L'économie nationale a enregistré un produit intérieur brut (PIB) en valeur de 1.063,3 milliards de dirhams en 2017, en augmentation de 4,9 % par rapport à 2016, selon la note du Haut-Commissariat au plan (HCP), concernant la situation des comptes nationaux des secteurs institutionnels. Le secteur des sociétés (financières et non financières), premier producteur de la richesse nationale, a affiché une légère amélioration de sa contribution au Produit Intérieur Brut (PIB), de 43,1 % en 2016 à 43,4 % en 2017. La contribution des ménages et des institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) s'est établi à 29,7 % du PIB, en hausse de 0,4 point par rapport à une année auparavant. Pour ce qui est des administrations publiques, leur contribution s'est établie à 15,4 % du PIB, en léger recul de 0,5 point par rapport à 2016. Cette situation s'explique par une stagnation des salaires, relève la même source. S'agissant des impôts nets de subventions sur la production et les importations, ils se sont repliés de 0,2 point par rapport à 2016. Ladite note fait également ressortir que le Revenu national brut disponible (RNBD) a connu une progression de 4,7 % à 1.124,8 milliards de dirhams en 2017, suite à l'augmentation du revenu brut disponible des administrations publiques de 6,9 %, des ménages et ISBLSM (+4,2 %) et des sociétés financières et non financières (+3,2 %). Ainsi, les contributions des secteurs institutionnels au RNBD se sont situées à 62,5% pour les ménages et les ISBLSM, 23 % pour les administrations publiques et 14,5 % pour les sociétés (avec 2,3 % pour les sociétés financières). Les ménages se portent bien Le pouvoir d'achat des ménages s'est consolidé de 2,3 points en 2017, dans un contexte de décélération de l'inflation, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Cette situation s'explique, le HCP, par « une décélération des prix à la consommation en 2017, qui ont marqué une évolution de 0,8% au lieu de 1,6%, le pouvoir d'achat des ménages s'est amélioré de 2,3 points en 2017« . S'agissant du revenu disponible brut (RDB) des ménages, il s'est accru de 4,2 % à 694,2 milliards de dirhams en 2017. La contribution de la rémunération des salariés dans ce sens s'est établie de 47,6 %. Le revenu mixte, y compris l'excédent brut du service de logement et les revenus de la propriété nets, les prestations sociales et autres transferts nets ont de leur part contribué au RDB des ménages de 42,1 % et 26 %, respectivement. Les impôts sur le revenu et le patrimoine et les cotisations sociales ont toutefois contribué négativement de 15,8 %. Avec 88 % du revenu disponible brut des ménages affecté aux dépenses de consommation finale, le taux d'épargne des ménages a régressé de 0,1 point à 12,5 % en 2017. Par habitant, le revenu disponible des ménages a atteint 19.917 dirhams en 2017 au lieu de 19.309 dirhams en 2016 enregistrant ainsi une hausse de 3,1%. L'épargne nationale a le vent en poupe L'épargne nationale s'est élevée à 306,9 milliards de dirhams en 2017, en croissance de 6,7 % par rapport à 2016. Les sociétés financières et non financières ont contribué pour 52 % à cette épargne, les ménages et les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) pour 29,3 % et les administrations publiques (8,7 %). La note fait également ressortir que la formation brute du capital fixe (FBCF) s'est située à 302,2 milliards de dirhams durant l'année écoulée, en diminution de 0,3 % par rapport à 2016. Les sociétés (financières et non financières), le premier contributeur avec 56 % de la FBCF nationale en 2017, suivies des ménages et ISBLSM (25,6 %) et des administrations publiques (18,4 %). S'agissant du besoin de financement de la nation, il a été de 39,6 milliards de dirhams en 2017 et a représenté 3,7 % du PIB au lieu de 4,3 % une année auparavant, fait savoir la même source, expliquant cette baisse par l'atténuation du besoin de financement des administrations publiques de 7,1 milliards de dirhams entre 2016 et 2017 et l'augmentation de la capacité de financement des ménages (y compris les ISBLSM) de 1,3 milliard de dirhams et celle des sociétés financières de 474 millions de dirhams. En revanche, les sociétés non financières ont connu un creusement de leur besoin de financement passant de 53,3 milliards de dirhams en 2016 à 58,5 milliards de dirhams en 2017. Pour couvrir leurs besoins de financement, les sociétés non financières (SNF) ont toujours eu recours aux crédits bancaires. Ainsi, le flux net des crédits accordés aux SNF a atteint 38,5 milliards de dirhams en 2017, représentant ainsi 44,5 % de leurs engagements. La dette intérieure des administrations publiques (APU), de son côté, a marqué une légère baisse affichant un flux net de l'ordre de 24,4 milliards de dirhams en termes des émissions nettes de bons de trésor en 2017 contre 26,2 milliards de dirhams en 2016. L'endettement extérieur des APU a toutefois, enregistré un flux net de l'ordre de 3,3 milliards de dirhams contre 2,8 milliards de dirhams l'année précédente. L'endettement des ménages (y compris les entrepreneurs individuels) auprès des banques a marqué une hausse passant de 10,6 milliards de dirhams en 2016 à 17,6 milliards de dirhams en 2017. Le flux net des dépôts a connu ainsi une augmentation remarquable, passant de 21,2 milliards de dirhams en 2016 à 53 milliards de dirhams en 2017. La participation des sociétés financières (SF) au financement de l'économie a connu une amélioration. En effet, le flux net des crédits accordés par ce secteur a atteint 34,6 milliards de dirhams en 2017 au lieu de 33,9 milliards de dirhams. En parallèle, les dépôts auprès de ces établissements ont affiché un flux net de l'ordre de 77,5 milliards de dirhams au lieu de 66,6 milliards de dirhams une année auparavant.