet combiné de l'accroissement des recettes courantes (532,7 Mds de DH contre 388,8 Mds de DH à fin septembre 2021) et des dépenses courantes (582,1 Mds de DH contre 413,7 de Mds DH). Au niveau du compte financier, les flux nets entrants au titre des investissements directs se sont établis à 15,8 Mds de DH contre 10,1 Mds de DH au titre des neuf premiers mois 2021. Cette évolution résulte de l'amélioration de l'accroissement net des engagements au titre des investissements directs étrangers au Maroc (IDE) de l'ordre de 54,6% ou +7,1 Mds de DH (passant de +13 Mds de DH à +20,1 Mds de DH), atténués légèrement par la hausse des acquisitions nettes des avoirs (investissements directs marocains à l'étranger) à concurrence de 1,4 Mds de DH : 4,3 Mds de DH contre 2,9 Mds de DH fin septembre 2021. Les investissements de portefeuille, de leur part, ont dégagé un flux net sortant de 1,5 Mds de DH au lieu d'un flux net entrant de 0,1 Md de DH à fin septembre 2021. Ce résultat est dû tant au recul de l'accroissement net des engagements qu'à la hausse des acquisitions nettes des avoirs à ce titre. De sa part, la rubrique « Autres investissements », a enregistré un flux net entrant de 38,7 Mds de DH contre 10,6 Mds de DH à fin septembre 2021. Cette progression provient des améliorations des flux nets dégagés au niveau des crédits commerciaux (flux entrant de 20,1 Mds de DH contre 6,1 de Mds DH), de la rubrique « Numéraire et dépôts » (flux entrant de 12,5 Mds de DH contre 4,5 Mds de DH) ainsi qu'au titre des « prêts ». Ces derniers enregistrent un flux entrant de 5,9 Mds de DH au lieu d'un flux sortant de 6,7 Mds de DH à la même période de l'année précédente, suite au remboursement par anticipation d'une partie de la LPL en janvier 2021. En définitive, les avoirs officiels de réserve détenus par l'Institut d'émission ont enregistré une légère hausse de 0,9 Md de DH fin septembre 2022, compte non tenu des effets de réévaluation de leurs composantes, notamment les gains de change exceptionnels tirés par l'appréciation des cours des devises constituant ces avoirs au courant de l'année 2022.