Avec ses 8 filiales, 3 300 collaborateurs, plus du tiers de l'activité du secteur, le Groupe Safran au Maroc est un poids lourd dans l'industrie aéronautique marocaine. La plus importante de ces unités est l'usine Aircelle de Casablanca qui vient de lancer les travaux d'extension de son usine située dans l'Aéropôle de Casablanca pour un montant d'investissement de 5 millions d'euros. A vec ses 8 entreprises et 3 300 emplois et un chiffre d'affaires de plus de 400 millions de dollars, le groupe Safran qui embauche aujourd'hui en moyenne deux salariés par jour, constitue l'un des acteurs de référence dans le développement du secteur aéronautique au Maroc. Depuis sa première implantation en 1999 à travers la joint-venture d'entretien des moteurs d'avion avec Royal Air Maroc, ce géant mondial dans ce domaine a lancé une série de projets. « La création de notre huitième société, Safran Maroc, reflète la taille que prend Safran au Maroc. Safran représente aujourd'hui de loin le premier pôle aéronautique au Maroc avec plus de 30% de l'activité du secteur », souligne Hamid Benbrahim El Andaloussi, délégué général de Safran au Maroc. Créé il y a une année, ce dernier né du groupe s'occupera de la stratégie globale des filiales du groupe Safran au Maroc, de la relation gouvernementale et des activités mutualisées. Il regroupe ainsi les activités à caractère comptable, financier et autres activités qui ne sont pas dans le cœur de métier. Cette année encore, le groupe français a décidé de procéder à l'extension de 8 000 m2 en plus de ses 20 000 m2 de l'usine de sa filiale, Aircelle Maroc, située dans l'Aéropôle de Casablanca. Montant de l'investissement : 5 millions d'euros. Les travaux ont déjà commencé et devraient se terminer fin novembre prochain. A noter qu'Aircelle Maroc a été retenue sur quatre nouveaux programmes : l'A320neo et l'A330neo d'Airbus, le Falcon 8X de Dassault, et le Bombardier Global 7000-8000. La filiale marocaine du groupe français concevra en partie les nacelles des nouveaux moteurs. L'usine d'Aircelle Maroc est la plus grosse unité de composants aéronautiques du Royaume. Le projet est né en mars 2005, Aircelle devait faire face à un double défi: répondre à l'augmentation des volumes de production et améliorer sa compétitivité internationale. Le choix s'est porté sur le Maroc pour y ouvrir deux ans plus tard, un centre d'excellence dans les domaines des matériaux composites et assemblages de systèmes de nacelles d'avions. Ce qui renforce et fait de l'Aéropôle de Nouaceur à Casablanca un pôle d'excellence. En effet, les matériaux composites contribuent à réduire le poids des avions et leur consommation de carburant et ce sont eux qui permettent les traitements acoustiques. La maîtrise de cette technologie, base de développement actuel de l'industrie aéronautique, constitue donc un enjeu pour le Maroc dans son défi de développement aéronautique. De plus, la production d'Aircelle Maroc est entièrement exportée, ce qui contribue à l'équilibre de la balance commerciale du pays. Juste quelques jours avant le lancement des travaux d'agrandissement de l'usine de sa filiale Aircelle Maroc, le groupe Safran a célébré les 10 ans de Labinal Power systems Maroc, sa filiale spécialisée dans les câbles aéronautiques, basée à Témara, près de Rabat. Il s'agit du deuxième plus important site du groupe dans le monde après celui du Mexique. Il faut dire que la destination Maroc occupe une place de choix dans la stratégie de développement du groupe Safran à l'international. En juin 2014, le groupe français y a tenu son premier conseil d'administration décentralisé de son histoire à Fès. Et à cette occasion, il a signé un protocole d'accord avec l'Académie Hassan II des sciences et techniques et le ministère de l'Enseignement supérieur. Ce partenariat associe sept universités marocaines, coiffées par l'Université Euromed de Fès. Portant sur un investissement d'un million d'euros, financé à parts égales par le Maroc et le groupe Safran, cet accord concerne cinq projets pour soutenir un programme de recherche sur l'aéronautique au sein des universités marocaines avec des thématiques bien ciblées impliquant notamment l'électronique et les calculs. Il est basé, non seulement sur le développement de bureaux d'études et de productions très compétitifs, mais aussi sur l'émergence d'un centre de business à vocation mondiale et singulièrement, à vocation africaine. Il porte sur une durée de 5 ans.