Lockheed Martin a le plus grand mal aujourd'hui à trouver un pool bancaire pour financer, à un coût acceptable, la vente de son avion de combat. Les Etats-Unis ont notifié au Congrès, en décembre, un accord dit «Foreign Military Sale» portant sur la vente de 24 F-16 neufs au Maroc, mais sans apporter leur garantie financière. Armement, logistique et formation incluse, l'addition atteint un maximum de 2,4 milliards de dollars (soit 1,6 milliard d'euros au cours actuel), d'où la nécessité pour Lockheed Martin de trouver des banques acceptant de prêter l'argent à Rabat. C'est ce qu'a rapporté le journal français «Les échos», estimant que la crise financière rend très difficile la mise en place d'un prêt à Rabat pour l'achat des 24 avions de combat américains et que Paris observe la situation avec intérêt. A contrario, souligne le journal, la France avait assorti, mais trop tard, une garantie de la Coface à sa proposition commerciale de 18 avions Rafale pour 2,1 milliards d'euros. «Du coup, certains imaginent que Dassault pourrait reprendre pied si Lockheed Martin n'arrive définitivement pas à faire financer ses F-16. On n'en est pas encore là. Nicolas Sarkozy n'ayant pas réussi à infléchir le choix des Marocains, lors de sa visite en octobre, on imagine mal que Rabat revienne sur sa décision aussi rapidement. In fine, le Maroc pourrait décider de ne plus acheter d'avions», conclue-t-il.