Le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime Aziz Akhannouch a dû passer des nuits blanches ces derniers temps surtout suite à l'adoption par l'Union européenne de nouvelles mesures limitant l'accès des exportations en fruits et légumes sur le marché européen. La nouvelle politique agricole commune (PAC) entrera en vigueur en octobre prochain. La révision donc des prix d'accès des produits agricoles a de quoi inquiéter aussi bien les autorités marocaines que les agriculteurs et notamment ceux de la tomate surtout que le Royaume dispose d'un contingent de 241.000 tonnes pour 201362014. Pour Akhannouch, cette décision est un coup dur pour ne pas dire fatal porté au secteur et surtout à la filière de la tomate : « Nous n'osons même pas imaginer les conséquences que cela peut avoir sur les opérateurs, qui en vue d'un partenariat aussi important avec l'UE, ont investi et cru ont de sérieux débouchés ». Inquiétude justifiée et les exportateurs marocains des fruits et légumes l'ont fait savoir avec des manifestations et sit-in. Rupert Joy, chef de la délégation de l'UE à Rabat en sait quelque chose puisqu'il en fait les « frais ». Toutefois, il se veut rassurant : « Le partenariat entre le Maroc et l'Union européenne est stratégique et le restera». C'est peut être la raison pour laquelle, Aziz Akhannouch s'est mis d'accord hier avec le commissaire européen à l'agriculture et au développement rural, Dacian Ciolios d'entamer le 23 avril à Rabat les discussions entre le Maroc et l'Union européenne (UE) autour des conditions d'accès des fruits et légumes sur le marché européen. Ironie de « l'histoire », ces discussions commenceront à la veille du Salon international de l'agriculture au Maroc (http://www.salon-agriculture.ma/#) et l'invité d'honneur de cette 9e édition n'est autre que l'Union européenne. Moralité, Akhannouch, patron