Le Conseil de sécurité, réuni mercredi 5 octobre, a procédé à un vote informel, à l'issue duquel le Portugais, Antonio Guterres, apparaissait comme « clairement le favori », a indiqué Vitali Tchourkine, le représentant de la Russie, qui préside l'instance depuis le début du mois. Le diplomate russe a annoncé un vote formel du Conseil, aujourd'hui jeudi pour confirmer le choix du candidat, ajoutant qu'il s'attendait à ce que la sélection se fasse « par acclamation ». « Nous souhaitons tout le bien à M. Guterres en s'acquittant de ses devoirs de secrétaire général des Nations unies ces cinq prochaines années », a ajouté Vitali Tchourkine. Antonio Guterres avait terminé en tête des cinq scrutins préliminaires déjà effectués Après approbation par le Conseil de sécurité, le candidat retenu doit recueillir ensuite le vote favorable de l'Assemblée générale de l'ONU avant de prendre ses fonctions le 1er janvier. Ancien Premier ministre du Portugal, Antonio Guterres a également dirigé pendant une décennie, de 2005 à 2015, le Haut-commissariat pour les réfugiés. Fin connaisseur des arcanes de l'ONU, charismatique, ce socialiste anglophone et francophone est très respecté dans le milieu des ONG. M. Guterres devrait prendre la tête d'une organisation qui connaît sa pire crise institutionnelle depuis la guerre en Irak. Les conflits en Syrie et au Yémen, et l'incapacité des Nations unies et de son actuel secrétaire général à y mettre un terme ont plongé l'ONU dans une grave crise morale. Ban Ki Moon laisse, en effet, derrière un bilan peu glorieux et le monde garde en mémoire la partialité ouverte et flagrante qu'il a affichée à l'encontre de notre intégrité territoriale.