Pour la deuxième année consécutive, l'Institut Choiseul a établi une sélection de «jeunes dirigeants africains de 40 ans». Un classement élitiste qui regroupe les leaders économiques africains de demain. Les compétences marocaines y sont présentes en force. Dans le top 100, on en retrouve 9, en effet. Il s'agit de Mehdi Tazi, PDG de Saham Assurances; Fatiha Charradi, PDG d'OCP Innovation Fund for Agriculture; Badr Alioua, Directeur de la Banque Privée d'Attijariwafa bank; Saâd Sefrioui, Directeur Général Délégué d'Addoha; Lamia Tazi, Directrice Générale de Sothema; Youssef Chraibi, PDG d'Outsourcia; Majid Iraqi, Directeur Général de Taqa Maroc; Amine Berrada Sounni, PDG de la Compagnie Chérifienne de Chocolaterie (Aiguebelle); et enfin Rachid Kettani, Directeur Financier d'Attijariwafa bank. La réputation, le parcours, les compétences, le pouvoir, la fonction, l'influence et les réseaux sont autant d'éléments qui entrent en jeu pour l'établissement de ce classement. Détails avec Antoine Hillion, Directeur du Développement de l'Institut Choiseul. Quels enseignements tirer de cette étude, en particulier pour le Maroc? Le Maroc se place en deuxième position parmi les pays ayant le plus de représentants dans cette étude, juste derrière le Nigéria, première puissance économique continentale. Ce rang atteste du grand dynamisme économique du Royaume ainsi que du succès de sa stratégie résolument tournée vers l'Afrique. Le Maroc compte, parmi ses leaders économiques, de jeunes talents au fort potentiel comme en témoigne par exemple la présence de Mehdi Tazi, Fatiha Charradi, Majid Iraqi, Amine Berrada Sounni ou encore Saâd Sefrioui, l'un des trois plus jeunes lauréats du top 50 de notre classement. Quelle lecture faites-vous du classement des Marocains par rapport à l'année dernière ? Comme l'année dernière, le Maroc maintient ses positions au plus haut niveau. Il ressort comme un «pays locomotive» de sa région et du continent africain. Si les places des lauréats marocains dans le classement évoluent naturellement au gré des changements de place, naturels et imputables à l'arrivée d'une multitude de nouveaux talents, les Marocains constituent toujours, et de loin, un des plus importants contingents. D'autant plus qu'à la différence de certains autres pays représentés, les leaders marocains du Choiseul 100 Africa reflètent la très grande diversité de l'économie du Royaume et ne se concentrent pas sur un seul secteur d'activité. Votre institut s'apprête à organiser un événement d'envergure. Pourquoi avez-vous opté pour le Maroc ? Le Maroc, c'est l'endroit où aller. Compte tenu de la richesse humaine du pays, de sa centralité en Afrique, mais aussi de ses ambitions régionales, il nous a paru naturel, après une première réunion à Paris en juin dernier, de tenir notre première manifestation en Afrique, dans le Royaume. Ce sera à Marrakech les 26 et 27 novembre prochain, où quelque 150 dirigeants sont attendus.