Si le jeu des chaises musicales se poursuit à Wall Street, certains grands patrons ne se font pas de mauvais sang sur l'avenir de leur carrière. Ainsi, et contrairement à Stanley O'Neal chez Merrill Lynch et Charles Prince chez Citigroup, John Mack, le président de Morgan Stanley, ne devrait pas être sanctionné par les résultats de la banque liés à la crise des «subprimes» (prêts hypothécaires à risque), aux Etats-Unis. Le patron de la deuxième banque d'investissement du monde aurait ainsi désigné Zoe Cruz, co-présidente en charge des activités de trading et de banque, comme candidate favorite à sa succession. La candidature de l'intéressée n'a manifestement souffert ni des 3,7 milliards de dollars de pertes liées aux «subprimes», annoncées cette semaine par le groupe, ni du fait qu'elle ait occupé brièvement la co-présidence, à l'époque de l'ancien PDG, Philip Purcell, principal rival de John Mack pendant des années. Le mandat de ce dernier (63 ans) à la tête de Morgan Stanley court jusqu'en 2010. On raconte que ses liens avec Hillary Clinton, favorite pour la candidature démocrate à la Maison Blanche, l'an prochain, seraient à l'origine de son départ anticipé.