Malgré une cure d'amaigrissement de 480 kg grâce à sa plateforme toute en aluminium, il reste un beau bébé de 5 m de long et de 2 tonnes à vide. Mais cette cinquième génération mise sur le luxe et la technologie et une habitabilité record. Capable d'emmener jusqu'à sept passagers, le Discovery reste toujours un 4 x 4 permanent aux aptitudes tout-terrain exceptionnelles. Depuis le lancement de la première génération, en 1989, le Discovery est toujours resté dans l'ombre du Range Rover. Moins luxueux, plus pragmatique, il séduisait une clientèle fidèle, mais plutôt restreinte. Aujourd'hui, il fait face à une concurrence plus agressive que jamais, menée par les Audi Q7 et Volvo XC90. Le voici donc revu de fond en comble pour cette cinquième génération qui opère toujours dans le segment des SUV familial mais en disposant pour lui des capacités de franchissement extraordinaires dont bénéficie le constructeur anglais Land Rover. Il s'agit donc toujours d'un 4 x 4 permanent avec blocage de différentiel central. Autre qualité, son habitabilité remarquable et sa fonctionnalité. Seul vrai modèle sept places de la gamme (les places de troisième rangée du Range Rover Sport sont plus à considérer comme des sièges d'appoints), le Discovery présente toujours un arrière volumineux permettant d'accueillir réellement sept adultes. Préfiguré par le concept Discovery Vision en 2014, le nouveau Discovery incorpore des éléments typiques de l'ADN Discovery dans un design plus dans l'air du temps. Parmi les éléments esthétiques typiques, le toit à décrochement, présent sur les quatre premières générations et qui permet d'offrir la meilleure garde au toit de la catégorie pour les passagers de la troisième rangée de sièges sans oublier le montant C typiques de l'ADN du Discovery, ont donc été préservés. Pare-brise incliné À l'avant, les surfaces sculptées du nouveau Discovery, le design raffiné des phares et le pare-brise plus incliné rompent avec la tradition Discovery ; les phares LED à la pointe de la technologie présentent une signature lumineuse distinctive. De profil, on remarque que les volumes, les proportions et le graphisme des passages de roues reprises du Discovery Sport, lui confèrent une apparence plus assurée, plus dynamique. Cette nouvelle génération est la plus aérodynamique des Discovery avec un coefficient de pénétration dans l'air de 0,33 grâce à des lignes tendues qui mettent en valeur le volume et les proportions d'un SUV premium. L'intérieur sophistiqué se veut polyvalent et spacieux arbitré par des éléments verticaux qui définissent clairement la console centrale épurée. De quoi venir couper l'horizontalité du tableau de bord ; les commandes moins nombreuses réduisent les causes de déconcentration du conducteur tout en restant intuitives. Enfin, la lumière d'ambiance configurable et le choix de surpiqûres contrastées renforcent encore le sentiment de luxe dégagé par l'habitacle. Grimpe partout ! Côté châssis, tout y est : quatre roues motrices, évidemment, mais aussi suspension pneumatique et gamme courte (en série ou en option suivant les versions) et blocages de différentiels pilotés électroniquement. Avec une garde au sol pouvant atteindre 283 mm, des angles de folie et la capacité de franchir des gués de 90 cm de profondeur, le Discovery n'a peur de rien ! Voilà qui explique les aptitudes en tout-terrain épatantes dont il dispose, domaine dans lequel il surpasse largement ses rivaux, essentiellement conçus pour un usage routier. Là où il se montre moins à l'aise. Avec son poids encore élevé (environ 150 kg de plus que ses concurrents) et son centre de gravité haut perché, il est sujet à un roulis marqué. L'offre moteur commence avec l'Ingenium 2.0 l diesel, 180 ou 240 ch, puis viennent les six cylindres 3.0 l, 211 et 258 ch pour le diesel, et 340 ch pour l'essence. Tous les moteurs sont accolés à l'excellente boîte automatique ZF à huit rapports. La boîte de transfert à rapports courts, l'élément clé qui différencie un banal SUV tous chemins d'un véritable franchisseur, est livrée de série sur les six cylindres, en option avec le 2.0 l de 240 ch, indisponible avec le « petit » 180 ch. Reste que ce Discovery 5 réussit ce tour de force d'en offrir presque autant qu'un Range Rover, en se montrant aussi, voire plus, efficace qu'un Defender en off-road extrême. Une belle polyvalence qui devrait séduire.