Le Royaume du Maroc suit avec préoccupation l'évolution de la situation en Turquie, indique, samedi, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération (MAEC). Le Maroc est attaché à la stabilité de ce pays musulman frère, souligne un communiqué du ministère, relevant que le Royaume du Maroc rejette, par principe, tout recours à la force pour le changement des régimes établis et appelle à la préservation de l'ordre constitutionnel dans ce pays. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé tôt samedi « une trahison » menée depuis plusieurs heures par des soldats putschistes, qu'il a accusés d'être liés à son ennemi juré Fethullah Gülen, un imam exilé depuis des années aux Etats-Unis. Devant la presse à l'aéroport Atatürk d'Istanbul, où il a été accueilli par une foule imposante, le chef de l'Etat a affirmé que l'hôtel où il se trouvait en vacances à Marmaris, station balnéaire du sud-ouest de la Turquie, avait été bombardé après son départ. »J'ignore pour l'instant le sort du chef d'état-major » qui serait l'otage des putschistes à Ankara à son quartier général, selon les médias, a indiqué M. Erdogan. « Il y a en Turquie un gouvernement et un président élus par le peuple qui sont au pouvoir et si Dieu le veut nous allons surmonter cette épreuve », a-t-il dit avant de féliciter les Turcs pour être descendus « par millions » dans les rues pour défendre la Nation. « Ceux qui sont descendus avec des chars seront capturés car ces chars ne leur appartiennent pas », a-t-il ajouté. Son Premier ministre Binali Yildirim a pour sa part fait état de 120 arrestations alors que des explosions et des coup de feu sporadiques étaient toujours entendus au petit matin dans le centre-ville d'Ankara où le Parlement a été bombardé, ainsi qu'à Istanbul. (Avec Agences)