Une convention de coopération sur la formation dans le domaine de la diplomatie parlementaire a été signée, mardi à Rabat, par les deux Chambres du Parlement et le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger. Cette convention a été signée par le président de la Chambre des représentants Rachid Talbi Alami, le président de la Chambre des conseillers Naama Mayara, et le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita. Elle a pour objectif de mettre en place un cadre juridique pour la coopération entre les parties dans le domaine de la formation et ce, à travers la mise en place de cycles de formation pour répondre à des besoins ponctuels, et l'organisation conjointe de conférences, de journées académiques, de séminaires, de tables rondes et de journées d'étude sur des thèmes arrêtés d'un commun accord et d'autres axes. Cette convention s'inscrit dans le cadre de l'ouverture du ministère des Affaires étrangères et du Parlement sur leur environnement externe pour favoriser la concertation sur l'échange des techniques et pratiques relatives à leurs champs d'action respectifs, et répond au souci de l'Hémicycle de renforcer les capacités de ses membres et de former ses fonctionnaires en vue de les appuyer et les accompagner dans leur action et contribution en matière de diplomatie parallèle. Dans une allocution de circonstance, Talbi Alami a indiqué que cette convention vise essentiellement à renforcer la performance de l'institution parlementaire en matière de "défense de nos causes nationales, particulièrement tout ce qui touche à la question de l'intégrité territoriale du Royaume", d'une part, et de maîtriser des dossiers et des défis pressants qui se posent sur la scène internationale. Rappelant l'adhésion internationale du Maroc à une série de questions globales comme le réchauffement climatique, la sécurité alimentaire, la sécurité sanitaire et la migration, il a souligné que la formation permettra d'outiller les députés des données et de l'expertise nécessaires pour mieux saisir les défis et les priorités de chaque région du monde. Après avoir mis l'accent dans ce sens sur la complémentarité entre les pouvoirs législatif et exécutif, il a assuré que "nous travaillons main dans la main pour servir les intérêts suprêmes de la Patrie", précisant que cette convention traduit "la volonté d'unifier cette œuvre pour réaliser les objectifs escomptés". De son côté, M. Mayara a relevé que la signature de cette convention avec le ministère des Affaires étrangères, représenté par l'Académie marocaine des études diplomatiques (AMED), concrétise une "nouvelle phase de coopération et de concertation continue pour renforcer la performance de l'action diplomatique nationale et consolider la position du Maroc aux plans continental et international". Il a soutenu que cette initiative vise à développer et à renforcer les capacités des parlementaires dans le domaine de la diplomatie et des relations internationales, à les doter des analyses stratégiques et politiques et des outils conceptuels nécessaires leur permettant de mieux saisir et de s'adapter avec efficience à un environnement international complexe, et d'adhérer avec sérieux et efficacité à la défense des constantes et des intérêts suprêmes du Royaume, en mettant à profit les compétences et les expertises dont dispose l'AMED dans les différents domaines de l'action diplomatique. N. Mayara a expliqué qu'aux termes de cette convention, l'AMED contribuera à la formation continue et à la formation spécialisée des cadres administratifs, notamment ceux exerçant dans le domaine de la diplomatie parlementaire, pour leur permettre d'acquérir l'expertise et l'efficience nécessaires en la matière, en vue d'accompagner et soutenir l'action des parlementaires dans ce domaine. Pour sa part, N. Bourita a précisé que cette convention intervient en application des Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI qui soulignent l'importance de la coordination et de la complémentarité entre diplomatie officielle et diplomatie parallèle, particulièrement le volet parlementaire, en vue de surmonter tous les défis et de mettre à profit toutes les opportunités que présente la réalité internationale actuelle. Il a rappelé que la signature de cette convention fait suite à un accord antérieur stipulant la nécessité d'acter la coordination entre le Parlement et le ministère des Affaires étrangères, à travers la mobilisation des outils et des moyens efficients permettant d'évaluer les performances. Le ministre a fait savoir que le premier cadre de cette coopération sera concrétisé par l'AMED qui, créée il y a 14 ans, a accumulé une certaine maturité et connaissance pour avoir formé 600 diplomates marocains et 200 diplomates étrangers. Et de conclure que si l'AMED a contribué à la formation de diplomates étrangers, il serait plus judicieux que cette Académie se mette à la formation d'autres acteurs marocains dans le domaine de la diplomatie, qu'ils soient des partis politiques, du Parlement, des syndicats ou d'autres.