Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des Libertés, était l'invité de l'émission «Mounadarates», diffusée par MFM Radio (en collaboration avec le journal «Al Massae»), le vendredi 30 octobre de 20h à 22h. Deux heures durant, le ministre PJDiste a répondu en direct aux nombreuses questions qui lui ont été posées sur le plateau de «Mounadarates». De la loi organisant la justice aux chantiers de réformes juridiques, administratives et technique, en passant par les nouvelles procédures pénales renforcées ou contestées, les cas de violence qui sont le fait des forces de l'ordre à l'encontre des grévistes ou des étudiants en sit-in, le fonctionnement des tribunaux, l'héritage, le mariage des filles mineures, le problème des ressources humaines dans le dispositif national de la justice... Des thèmes cruciaux sur lesquels nous reviendrons ce samedi. Le ministre de la Justice et des Libertés n'a éludé aucune question. Par exemple, sur le point précis des effectifs nationaux qui sont actifs dans le corps de la magistrature ainsi que dans l'environnement de l'appareil judiciaire, Mustapha Ramid a révélé que, contrairement aux idées reçues, le Maroc a des ressources humaines en nombre suffisant. «Nous disposons aujourd'hui de plus de 4.100 juges, ce qui représente un ratio de 12,3 juges pour 100.000 citoyens. C'est un niveau comparable aux systèmes des pays avancés», a-t-il confié, précisant par ailleurs qu'actuellement 220 juges sont en cours de recrutement et que 150 huissiers de justice intégreront le système en 2016, sans parler des greffiers qui sont actuellement au nombre de 1.500 et des 2.400 nouveaux avocats qui renforcement, dès l'année prochaine, les rangs des hommes en robe noire. «La vraie question qui se pose aujourd'hui n'est pas celle de la suffisance des effectifs, mais plutôt celle de leur formation et de leur aptitude à intégrer les nouveaux outils technologiques», confie Mustapha Ramid