La banque en ligne…le réel ne cède pas la place au virtuel, il vient plus en complément, certaines fois s'y substitue ou du moins tente de le faire, de par le monde. Le Maroc n'est pas en reste ! Nos banques ne font pas dans la demi mesure, notamment celles adossées aux grands groupes internationaux comme nationaux ! Mais pourtant, on ne saurait dire précisément si le service est un succès ou pas ! Les banques disent bien que oui, qu'aujourd'hui elles ont leur clientèle « du line ». C'est le cas de la BMCI et de la Société Générale, dont l'offre étendue en ligne paraît aussi faite de praticité, ayant séduit chez l'une le ¼ de sa clientèle, chez l'autre près de 50 000 clients. En France, à peine 10% de la clientèle bancaire gère son compte à distance. Point de comparaison, mais l'indicateur est significatif. Le taux global serait bien en deçà chez nous rapporté à la clientèle bancarisée et surtout équipée en outil pour accès au net à tout instant. Les banques cherchent elles, à équiper leur clientèle en produits, dont la banque en ligne. Est-ce pour alléger leurs conseillers, pour les consacrer à des tâches et actions à plus forte valeur ajoutée et rentabilité, pour alléger leurs guichets, éviter les attentes, les encombrements, ou cela s'inscrit-il plutôt dans la course au placement de produits, à l'atteinte d'objectifs, et par ricochet à celle aux frais et commissions, indépendamment de toute adéquation, toute utilité ? Force est cependant de souligner la flexibilité de la banque en ligne, et qui aurait aussi l'avantage du moindre coût. On aurait souhaité vérifier, mais l'insuffisance d'informations ne nous y autorise pas. Toutefois, le constat sur quelques éléments nous renvoie à accorder l'avantage au « on line », qui offre nombre de gratuités ou de réductions, sous condition claire d'un abonnement et d'un adossement souvent à un package, dont on ne mesure pas forcément le coût, si on devait y regarder « à la loupe ». Pour les seules banques qui ont bien voulu nous communiquer leurs tarifs et leur offre, il y a convergence vers l'appréciation générale de « banque en ligne, banque à moindre coût ». Enfin autre constat, vérifié par navigation direct sur les sites de chacune des banques, à l'exception du Crédit Agricole dont le site est en rénovation. Celui de l'ergonomie, de la facilité de navigation, des fonctionnalités des sites. La priorité a été ici accordée à l'offre sur les sites. Deux types de sites se dégagent pour nos banques. ⇒Ceux qui en font beaucoup au plan des fonctionnalités, au risque pour le client de s'y perdre, qui peut ne pas avoir besoin de tout, voire de ne pas afficher l'utile pour lui. Ainsi Attijariwafa bank, Banque Populaire. Ceux qui font l'essentiel, opérant dans l'utile, ne noyant pas le client. Ainsi la BMCE, la BMCI, le CIH, la Société Générale, le Crédit du Maroc. Isabelle COMBAUD HAOUCH Directrice Marketing et Communication – Société Générale Nous avons le premier centre d'appel du pays qui s'inscrit dans une interconnexion. Des conseillers clientèle sont à la disposition des clients pour faire toutes les simulations qu'ils veulent. Puis grâce à un outil de gestion de la relation client, un suivi en temps réel est possible. L'important à mon sens est de mettre en place une banque en ligne qui facilite la tâche à l'utilisateur. Kamal JABRY, Directeur Marketing - Crédit du Maroc Pour la banque en ligne, au Maroc, nous faisons office de précurseur. Notre expérience est désormais bien éprouvée. Nous avons axés essentiellement sur la facilité d'accès et le confort de la navigation, en intégrant toutes les opérations classiques. Cependant, de manière traditionnelle les marocains ont une relation physique avec leur banquier. La culture de la banque virtuelle est encore à ses balbutiements dans notre pays.