C'est finalement Jean-Pierre Chevènement qui présiderait les destinées de la future Fondation pour les œuvres de l'Islam de France. C'est ce que rapporte, le journal Le Parisien, édition de ce lundi 5 août, dans une interview où l'ancien ministre français de l'intérieur ne cache pas ses ambitions pour briguer cette fonction. Ce projet qui a été conçu depuis 2005 par Dominique de Villepin, devant voir le jour, selon le souhait de Manuel Valls, d'ici la fin de l'année vise, en premier lieu, selon M. Chevènement, « la formation profane des imams. Il faut leur enseigner ce qu'est la citoyenneté française, le cas échéant la langue française, les principes généraux de droit...il s'agira aussi de promouvoir des projets culturels ayant pour but de faire mieux connaître la civilisation musulmane...Il faudra aussi réfléchir à la création d'un institut de recherche – profane – en islamologie ». S'agissant du financement des activités de la Fondation, Jean-Pierre Chevènement précise dans cette interview avoir donné son accord, à condition que « les financements étrangers [de mosquées] soient prohibés » et que « l'islam de France dépende d'un argent collecté en France ». Enfin, pour M. Chevènement, un des dossiers prioritaires sera celui de la radicalisation des jeunes. Il s'en est alors pris aux courants salafistes qui mettent « à leur merci certain jeunes à l'esprit fragile ».