Fathia Bennis, PDG de Maroclear Pour 2014, BAM prévoit un taux de croissance situé entre 2,5% et 3%.La progression des activités non agricoles devrait s'améliorer pour s'établir autour de 4%. A l'issue de sa réunion trimestrielle mardi, 17 juin, la Banque Centrale a décidé de maintenir son taux directeur inchangé à 3%. « Tenant compte d'une prévision centrale de l'inflation en ligne avec l'objectif de stabilité des prix dans un contexte marqué, malgré un début de reprise des activités non agricoles, par des incertitudes tant au niveau interne qu'externe, le Conseil a décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 3%, tout en continuant à suivre de près l'ensemble de ces évolutions », a précisé Abdellatif Jouahri, le Wali de Bank Al-Maghrib. Selon les données de la BAM, l'inflation devrait s'établir à 0,9 % en 2014, avec une moyenne de 1,3% sur l'horizon de prévision. Concernant la croissance, la BAM a indiqué qu'elle s'est établie à 4,4 en 2013, tirée par la progression de 19% de la valeur ajoutée agricole, alors que sa composante non agricole a décéléré à 2,3% contre 4,4% il y a deux ans. Pour cette année, la croissance devrait se situer entre 2,5% et 3%, sous l'effet d'une baisse de la valeur ajoutée agricole, alors que le rythme des activités non agricoles devrait s'améliorer pour atteindre un taux avoisinant les 4%. Forte contribution du secteur automobile aux exportations La BAM note également que la situation s'est dégradée sur le marché du travail au premier trimestre, avec un taux de chômage qui s'est accru de 0,8% à 10,2%. « Dans ces conditions, l'output gap non agricole devrait continuer à évoluer à des des niveaux négatifs au cours des prochains trimestres, présageant ainsi l'absence de tensions inflationnistes émanant de la demande », a souligné Abdellatif Jouahri. Concernant les comptes extérieurs, il faut savoir que le déficit commercial de biens a atteint 84,9 milliards de DH à fin mai 2014, contre 83,2 milliards de DH à la même période en 2013. Bank Al Maghrib note que malgré la baisse de 13,3% des ventes de phosphates et dérivés, les exportations ont augmenté de 5,2%, marquées par la forte contribution du secteur automobile. Les importations, quant à elles, ont connu une augmentation de l'ordre de 3,6%, en liaison avec la hausse des approvisionnements en produits alimentaires, notamment le blé, précise la Banque Centrale. La BAM a de même noté que les recettes de voyages se sont améliorées de 3,2%, mais que le transfert des MRE, quant à eux, ont connu un recul de 1,6%. Le Wali de la Banque Centrale a également fait remarquer que les flux nets des IDE(Investissements Directs Etrangers) ont reculé de 18%, ceci en lien avec un effet de base. Au sujet des finances publiques, force est de noter que le déficit s'est établi à 30,7 milliards de DH à fin avril au lieu de 20,3 milliards de DH à la même période en 2013. «Cette évolution reflète l'augmentation de 10,3% des dépenses globales, suite à une progression de 50,1% de celles des investissements, alors que pour leur part, les charges de compensation se sont inscrites en repli de 5,5% », a expliqué le Wali de la Banque Centrale.