Le HCP a publié l'arrêté des comptes nationaux des secteurs institutionnels de l'année 2021, qui représentent la séquence complète des comptes non financiers et financiers en base 2014. Ainsi, le produit intérieur brut (PIB), aux prix courants, a affiché une valeur de 1284,2 milliards de DH en 2021, en augmentation de 11,4% par rapport à 2020. En résumé, les sociétés financières et non financières ont créé 44,2% de la richesse nationale et ont disposé de 15,8% du revenu national brut disponible. Elles ont contribué pour 57,9% à l'épargne nationale et pour 51,8% à l'investissement (formation brute du capital fixe). Le secteur des Administrations publiques a créé 15,8% du PIB, 19,4% du revenu national brut disponible et sa part dans la FBCF nationale est de 19,1%. Les ménages et les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) ont produit 29,7% de la richesse nationale et ont disposé de 64,7% du revenu national brut disponible. Ils ont participé à la création de 34,5% de l'épargne nationale et de 29,1% de l'investissement. Le pouvoir d'achat s'est amélioré de 7,8% au lieu d'une baisse de 5,3% en 2020. Contribution des secteurs institutionnels au PIB et au RNBD L'économie nationale a enregistré un produit intérieur brut (PIB) en valeur de 1284,2 milliards de DH en 2021, en augmentation de 11,4% par rapport à 2020. Le secteur des sociétés (financières et non financières), premier producteur de la richesse nationale, a affiché une légère amélioration de sa contribution au PIB, de 43,6% en 2020 à 44,2% en 2021, celle des ménages et des ISBLSM s'est située à 29,7% du PIB au lieu de 29,5% une année auparavant. En revanche, La contribution des administrations publiques, s'est établie à 15,8% du PIB, au lieu de 16,8%. Les impôts nets de subventions sur la production et les importations, ont enregistré un gain de 0,2 point par rapport à 2020 pour atteindre 10,3% du PIB. Le Revenu National Brut Disponible (RNBD), de son côté, a connu une hausse de 12,2% en 2021 pour se situer à 1371,7 milliards de DH. Cette évolution est due à l'augmentation de 25,5% du revenu brut disponible des sociétés (financières et non financières), de 10,3% pour les ménages et les ISBLSM et de 9% pour les administrations publiques. Ainsi, les contributions des secteurs institutionnels au RNBD se sont situées à: * 64,8% pour les ménages et les ISBLSM ; * 19,4% pour les administrations publiques ; * Et 15,8% pour les sociétés (avec 2,4% pour les sociétés financières). Revenu disponible brut des ménages et pouvoir d'achat Le revenu disponible brut (RDB) des ménages s'est accru de 10,3% pour atteindre 875,1 milliards de DH en 2021, contre une baisse de 4% enregistrée en 2020. La contribution de la rémunération des salariés à ce revenu a été de 47,2%. Le revenu mixte, y compris l'excédent brut du service de logement, a contribué au RDB des ménages de 40%, les revenus de la propriété nets, les prestations sociales et autres transferts nets de 28,3%. Toutefois, les impôts sur le revenu et le patrimoine et les cotisations sociales ont ponctué 15,6% du RDB des ménages. Ayant évolué de 12,2% en 2021 contre une baisse de 7% une année auparavant, la dépense de consommation finale des ménages absorbe 86,2% de leur revenu disponible brut. Ainsi, le taux d'épargne des ménages s'est situé à 14,1% en 2021. De leur côté, les transferts sociaux en nature ont évolué de 3,6% contre 4% en 2020. Par conséquent, la consommation finale effective des ménages a atteint 859,1 milliards de DH contre 773,2 l'année précédente. De sa part, le revenu disponible par habitant a atteint 24098,1 DH en 2021 au lieu de 22062,7 DH en 2020 enregistrant ainsi une hausse de 9,2%. Suite, à l'évolution de 1,4% des prix à la consommation en 2021, le pouvoir d'achat des ménages s'est amélioré à 7,8% après une forte baisse de 5,3% enregistrée en 2020. Formation brute du capital fixe et son financement L'épargne nationale, avec 369,6 milliards de DH en 2021, s'est améliorée de 16,2% par rapport à l'année 2020. Les sociétés financières et non financières ayant contribué pour 57,9%, les ménages et ISBLSM pour 34,5% et les administrations publiques pour 7,6%. La formation brute du capital fixe (FBCF), de son côté, s'est située à 346,9 milliards de DH en 2021, en amélioration de 14,8% par rapport à 2020. Les sociétés (financières et non financières), ont contribué de 51,8% à la FBCF nationale en 2021. De leur côté la contribution des ménages et ISBLSM a été de 29,1% au lieu de 29,5%, celle des administrations publiques s'est située à 19,1% au lieu de 20,4%. Globalement, le besoin de financement de la nation a été de 29,1 milliards de DH en 2021 et a représenté 2,3% du PIB au lieu de 1,2% une année auparavant. Ce creusement a été le produit d'une part de la détérioration des soldes des sociétés non financières et des ménages (y compris ISBLSM) de 16,6 et de 21,4 milliards de DH respectivement et d'autre part de l'amélioration de la capacité de financement des sociétés financières de 18,4 milliards de DH et de l'allégement du besoin de financement des Administrations Publiques de 3,8 milliards de DH. Endettement des Administrations Publiques et SNF Pour couvrir leurs besoins de financement, les Administrations Publiques (APU) recourent généralement à l'endettement (intérieur et extérieur). Dans ce cadre, les émissions du trésor public dans le marché intérieur ont marqué une légère augmentation, affichant ainsi un flux net de l'ordre de 48,6 milliards de dirhams en 2021 contre 47,2 milliards de DH en 2020. En revanche, l'endettement extérieur de ce secteur a connu une forte baisse, enregistrant un flux net de l'ordre de 8,1 milliards de DH en 2021 contre 42,9 milliards de DH en 2020. A ce niveau, le flux net des titres de créances négociables émis à l'international, qui a été positif de 23,3 milliards de DH en 2020, est devenu négatif de 2,1 milliards de DH en 2021. De leur côté, les sociétés non financières (SNF) ont marqué une très forte baisse des crédits bancaires. Ainsi, le flux net des crédits accordés aux SNF a enregistré 1,2 milliards de DH en 2021 contre 7,4 milliards de DH en 2020, représentant ainsi 2% et 18% de leurs engagements, successivement pour 2021 et 2020. L'endettement des ménages (y compris les entrepreneurs individuels) auprès des banques a marqué une augmentation remarquable, passant de 14,8 milliards de DH en 2020 à 20,4 milliards de DH en 2021. Par contre, les dépôts ont enregistré une baisse massive, affichant un flux net de 38,9 milliards de DH en 2021 contre 101,1 milliards de DH en 2020, ce qui représente 63,3% et 96,5% de leurs avoirs respectivement. De leur part, les sociétés financières (SF) maintiennent toujours leur participation importante au financement de l'économie. En effet, le flux net des crédits accordés par ce secteur a atteint 34,2 milliards de DH en 2021 contre 38,2 milliards de DH en 2020. En parallèle, les dépôts auprès de ces établissements ont affiché un flux net de l'ordre de 102,5 milliards de DH en 2021 contre 125,2 milliards de DH une année auparavant.