En 2017, le commerce bilatéral a affiché une hausse de 6% par rapport à 2016. Les exportations marocaines vers la France ont augmenté de 17,9%. Les importations ont par contre baissé de 4,6%. Globalement le solde bilatéral est excédentaire de 4,4 Mds de DH pour la première fois depuis 2004. Dans un contexte d'accélération de la croissance de l'économie française (2,2 % en 2017 après 1,2 % en 2016), la demande française de biens adressée au Maroc a continué de croître rapidement (5,5 % en 2017 après 3,7 % en 2016), permettant ainsi aux exportations marocaines à destination de la France de croitre de manière significative. « Le niveau des exportations marocaines vers la France a atteint 56,8 milliards de DH, en hausse de 17,9% par rapport à 2016, dépassant ainsi la moyenne des années 2010 (2,4 %) », apprend-on dans une récente note de la DEPF. Le premier poste d'exportation est constitué des fils et câbles pour l'électricité, qui représentent 17,5% de nos ventes totales à destination de la France (10 Mds de DH en 2017, en hausse de 11 % par rapport à 2016). Le second poste d'exportations est composé des voitures de tourismes (16,8 % des exportations totales, 9,6 Mds de DH en 2017, en hausse de 46,1 % par rapport à 2016). Les parties d'avions occupent le troisième poste d'exportations à destination de la France (8,1 % du total, 4,6 MMDH en 2017, en hausse de 27,5% par rapport à 2016). Les importations marocaines en provenance de la France ont totalisé 51,9 Mds de DH en 2017, en baisse de 4,6 % par rapport à l'année 2016 (54,5 Mds de DH). La France, représente 11,9 % des importations marocaines (contre 15,6 % en 2010), et constitue notre second fournisseur, juste derrière l'Espagne (16,9 %) en 2017. Le premier poste d'importation est celui des parties et pièces pour voitures de tourisme avec une part de 6,7% suivis des parties d'avions (5,4%), d'appareils pour circuits électriques (5,2%) et des fils et câbles pour l'électricité, boissons et tabacs (5%). Le net repli des importations en provenance de la France en 2017 s'explique par la forte chute des importations du blé, des véhicules et matériels pour voies ferrées et des parties et pièces pour voitures et véhicules de tourisme. Cette baisse a été atténuée par l'essor des importations des produits finis d'équipement industriel, des parties d'avions et des voitures de tourismes. A noter qu'en matière de coopération, le Maroc est le premier bénéficiaire des prêts du Groupe AFD. Entre 2010 et 2016, l'AFD a accordé environ 2 milliards d'euros de financements au Maroc pour soutenir les politiques publiques, en particulier des plans sectoriels ambitieux comme le Plan d'Accélération Industrielle, le Plan Maroc Vert, le Plan Halieutis, le Plan Solaire, le Programme «Villes sans bidonvilles ». «En matière d'investissement, la France reste le principal pays investisseur au Maroc, avec une part d'IDE de 35% en moyenne sur la période 2010-2017, loin devant les Emirats-Arabes Unis (13%), les EtatsUnis (7,4%) et l'Arabie saoudite (5,5%). Les flux d'IDE en provenance de la France ont baissé de 15% en 2017 passant à 9,4 MMDH, après une progression de 22% en 2016», explique la même source. La répartition sectorielle montre une prépondérance du secteur industriel, suivi de l'immobilier, des activités financières et de l'énergie, eau et assainissement. Le Maroc reste le premier destinataire des investissements français en Afrique, avec 27% des projets d'IDE en 2016, suivi de l'Afrique du Sud (12%), la Côte d'Ivoire (12%) et la Tunisie (9%).