Faire connaître son mouvement « en Marche », crée il y a dix mois après avoir claqué la porte au parti socialiste et affiché son intention de ne pas participer à la primaire de la gauche ce mois de janvier, l'armada de militants poursuit son action, cette fois-ci en dehors de l'hexagone et élit domicile au Maroc pour expliquer ce qui différencie leur leader, Emmanuel Macron, des autres mouvements en compétition pour les prochaines élections présidentielles en France. C'est dans le cadre de cette mobilisation des équipes d'un communicant hors pair, que se situe le déplacement, dans notre pays, de Mme Bariza Khiari, sénatrice de Paris qui, à cette occasion, a accordé une interview exclusive à Challenge (à lire dans le prochain numéro du Magazine). Même si les positions d'Emmanuel Macron ne sont pas encore déterminées de façon claire sur les sujets essentiels de la politique étrangère tels la lutte contre le terrorisme, la sécurité, les échanges extérieurs, l'immigration, Mme Khiari a rassuré que particulièrement vis-à-vis de pays partenaires dont le Maroc, M. Macron étalera le moment venu le détail de son positionnement très favorable au renforcement de la coopération franco-marocaine dans les domaines économique, sécuritaire et culturel. Sur la question d'un « islam de France », la sénatrice de Paris a salué les initiatives prises par SM le Roi pour la formation des imams dans un cadre tolérant, un programme qui, selon elle, est capable de contrecarrer les mouvements obscurantistes et extrémistes. Par ailleurs, cette rencontre a été l'occasion pour M. Halza Hiraoui, référent et fondateur du mouvement « En Marche Maroc », le mouvement, selon lui, le plus actif au Maghreb et en Afrique de l'Ouest, pour expliquer pourquoi les valeurs portées par celui-ci pourraient inspirer nos jeunes et être « une opportunité pour créer une offre progressiste capable de mener les vraies réformes ». En tous cas, ce qui est clair, c'est que l'action de communication des équipes de l'ancien banquier de chez Rotchild semble satisfaisante dans sa moisson. En l'espace de dix mois, le mouvement compte environ 130 000 adhérents et « l'animal politique », Emmanuel Macron, est aujourd'hui, le 3ème homme dans les sondages. Mais, il reste beaucoup de marches à gravir avant l'Elysée.