Le Maroc dans la peau du porte-parole du continent noir. Le Royaume, coordonnateur du groupe africain au sein de l'OMC a présenté, lors d'une réunion du Conseil général de l'organisation jeudi à Genève, les priorités des pays du continent dans le cadre des négociations commerciales et en préparation de la 11ème Conférence ministérielle de l'OMC, prévue en décembre 2017 à Buenos Aires. Les pays africains insistent sur l'industrialisation et l'intégration régionale apte à la conduite du processus de la transformation structurelle dans le continent. Ils estiment qu'un accord de libre-échange continental comme l'une des priorités qui devrait placer l'Afrique au rang d'acteur global, fort et uni. Lors de la récente réunion à Addis Abeba des ministres africains du Commerce, des positions communes concernant les négociations multilatérales Post-Nairobi ont été adoptées. Ces positions soutiennent l'agenda de l'intégration régionale et continentale de l'Afrique. L'accent a été mis notamment sur la primauté de l'agenda du développement de Doha et l'intérêt commun de l'Afrique dans la recherche de résultats dans l'agriculture, le coton, les stocks publics, le Mécanisme de sauvegarde spécial (MSS), les subventions à la pêche, le développement ainsi que le Traitement spécial et différencié (TSD). L'ambassadeur représentant permanent du Royaume, Mohamed Auajjar,a expliqué que la déclaration adoptée à l'issue de la réunion des ministres africains affirme que le développement doit rester au cœur de tous les résultats de négociation et que la priorité devrait être la conclusion, dès que possible, de toutes les questions du cycle de Doha en suspens. Evoquant la rencontre ministérielle informelle tenue à Oslo en octobre, Mohamed Auajjar a rappelé que le Royaume avait formulé lors de cette réunion une proposition concernant un paquet de résultats en prévision de la prochaine conférence ministérielle de l'OMC. Cette proposition présentée au nom du groupe africain porte sur les questions prioritaires pour l'Afrique, en particulier l'agriculture, les pêcheries, l'accès aux marchés pour les produits non-agricoles et les services. L'ambassadeur a par la même occasion indiqué que le Maroc propose la tenue d'une mini-conférence ministérielle lors du deuxième semestre de 2017 en vue de faire le point et de dépasser les difficultés qui pourraient surgir lors du processus des négociations.