La Réserve fédérale américaine (FED) a relevé de 50 points de base ses taux directeurs, dans la fourchette de 4,25% à 4,50%. Le taux médian est vu à 4,4% cette année et à 5,1% en 2023, son point culminant. La prévision de croissance est revue à la baisse, celle de l'inflation à la hausse. En réunion jusqu'à ce mercredi soir à Washington, le comité de politique monétaire a opté pour une hausse de l'ordre de 50 points de base des taux directeurs contre 75 les mois précédents alors que l'inflation commence à ralentir outre Atlantique. Actuellement compris entre 3,75 et 4,00%, le taux directeur de la Fed, grimpe donc jusqu'à 4,25-4,50%. Il s'agirait de son niveau le plus élevé depuis 2007. La BCE et la Banque d'Angleterre devraient également ralentir le rythme ce jeudi. La Banque centrale américaine table désormais sur une inflation de 3,1% en 2023, contre 2,8% auparavant et veut la ramener autour de 2%. Pour 2022, elle table sur 5,6%, contre 5,4% il y a trois mois. La Fed a par ailleurs drastiquement réduit sa prévision de croissance pour 2023, tablant désormais sur 0,5% contre 1,2% auparavant. Elle l'a cependant un peu relevée pour cette année, à 0,5% également, contre 0,2% auparavant. L'institution n'évoque pas de récession pour l'année prochaine, malgré les risques provoqués par sa lutte contre l'inflation, qui pourrait trop freiner l'activité économique. « Je ne pense pas que quelqu'un sache s'il y aura ou non une récession » aux Etats-Unis, a souligné Jerome Powell, président de la FED. Quant au taux de chômage, actuellement de 3,7%, la Fed le voit monter à 4,6% en 2023 et 2024, un peu plus haut que les 4,4% qu'elle prévoyait auparavant, ce qui «reste très solide», a encore commenté le président de la Fed.