Durant l'exercice clos le 31 décembre 2008, l'activité banque universelle a vu l'ensemble de ses indicateurs s'améliorer et se consolider. Les filiales des services financiers spécialisés, le crédit immobilier et l'assurance ont nettement profité des effets de synergie du groupe. Alors qu'à l'international, le groupe a montré un appétit d'ogre et redresse l'activité de la filiale tunisienne. Les banques marocaines se jouent-elles de la crise ? Au moment où la finance mondiale est secouée de toute part voire ébranlée, le secteur a connu une très forte croissance en 2009. Les résultats d'Attijariwafa bank en sont, si besoin est, une autre illustration. Afficher un résultat net part du groupe de 3,1 milliards de DH, en amélioration de 27% par rapport à 2007, ne peut passer inaperçu. Le groupe Attijariwafa bank confirme sa rentabilité, tout en s'inscrivant dans une dynamique de forte croissance. Au terme de l'année 2008, le groupe affiche une rentabilité des fonds propres de 17%. D'abord, concernant la banque universelle, la filiale du groupe ONA a collecté 26,8% de plus de dépôts en 2008. Cette amélioration des dépôts 2008 porte le niveau des dépôts à quelque 151,7 milliards de dirhams, soit une progression de 11,2%. Cette augmentation des dépôts est accompagnée par une hausse similaire des crédits par décaissement, dont l'encours atteint quelque 132 milliards de DH. Des éléments déterminants Pour réussir cette collecte de l'épargne et sa redistribution, il a fallu s'appuyer sur un ensemble d'éléments tous aussi déterminants les uns que les autres. La banque a poursuivi le rythme d'ouverture d'agences, au nombre de 703 à fin 2008, pour 670 guichets automatiques. Ceci a été à l'origine d'une campagne de recrutement de nouveaux agents afin d'accompagner cette extension. Le secret de la rentabilité réside, quant à lui, dans l'équipement de la clientèle et la participation dans de grandes opérations stratégiques, tout en poursuivant les projets structurants. Par exemple, la production de nouvelles cartes bancaires a fait un bond de 26%. Ensuite, du fait d'une collaboration fructueuse entre les différentes entités, l'activité des services financiers spécialisés, de l'assurance et de l'immobilier, a poursuivi sa folle croissance. Ainsi, les primes de bancassurance se sont appréciées de 29% à 2,25 milliards de DH. A ce niveau, il convient de signaler une poursuite notable de l'exploitation des synergies entre Wafa Assurance et sa maison-mère. Mais ce n'est pas l'unique relation à travers laquellela synergie groupe fonctionne. Dans le crédit à la consommation, le crédit immobilier ou encore le leasing, les activités de change et le factoring, cela a tout aussi bien fonctionné. Wafa Salaf, qui se positionne en leader, est également une bonne illustration, avec un produit net bancaire en amélioration de 864 millions de DH en hausse de 23,8% et un résultat net de 320 millions de DH en amélioration de 31,9%. A l'international, naturellement, 2008 a été l'année des grands changements, voire d'un chamboulement, en couvrant désormais 21 pays. La filiale tunisienne, qui en 2007 encore, affichait une perte de 60 millions de DH, est entrée dans la mouvance de croissance et de rentabilité du groupe. Elle affiche un bénéfice de 256,2 millions de dirhams. De même, le réseau de la banque est désormais le deuxième en Tunisie. Au Sénégal, le rapprochement entre la CBAO et Attijari Bank Sénégal est finalisé. De même, l'acquisition des filiales du Crédit Lyonnais dans cinq pays africains n'atteint plus que l'aval des autorités respectives. Alors qu'au Mali, le groupe a les 51% de la Banque Internationale pour le Mali (BIM). Chiffres-clés du groupe Produit net bancaire : 11 milliards de DH (+25%). Résultat brut d'exploitation : 6,1 milliards de DH (+34%). Résultat net consolidé : 3,6 milliards de DH (+32%). Résultat net part du groupe : 3,1 milliards de DH (+27%). Effectifs : 9.939 employés. Réseau : 1.456 agences, dont 1.093 au Maroc. Implantation : 21 pays couverts et 5 autres en cours de finalisation.