Le secrétaire général des Nations unies, le Sud-coréen, Ban Ki-moon a été réélu mardi par acclamation par les 192 Etats membres de l'Assemblée générale de l'ONU à la tête de l'Organisation mondiale pour un second mandat de cinq ans. La reconduction du secrétaire général sortant de l'ONU, Ban Ki-moon, pour un second mandat était acquise en l'absence de rival et après le soutien unanime, la semaine dernière du Conseil de Sécurité de l'ONU. Les 15 membres du Conseil de sécurité avait adopté vendredi à l'unanimité une résolution sur le renouvellement de son deuxième mandat de cinq ans. Une "recommandation" en ce sens a été transmise à l'Assemblée générale. La pratique veut que le Conseil recommande un seul candidat. Les secrétaires généraux de l'Onu sont élus par l'Assemblée générale des Nations unies, regroupant 192 Etats membres, sur recommandation du Conseil de sécurité, composé de 15 membres, dont cinq membres permanents (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine et Russie). Dans une déclaration publiée après l'annonce du Conseil de sécurité, le Secrétaire général, qui occupe ce poste depuis janvier 2007, s'est dit "profondément honoré par le vote unanime du Conseil de sécurité"."C'est un immense privilège de servir cette grande Organisation en tant que Secrétaire général, et je suis reconnaissant pour la confiance et le soutien accordés", a ajouté Ban Ki-moon. "Lors des quatre ans et demi passés, nous avons travaillé ensemble étroitement avec tous les Etats membres, y compris le Conseil de sécurité, pour réaliser des progrès sur les questions cruciales de la paix et de la sécurité, du développement et des droits de l'homme". Le chef de l'ONU s'est dit "fier de tout ce que nous avons fait ensemble, même si je suis conscient des formidables défis devant nous". "Au 21e siècle, les Nations Unies comptent d'une manière différente et plus profonde. Je suis motivé et préparé à continuer notre travail ensemble avec les Etats membres, en respectant les principes inscrits dans la Charte", a-t-il ajouté. Ban Ki-moon avait annoncé le 6 juin dernier qu'il briguerait un nouveau mandat à la tête des Nations unies. Le chef de l'ONU a estimé que durant son premier mandat il a cherché à "jeter des ponts" entre les Etats membres de l'ONU et les partenaires. "Nous pouvons être fiers de ce que nous avons accompli ensemble : nous avons fait du changement climatique une priorité de l'agenda mondial, nous avons répondu rapidement et efficacement à une série d'urgences humanitaires dévastatrices au Myanmar, en Haïti et au Pakistan, nous avons sauvé de nombreuses vies et semé les graines de la paix au Soudan, en Somalie et en République démocratique du Congo (RDC)", a déclaré Ban Ki-moon. Il a également souligné le rôle important de l'ONU pour avoir plaidé en faveur des plus vulnérables quand la crise économique globale a éclaté. Il a enfin rappelé combien les Nations Unies se sont fermement exprimées "sans ambigüités" sur les Printemps Arabe. "C'est une opportunité qui se présente une seule fois dans une génération de faire avancer la liberté et la démocratie. Les Nations Unies vont soutenir ses efforts", a-t-il dit. "Dans une période de changement global, le monde nous regarde de plus en plus pour répondre à ces enjeux collectifs. C'est notre défi", a-t-il ajouté. Ancien ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Ban Ki-moon, 67 ans, a embrassé la carrière de diplomate en 1970, après un diplôme à l'Université nationale de Séoul, qu'il complètera plus tard aux Etats-Unis à la prestigieuse université Harvard. Il a commencé à travailler avec l'Onu en 1975 comme fonctionnaire à la division des Nations unies du ministère sud-coréen des Affaires étrangères. Son premier mandat expire le 31 décembre prochain.