Le secteur des sociétés financières et non financières, premier producteur de richesse nationale L'arrêté des comptes nationaux des secteurs institutionnels de l'année 2018, affiche une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 4,1% d'une valeur de 1106,8 milliards de DH en 2018 par rapport à 2017. La contribution des sociétés financières et non financières s'élève à 43,6% au PIB et à 55,3% à l'épargne nationale et 56,8% à l'investissement. La part des ménages et des institutions sans but lucratif ont participé à une production à hauteur de 29,5% de la valeur ajoutée nationale et à 27,7% de l'épargne nationale et 25,2% de l'investissement. L'année considérée a été aussi marquée par la maîtrise de l'inflation avec une petite amélioration du pouvoir d'achat du citoyen par rapport à 2017. L'année considérée a connu une légère croissance des impôts nets de subventions sur la production et les importations, soit + 0,3 point par rapport à 2017 constate le HCP dans sa dernière note d'information. Le Revenu National Brut Disponible (RNBD) a augmenté de 2,7% en 2018 pour s'établir à 1157,7 milliards de DH. Cette évolution est due à l'augmentation de 2,6% du revenu brut disponible des sociétés (financières et non financières), de 3,2% pour les ménages et ISBLSM et de 1,4%pour les administrations publiques. La répartition de la participation de chacun des secteurs institutionnels au RNBD place au premier rang les ménages et les ISBLSM avec 62,5%, suivis des administrations publiques avec 22,6% et des sociétés non financières de 14,9% dont 2,2% pour celles non financières. Par ailleurs, la croissance du revenu disponible brut (RDB) des ménages s'est située à 3,2% pour atteindre 714,2 milliards de DH en 2018. Toutefois, les impôts sur le revenu et le patrimoine et les cotisations sociales ont contribué négativement de 15,8%. Quant à l'évolution du taux d'épargne des ménages, la tendance affiche une régression de 1 point, pour se situer à 11,4% en 2018,attribuée à la hausse des dépenses de consommation finale (+4,3%) par rapport à celle du revenu disponible brut (+3,2%). Le revenu disponible des ménages par habitant se place à 20279 contre 19852 entre 2018 et 2017. Les chiffres de 2018 relatent une détérioration de 1,3% de l'épargne nationale soit 305,4 milliards de DH en 2018. Les sociétés financières et non financières ont participé de 55,3%, les ménages et ISBLSM pour 27,7% et les administrations publiques pour 17%. La formation brute du capital fixe (FBCF), s'est améliorée de 3,4% soit 315 milliards de dirhams. Les sociétés restent le premier contributeur avec 56,8% de la FBCF nationale en 2018 contre 25,2% pour les ménages et 18% pour les administrations publiques. Concernant le besoin de financement de l'économie en 2018, il s'est accru 5,9% contre 3,5% du PIB en 2017. Cette progression est justifiée par le creusement des besoins de financement des sociétés non financières 519 à MMDH et à moindre mesure de ceux de l'administration publiques à 5,5 MMDH. Aussi la capacité de financement des ménages s'est détériorée de 4,6 MMDH. Les sociétés financières ont vu leur capacité s'améliorer de 13,6 à 15,1 MMDH en 2018. Par ailleurs, le recours au crédit bancaire pour le financement des besoins de financement reste important pour les sociétés non financières soit 11,4 MMDH contre 64,8 MMDH pour les sociétés financières. La dette intérieure des administrations publiques a fortement augmenté soit 35,5 milliards de DH en termes des émissions nettes de bons de trésor en 2018, contre 24,4 milliards de DH en 2017. L'endettement des ménages a enregistré une hausse passant de 17,5 milliards de DH en 2017 à 23,7 milliards de DH en 2018. Le flux net des dépôts a connu ainsi une baisse remarquable, passant de 50,6 milliards de DH en 2017 à de 33,9 milliards de DH en 2018.