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Le partenariat entre le Maroc et l'Union européenne traverse une «période de transition» : pour Nasser Bourita, Rabat attend des «preuves tangibles et concrètes» dans les semaines et les mois à venir
Le ministre des affaires étrangères, Nasser Bourita, a appelé, ce lundi, l'Union européenne à concrétiser son engagement envers le partenariat bilatéral en apportant des preuves tangibles sur le terrain. Lors d'une déclaration conjointe avec le commissaire européen à la politique de voisinage et à l'élargissement, Olivér Várhelyi, en visite à Rabat, Bourita a insisté sur la nécessité de dépasser les simples déclarations d'intention pour renforcer cette coopération stratégique. Lors d'une déclaration conjointe avec le commissaire européen à la politique de voisinage et à l'élargissement, Olivér Várhelyi, le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, a exhorté, lundi 25 novembre, l'Union européenne à dépasser les déclarations d'intention pour fournir des preuves tangibles de son engagement dans le cadre du partenariat bilatéral. «Il n'y a pas d'amour, seulement des preuves d'amour. Il n'y a pas de partenariat, seulement des preuves d'engagement en faveur de ce partenariat», a déclaré le chef de la diplomatie marocaine. «Le Maroc, aujourd'hui, souhaite aller au-delà des déclarations verbales de soutien. Nous voulons voir des preuves tangibles et concrètes sur le terrain. C'est ce que nous attendons dans les semaines et les mois à venir.» M. Bourita a souligné que cette visite s'inscrit dans un contexte où le partenariat entre le Maroc et l'Union européenne traverse une phase qu'il a qualifiée de «période d'articulation et de transition.» De son côté, Olivér Várhelyi a salué les avancées réalisées ces dernières années tout en réitérant l'importance stratégique de la coopération entre les deux parties. «On m'a demandé des preuves d'amour et pas seulement des déclarations d'amour. J'espère que ma visite aujourd'hui en est une», a-t-il affirmé. «Depuis cinq ans, en tant que commissaire, le travail accompli avec le Maroc a été pour moi l'un des plus précieux. À mon avis, nous avons réalisé des avancées inédites, et je tiens à vous remercier, car vous avez toujours été un partenaire fiable et disponible», a-t-il noté. Le commissaire européen a également insisté sur le caractère essentiel de cette collaboration : «Pour nous, ce partenariat n'est pas seulement bénéfique, il est indispensable. Je pense qu'il est maintenant temps de redoubler d'efforts et de trouver des solutions concrètes pour surmonter les difficultés.» Ces déclarations surviennent après que la Cour de justice de l'Union européenne (UE) a annulé avant quelques semaines deux accords commerciaux conclus entre le Maroc et l'UE. La décision de la cour vendredi n'avait pas de conséquence directe pour Rabat. L'accord de pêche avait déjà expiré en juillet 2023 et la CJUE a prolongé d'un an l'application de l'accord concernant les produits agricoles. Dans une autre décision, la Cour de justice de l'UE a également énoncé que l'étiquetage des melons et des tomates récoltés aux provinces sahariennes ne devrait pas porter le nom le Maroc en tant que pays d'origine. Ce que Rabat rejette de manière catégorique.