Les dirigeants des vingt-sept pays de l'Union européenne ont tourné une page historique en approuvant, dimanche 25 novembre, l'accord de divorce avec le Royaume-Uni, ainsi que la déclaration ébauchant la relation post-Brexit avec ce pays, le premier à claquer la porte du cercle européen. « Le Conseil européen approuve l'accord de retrait du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord de l'Union européenne et de la Communauté européenne de l'énergie atomique », écrivent les Vingt-Sept dans les conclusions du sommet. Ils ajoutent vouloir instaurer la relation « la plus proche possible » post-Brexit avec Londres. Cette relation future a fait l'objet d'une « déclaration politique » séparée de l'accord de divorce, qui a également été approuvée par le Conseil européen. « Nous resterons des alliés, des partenaires et des amis » avec le Royaume-Uni, a déclaré Michel Barnier, le négociateur en chef de l'UE. Voir le Royaume-Uni « quitter l'UE n'est pas un moment de jubilation ni de célébration, c'est un moment triste et c'est une tragédie », a déploré de son côté le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. La première ministre britannique, Theresa May, a affirmé que l'accord de divorce conclu avec l'Union européenne était « le seul possible » : « Si les gens pensent qu'on peut encore négocier, ce n'est pas le cas. C'est l'accord qui est sur la table, c'est le meilleur accord possible, c'est le seul possible. » Le « traité de retrait », négocié dans la douleur pendant dix-sept mois entre Londres et Bruxelles, doit encore passer l'épreuve de la ratification du Parlement européen, et surtout celle du parlement britannique, avant d'entrer en vigueur le 29 mars 2019. Les Vingt-Sept ont salué Michel Barnier « pour ses efforts inlassables » et « sa contribution pour maintenir l'unité parmi les vingt-sept Etats membres tout au long des négociations » avec Londres. Le Brexit montre néanmoins que l'UE a besoin d'une « refondation », a jugé le président français Emmanuel Macron, évoquant « un moment grave ». « Cela montre que l'UE a une part de fragilité » et « est perfectible », a-t-il ajouté, estimant que l'accord avec Londres était un « bon accord ». Dans la lettre d'invitation au sommet, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a souligné que « personne n'a voulu vaincre personne, nous étions tous à la recherche d'un accord juste et équitable. Et je crois que nous avons enfin trouvé le meilleur compromis possible », se réjouissant que les Vingt-Sept aient « passé le test de l'unité et de la solidarité ». Source : Le Monde.fr