Un combat de plus dans la normalisation du marché de l'industrie automobile au Maroc et l'amélioration de sa compétitivité. C'est celui mené contre la pièce détachée contrefaite. Il s'agit d'un axe de bataille de l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile (Amica). En intensifiant sa lutte contre les acteurs du marché de la pièce détachée contrefaite qu'elle nomme les importateurs fraudeurs, l'Amica provoque des remous. Les effets de la circulaire de contrôle à l'importation des pièces de sécurité (plaquette de freins, filtre, vitrage, câbles, disques de freins, pneus et batterie) a permis de multiplier les contrôles par mois de 36 à 144 (+ 300%). Des lobbyings, notamment les gros importateurs de vitrage automobile défectueux, entament des campagnes de presse mensongères et entachent la crédibilité de l'Amica et de son organisme de contrôle : le Centre technique des industries des équipements pour véhicules (CETIEV). Cofondé avec le Ministère du Commerce et de l'Industrie, l'une des missions principales de ce centre, lancé en 2005 et opérationnel depuis 2008, est de réaliser, à la demande, des essais sur les produits importés pour le marché marocain afin de vérifier leur conformité avec les normes nationales et protéger ainsi le consommateur marocain. Car il s'agit bien de la sécurité quand on sait que suite à une enquête restreinte d'une semaine et de prélèvements effectués sur le marché de la pièce de rechange par l'Administration, les 2/3 des pièces de rechange testées étaient non conformes. Selon l'Amica, les pièces de rechange de sécurité défectueuses ont un impact direct sur la mortalité des accidents de la route. Au Maroc, il y a 72 000 accidents par an (+ 14 % par an), 3 300 morts par an (+ 4,9 % par an) et 10 000 blessés graves (+ 5,64 % par an), ce qui coûte à l'Etat marocain 2,5 % du PIB et 11 milliards de DH.