Les grandes banques marocaines sont dotées d'une perspective stable par Fitch, malgré le ralentissement économique Les banques marocaines semblent bien placées pour faire face à la récession économique et les perspectives pour le secteur sont stables, indique l'agence de notation Fitch Ratings dans un communiqué rendu public ce mardi 1er décembre 2015. Fitch prévoit une croissance du produit intérieur brut(PIB) de 2,9% en 2016, ce qui est inférieur à l'estimation robuste de 4,6% pour 2015, qui a été retenue en raison d'une production agricole exceptionnellement forte. Les banques devraient bénéficier d'un ensemble macroéconomique et d'affaires stable et résilient. Les banques marocaines sont en grande partie actives sur le marché intérieur et comptent sur l'économie locale pour 80% de leurs activités. Les perspectives du secteur sont stables en raison d'une rentabilité résiliente avec des ratios de solvabilité modeste, compte tenu de l'appétit de risque substantiel sur les marchés africains d'exploitation volatils et la modeste qualité des actifs. La croissance du crédit est modeste, avec une croissance annuelle de 1,2% à fin Juin 2015 a permis à la majorité des banques d'éviter le risque élevé et les stratégies d'expansion agressive commune à de nombreuses banques des marchés émergents. Fitch Ratings s'attend à ce que la production non-agricole reprenne en 2016 et la demande de prêt intérieure dans certains segments affiche une croissance solide. Cela devrait se traduire par des revenus plus élevés et aider à stabiliser les charges pour dépréciation pour le secteur bancaire. Les exportations de voitures sont de plus en plus en hausse, idem pour la production manufacturière et les secteurs de l'énergie, du commerce de détail et du logement connaissent une demande de prêt positive, ce qui, selon Fitch Ratings, équilibrera les difficultés rencontrées par les secteurs du tourisme et de l'immobilier. Identifier les bons emprunteurs de qualité peut se révéler difficile et Fitch a longtemps mis en évidence les risques de concentration dans le secteur bancaire marocain. Les expositions aux entreprises au-delà du seuil de capital réglementaire de 10% ne sont pas rares dans les grandes banques marocaines. Plus de 20% plus grandes expositions représentent souvent 100% à 200% des fonds propres de base des banques, tel que défini par Fitch. L'exposition à l'Etat marocain est également élevée. Les crédits pour les ménages et les PME constituent encore le risque le plus élevé. Les ratios de qualité d'actifs sont faibles et les prêts douteux, représentant environ 10% du total des crédits. Ceci est considérablement plus élevé que la moyenne de 5% rapporté par les systèmes bancaires émergents. Fitch considère la capacité d'absorption des pertes modeste, étant donné le niveau de concentration et les risques de prêts douteux auxquels les banques sont confrontées, notamment dans leurs filiales d'Afrique sub-saharienne. Les banques sont rentables, mais le fait de stimuler le capital par le biais des bénéfices non répartis est instable en raison des mesures de performance qui peuvent être affectés par les charges de dépréciation pour pertes sur prêts.