A date d'aujourd'hui, les logements de Mixta Maroc étaient exclusivement construits soit à Tanger, soit à Tétouan. Mais dernièrement, Casablanca et Kenitra ont été identifiés comme villes offrant des opportunités de taille pour l'entreprise. Le moyen standing et le touristique y seront développés. Connue dans la région du Maroc, notamment à Tanger et Tétouan, Mixta Maroc compte élargir son périmètre d'intervention géographique et lorgne deux nouvelles villes : Casablanca et Kénitra. L'élargissement dont il est question touche aussi au type de logement que l'entreprise compte construire dans ces deux cités. Auparavant focalisée sur l'économique, Mixta Maroc ciblera à Casablanca la construction de logements de moyen standing, tandis que son projet à Kénitra sera de type résidentiel touristique. C'est ce que laisse entendre Vicente Alemany, directeur général de la société espagnole Mixta Africa, maison-mère de Mixta Maroc. Aujourd'hui, des négociations vont bon train avec des propriétaires terriens dont Alemany garde les noms jalousement secrets. Ce n'est qu'une fois les discussions achevées que les délais de commencement des travaux seront précisés. La possibilité de négocier plus tard la reprise de terrains d'Al Omrane est aussi à l'ordre du jour. Un opérateur public, qui était auparavant un concurrent parmi d'autres, puisque Mixta est signataire d'une convention avec l'Etat pour la réalisation de logements économiques. Ayant commencé en 2005 avec une équipe de trois personnes seulement, Mixta Maroc en compte aujourd'hui une bonne quarantaine en raison du développement exponentiel de son activité en si peu de temps. Des milliers de logements à son actif A Tanger notamment, Mixta vient de finaliser le projet Anass, le premier que la société ait lancé au Maroc. En tant que projet-pilote, son ampleur peut être qualifiée de modeste, compte tenu du volume des opérations immobilières ultérieures. De plus, il a passé la barre psychologique des 500 logements. Des studios et petits appartements (les superficies variaient entre 30 et 50m2) ont été construits dans le cadre de ce projet, dont les unités ont été écoulées entièrement dès les premières semaines de commercialisation. Son deuxième projet dans la région est celui d'Essafia Martil. Plus ambitieux que le premier en termes de volume, il a porté le nombre d'unités à réaliser à quelque 4500. «A date d'aujourd'hui, la première phase est achevée à plus de 90%», soutient le DG de la maison-mère. La deuxième tranche sera entamée au début de l'année prochaine. Les deux parties mobilisant une enveloppe budgétaire d'environ 850 MDH. Toujours à Martil, un projet joignant le résidentiel et la transformation de sol a été lancé au début de l'année en cours, un autre le sera dès le deuxième trimestre de l'année prochaine et consistera en la construction d'un complexe résidentiel de 600 logements. «Nous avons un cycle de production de 12 mois, c'est pour cela d'ailleurs que nous ne disposons jamais d'une assiette foncière dont l'utilisation future n'est pas arrêtée, voire même dont les travaux de terrassement ne sont pas entamés», explique Vicente Alemany. Un cycle de production court et un cycle de commercialisation qui n'en est pas moins réduit. Même si elle dispose de ses propres équipes, Mixta Maroc travaille aussi avec des agences immobilières pour écouler ses logements, notamment dans des villes où la société ne dispose pas de bureaux de représentation. Une approche d'ailleurs de plus en plus prisée par de nombreux promoteurs immobiliers de la place.