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HPS. Mohamed Horani et Abdeslam Alaoui Smaili, des cofondateurs qui ont hissé leur startup sur le toit du monde
Publié dans Challenge le 19 - 01 - 2025

En 30 ans d'existence, HPS est passée d'une startup de dix employés à Casablanca à une multinationale de plus de 990 collaborateurs répartis dans huit pays, devenant ainsi l'un des trois leaders mondiaux des technologies de paiement, avec des clients dans plus de 90 pays. Parmi les quatre cofondateurs, Mohamed Horani et Abdeslam Alaoui Smaili demeurent aux commandes. Aujourd'hui, la multinationale marocaine entame une nouvelle phase d'accélération visant à atteindre un chiffre d'affaires compris entre 2,2 et 3 milliards de DH d'ici 2027. Retour sur l'ascension de cette startup devenue un leader mondial des solutions de paiement électronique.
HPS continue de séduire les investisseurs internationaux. Le 11 décembre dernier, le fonds d'investissement américain Briarwood Capital Partners LP a rejoint la liste des actionnaires, en franchissant la barre des 5% de participation dans le capital du spécialiste marocain du paiement électronique, suivant ainsi l'exemple de son compatriote Morgan Stanley & Co International.
Cette nouvelle étape s'inscrit dans une nouvelle dynamique de croissance pour HPS. L'année dernière, l'entreprise a élargi son horizon avec l'ouverture de nouvelles entités à Sydney, en Australie, et à Pune, en Inde. Elle a également renforcé sa position avec l'acquisition de 100% du capital de la société irlandaise CR2, présente à Dublin, Dubaï, en Jordanie, en Inde et en Australie. Ces événements, combinés à une vision claire et ambitieuse, témoignent de l'engagement de HPS pour une croissance durable, et ont sans doute renforcé la confiance des investisseurs.
Ce n'est pourtant pas la trajectoire qu'a connue HPS à ses débuts. Il y a trois décennies, Mohamed Horani, Abdeslam Alaoui Smaili, Samir Khallouqui et Driss Sabbahe, partis de rien, ne disposaient que d'une vision et d'une ambition commune lorsqu'ils ont lancé leur startup dans des conditions particulièrement difficiles. Dans ce contexte, Mohamed Horani a été porté à la tête de l'entreprise, guidant les premiers grands pas de HPS.
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Un destin singulier
En effet, dès son enfance, Mohamed Horani s'imposa comme un être déterminé, un homme de décisions fortes et d'ambitions claires. Né dans une famille nombreuse, l'aîné d'une fratrie de dix enfants, il grandit dans un environnement où la solidarité familiale était primordiale. Cependant, dès l'âge de sept ans, il décida de quitter la maison familiale pour aller vivre chez son oncle paternel, un geste audacieux qui allait sceller son destin. Il était profondément attaché à son oncle et à sa tante, et ressentait un besoin irrésistible de suivre cet oncle lorsque celui-ci décida de quitter la maison commune où vivaient aussi les grands-parents, oncles et tantes de Mohamed. Le choix de Mohamed de partir n'était pas sans conséquences. Il entra ainsi en conflit avec son père, un homme traditionnel, attaché à la structure familiale. Mais c'était sans compter sur la sagesse de sa grand-mère, qui parvint à convaincre son père de laisser Mohamed suivre son propre chemin. Ainsi, dans un mélange de rébellion et d'affection familiale, Mohamed devint un membre privilégié de la famille, étant le premier Horani de sa génération.
Vivre entre deux foyers, celui de ses parents biologiques et celui de ses parents adoptifs, lui enseigna très tôt l'importance de trouver l'équilibre. Mohamed était conscient de son rôle d'intermédiaire, il savait qu'il devait préserver l'harmonie entre ces deux univers tout en restant fidèle à lui-même. Chaque geste, chaque parole, chaque décision devait être mesurée afin de ne pas froisser les sensibilités des uns et des autres. Cette capacité à gérer des situations complexes et à négocier les tensions devint l'une de ses qualités essentielles, et ce compromis constant entre loyauté et indépendance allait marquer sa vie personnelle et professionnelle.
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Premières expériences dans la résolution de problèmes
À l'âge de 11 ans, Mohamed commença à prouver ses aptitudes en dehors du cadre familial. Son père, boulanger traditionnel de métier, rencontrait un problème récurrent lors des fêtes religieuses : les plateaux de gâteaux qui arrivaient en grand nombre le laissaient souvent perdu, sans savoir quels étaient les bons et les mauvais plateaux. Mohamed, bien que jeune, fit preuve d'ingéniosité. Il imagina un système de petits cartons numérotés en double : un pour le client et l'autre pour le plateau lui-même, permettant ainsi de les retrouver facilement. L'idée sembla simple mais fut d'une grande efficacité. Ce fut une première expérience dans la résolution de problèmes pratiques, un trait de caractère qui allait devenir une constante tout au long de sa carrière.
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Un parcours scolaire prometteur
Mais son esprit créatif et son envie d'apprendre ne se limitaient pas à la boulangerie. Mohamed s'illustra aussi sur le plan académique. Son passage par l'école coranique, avant même d'intégrer l'école primaire, lui donna une avance certaine. Il savait déjà lire et écrire lorsqu'il entra en classe, ce qui fit de lui un élève précoce. Toujours curieux et avide de savoir, Mohamed se distingua rapidement, notamment en mathématiques, une discipline qu'il affectionnait particulièrement. En parallèle, il développa un goût pour la gestion et le leadership, devenant, à seulement 13 ans, le manager de l'équipe de football de son quartier de Derb Soltane à Casablanca. Dans ce quartier difficile, où la pauvreté et la violence étaient omniprésentes, Mohamed ne se contentait pas d'être un simple joueur ; il s'impliquait activement dans la gestion de l'équipe, créant ainsi une dynamique de solidarité qui allait au-delà du sport.
Le parcours scolaire de Mohamed ne s'arrêta pas là. Après avoir décroché son baccalauréat, il est admis à poursuivre ses études à l'Institut National des Statistiques et Economie Appliquées (INSEA) à Rabat. Dès lors, il se consacra à l'étude des mathématiques et des statistiques, des domaines qui le passionnaient profondément et qui étaient au cœur des évolutions technologiques à venir. En 1974, il obtint son diplôme d'ingénieur statisticien et entra dans le monde du travail. Bien que son père ait souhaité le voir rester dans le secteur public pour plus de sécurité, Mohamed, lui, était résolu à tenter sa chance dans le privé.
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L'ascension dans le secteur technologique
C'est alors que le destin intervint. Une annonce d'IBM attira son attention. Un concours exigeant et une formation rigoureuse pour travailler sur la machine IBM3 marquèrent le début d'une nouvelle aventure. Mohamed réussit brillamment les tests éliminatoires et se lança dans l'univers des technologies, un secteur qui allait le captiver pour les années à venir. Cette immersion dans les technologies ne tarda pas à porter ses fruits. En 1976, il rejoint Sacotec, une filiale informatique de l'ONA. Là, il devint rapidement un expert en informatique, se spécialisant dans le langage Cobol, un domaine très recherché à l'époque.
L'expérience chez Bull et S2M
De 1976 à 1982, Mohamed gravit les échelons de Sacotec, devenant directeur technique de l'entreprise. Ce fut une période formatrice, où il apprit à travailler en équipe, à s'adapter à des environnements complexes et à diriger avec professionnalisme. Il se fit un nom dans le secteur et ses compétences attirèrent les regards. L'occasion se présenta lorsqu'il reçut une offre de Bull Maroc, un nouveau défi qu'il accepta sans hésiter. À Bull, il commença en bas de l'échelle, mais avec l'ambition de prendre la direction technique. Cette ascension fut lente mais méthodique, et au bout de deux ans, il avait consolidé sa place.
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La création de HPS et le tournant entrepreneurial
En 1983, une nouvelle opportunité se présenta à lui (repéré en 1984 par Abdelhak Andaloussi lors d'un séminaire organisé par Bull Maroc) lorsqu'il fut appelé à diriger S2M, une entreprise spécialisée dans la monétique. Cette aventure, qui dura jusqu'en 1994, permit à Mohamed de se plonger pleinement dans l'univers des paiements électroniques et de la gestion de projets complexes. Toutefois, en 1994, une situation difficile au sein de l'entreprise, liée à la vente d'un logiciel clé à une entreprise américaine, poussa Mohamed et certains de ses collègues à prendre une décision majeure : fonder leur propre société. Ainsi naquit Hightech Payment Systems (HPS) en 1995, avec Mohamed Horani, Abdeslam Alaoui Smaili, Samir Khallouqui et Driss Sabbahe.
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Un parcours différent pour Abdeslam
Mais pour Abdeslam, le chemin avait été différent. Lui, il n'avait pas attendu ce moment. Bien avant les départs de Horani, son patron à l'époque à S2M et de Driss Sabbahe, il avait déjà pris la décision de quitter l'entreprise. Cette séparation, marquée par un choix personnel, allait marquer un tournant dans sa carrière et dans son parcours entrepreneurial.
Né à Tanger et ayant grandi à Marrakech, Abdeslam Alaoui Smaili a vu sa famille s'installer à Casablanca lorsqu'il avait à peine 8 ans. C'est dans cette ville qu'il poursuivit sa scolarité au lycée Lyautey où il obtint son baccalauréat en série C. Son père, magistrat, et sa mère, une femme au foyer qui consacrait son temps à élever ses enfants, lui inculquèrent des valeurs fondamentales : la rigueur, l'indépendance et le travail acharné.
Le parcours d'Abdeslam prit une tournure décisive lorsqu'il choisit de poursuivre ses études supérieures en France. Il intégra l'université Paul Sabatier à Toulouse, et y obtint en 1989 un Master en informatique, un domaine qui allait devenir sa vocation. Suite au décès de sa mère. Abdeslam, à la fin de ses études, décida de rentrer au Maroc, où il débuta sa carrière professionnelle.
Son premier poste fut chez S2M où il se distingua rapidement par son dynamisme et ses compétences techniques. Ses supérieurs, ainsi que de nombreux clients à l'international, remarquèrent sa capacité à tisser des liens solides et à mener des projets d'envergure.
Bien qu'il ait rapidement pris ses marques dans l'entreprise, accomplissant avec succès des tâches qui le passionnaient, il ressentait une insatisfaction grandissante. Il avait fait le tour de ce que l'entreprise pouvait lui offrir à ce moment-là, et son désir d'aller plus loin, de s'impliquer davantage, devenait de plus en plus pressant. Il se sentait prêt à prendre plus de responsabilités, à s'investir dans des projets plus ambitieux.
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La décision de partir
Un jour, il décida de franchir le pas. Avec détermination, il exprima son souhait de pouvoir faire plus, de pouvoir aller plus loin dans ses missions. Mais la réponse qu'il reçut le surprit profondément et laissa une trace dans son esprit. Son supérieur, avec un certain détachement, lui répondit froidement : « Il y a des gens avant toi ! » Cette réaction n'était pas seulement un refus, mais un véritable coup de frein à ses ambitions.
Abdeslam, fidèle à sa nature, n'accepta pas cette remarque. Sans hésiter, il lui répondit sur un ton ferme : « Est-ce que je dois rouler à la vitesse du plus lent ? » Il s'attendait à une discussion plus ouverte, plus constructive, mais la réponse fut simplement : « Parfois oui, parfois non. » Cette attitude, plus proche de l'indifférence que du soutien, le laissa perplexe. Il ne pouvait pas accepter de continuer dans un environnement où la progression se faisait au rythme des plus lents, où l'ambition était bridée par des barrières invisibles. Il lui répondit alors qu'il ne pouvait pas travailler dans ces conditions, prenant la décision qui allait bouleverser sa trajectoire professionnelle.
À 29 ans, Abdeslam ne craignait pas de prendre des risques. Il avait été nourri par les valeurs de son père qui l'avait toujours poussé à être indépendant, à oser l'entrepreneuriat. Pour lui, le chemin de l'indépendance n'était pas un saut dans l'inconnu, mais une étape naturelle de son parcours. Il déposa donc sa lettre de démission, sans regret, mais avec la conviction profonde que son avenir se construisait ailleurs, sur de nouvelles bases, loin des contraintes d'une entreprise où il ne se sentait plus à sa place.
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La transition après la démission
Cependant, après avoir remis sa démission, on lui proposa de rester encore un an pour achever les projets en cours. Abdeslam accepta cette offre, mais cette période de transition fut pour lui une étape supplémentaire pour se préparer à son futur. Comme il l'avait prévu, une fois l'année écoulée, il quitta définitivement S2M. Mais même s'il avait pris la décision de partir, il garda une relation professionnelle avec l'entreprise et son directeur général, Mohamed Horani, en continuant à travailler en freelance pour eux.
Cette phase de transition marqua un autre tournant dans la vie d'Abdeslam. En 1992, un ancien camarade de l'université Paul Sabatier à Toulouse, Samir Khallouqui, avec qui il avait entretenu des liens d'amitié, décida de quitter aussi S2M. Ensemble, ils fondèrent une société nommée « Hightech Informatique ». L'idée de départ était de développer des solutions autour des systèmes ouverts et de vendre des postes de travail NeXT, la marque fondée par Steve Jobs. À l'époque, ces machines étaient considérées comme les plus performantes du marché, mais la tâche s'avéra plus complexe que prévu. Le marché marocain n'était pas prêt à accueillir cette technologie de pointe. Malgré cet échec relatif, ils ne se laissèrent pas abattre et se lancèrent dans un nouveau projet dans le domaine des télécommunications.
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La naissance de HPS
En 1994, après plusieurs années passées chez S2M, Mohamed Horani, son ancien patron, et Driss Sabbahe, un autre dirigeant de l'entreprise, décidèrent de quitter l'entreprise. Ce fut un tournant décisif. Les deux hommes rejoignirent Abdeslam et Samir Khallouqui. Depuis
Ce n'était pas une aventure facile, ni un projet à prendre à la légère. Lancer une entreprise en 1995, à une époque où les ressources étaient limitées, représentait un défi de taille. Il fallait tout construire à partir de zéro. Aller dans une banque à l'époque, en lui expliquant qu'il avait de grandes ambitions mais aucune garantie financière, ce n'était pas évident.
Abdeslam, déterminé, se tourna vers une solution personnelle. Il demanda à son père un prêt de 60 000 DH. Cet argent, il le rembourserait en deux ans, avec une rigueur et une discipline sans faille. Ce n'était pas tant l'argent qui comptait, mais le principe : son père était fier de voir son fils responsable et déterminé à honorer sa dette. Le financement initial a été assuré par des capitaux propres, apportés par les cofondateurs.
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Une vision mondiale pour HPS
Mais la chance n'était pas qu'une question de finances. Tous les quatre, Abdeslam, Samir, Mohamed et Driss, avaient une image solide auprès de certains donneurs d'ordres. Leur réputation les précédait. Chacun d'eux avait un savoir-faire qui répondait aux besoins réels du marché. Et plus que tout, ils étaient arrivés au bon moment. Non seulement ils étaient bien préparés, mais le marché aussi semblait prêt à accueillir leurs solutions. Ils avaient dès l'année de création de leur startup une vision claire : faire de HPS une entreprise de classe mondiale, offrant des produits et des services innovants dans l'industrie du paiement et des technologies associées.
Dans cette nouvelle aventure, il devenait évident que Mohamed Horani, fort de son expérience de management, serait naturellement porté à la tête de l'entreprise. Sa notoriété et sa capacité à fédérer les équipes étaient des atouts indéniables. Les membres fondateurs optent pour le cumul des fonctions de Président du Conseil d'Administration et de Directeur Général. Ce choix a permis de privilégier la rapidité et l'efficacité de la prise de décision et de renforcer la cohésion de l'organisation. Bien qu'Abdeslam, Samir et Driss possédaient également des qualités fortes, leur culture et leur éducation les poussèrent à désigner Mohamed comme leader. Cela allait de soi. Abdeslam, quant à lui, était celui qui détenait la technique, avec une bonne fibre commerciale. Samir se chargeait du design, de l'architecture, tandis que Driss était responsable du bon fonctionnement de l'entreprise au quotidien.
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L'organisation rigoureuse de l'entreprise
Le partage des responsabilités s'organisa de manière naturelle. Chacun savait exactement ce qu'il devait faire, et surtout, chacun respectait le rôle des autres. Cela leur permettait d'éviter des conflits inutiles, des tensions qui auraient pu surgir si les frontières entre les tâches avaient été floues. Au contraire, cette organisation rigoureuse, mais souple, leur permit de se concentrer sur l'essentiel et d'avancer ensemble. Ce fonctionnement, cette complémentarité des rôles, fut l'un des secrets de leur succès. Grâce à cette union, HPS a pu prospérer, même si Driss n'a accompagné la croissance de l'entreprise que jusqu'à sa retraite fin 2012, et que Samir a quitté la société en 2021, dans le cadre de la réorganisation du groupe, pour se consacrer à des projets personnels.
Les premiers succès de HPS
Dès sa première année, l'entreprise cofondée par Mohamed Horani, Abdeslam Alaoui Smaili, Samir Khallouqui et Driss Sabbahe, décrocha un contrat stratégique avec le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM), pour réaliser le Schéma directeur en vue de l'interopérabilité des quatre systèmes de paiement existants au Maroc à l'époque. Ce projet allait poser les bases de la création, dix ans plus tard, du Centre Monétique Interbancaire (CMI).
Dès l'année suivante, en 1996, HPS lança la première version de son produit phare, PowerCARD, qui allait rapidement s'imposer comme une référence dans le secteur. La solution PowerCARD permettait d'émettre une large gamme de cartes prépayées – de débit, de crédit, mais aussi des cartes dites « islamiques », tout en facilitant leur acceptation sur les différents canaux : terminaux de paiement électronique (TPE), guichets automatiques de banque (GAB), paiements en ligne via Internet, et même les paiements via téléphone mobile. Le produit se distinguait par sa capacité à gérer l'interopérabilité des cartes entre émetteurs et acquéreurs à l'échelle nationale, régionale et internationale. En d'autres termes, PowerCARD devenait un outil central dans la gestion de toutes les opérations liées aux paiements électroniques, de leur initiation au point de paiement jusqu'à leur intégration dans la comptabilité générale des institutions financières. La sécurité et la disponibilité permanente du système étaient des exigences fondamentales, d'autant plus que la lutte contre la fraude était un défi de taille dans ce domaine en pleine expansion.
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L'ascension rapide de HPS
Le succès de PowerCARD ne se fit pas attendre. Très rapidement, les premiers clients furent la Société Générale Maroc, ainsi qu'une banque internationale basée au Koweït, la Bank of Kuwait & Middle East. Ces contrats furent les premiers d'une longue série, qui allait marquer l'ascension de HPS dans le domaine du paiement électronique à l'échelle mondiale. En 1999, HPS élargit son champ d'action en s'ouvrant aux sociétés de financement, et notamment aux sociétés de crédit à la consommation, à l'image de KOCFINANS en Turquie.
L'année suivante, HPS signa un contrat avec JCC Payment Systems Ltd, le centre national interbancaire de Chypre. Ce fut également une année marquante pour l'entreprise, qui reçut le prestigieux trophée d'or des exportations dans la catégorie supérieure, décerné par le Conseil National de Commerce Extérieur. Cette distinction fut suivie, en 2001, d'une nouvelle reconnaissance internationale : le classement de HPS parmi les 30 premières sociétés mondiales de l'industrie de la monétique, selon le fameux « Nilson Report ».
Cette reconnaissance venait couronner cinq premières années d'existence marquées par un esprit opportuniste, comme le souligne Abdeslam Alaoui Smaili : « tirer sur tout ce qui bouge ». Durant cette période, HPS multipliait les contrats avec des clients diversifiés, qu'ils soient des banques, des opérateurs de télécommunications ou même des multinationales. Au courant de cette même année 2001, l'entreprise signa un contrat important avec Diners Club Europe, une filiale de Diners Club International, un organisme international de paiement, et diversifia encore son portefeuille avec des contrats avec Méditel (qui deviendra plus tard Orange) et Shell du Maroc.
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Un tournant dans le développement
L'année 2002 marqua un tournant dans le développement de l'entreprise. HPS lança la version 2 de PowerCARD, enrichie de nouveaux produits pour l'Internet, tout en améliorant les coûts de maintenance du système. Un travail de réorganisation interne permit également de mieux structurer l'entreprise en fonction des différents modules de la solution PowerCARD et de mettre en place des processus de qualité certifiés ISO 9001/2000. Ces ajustements étaient nécessaires pour préparer l'entreprise à sa phase de développement international.
Pour accélérer cette expansion, HPS ouvrit son capital aux investisseurs en 2002, avec l'entrée des fonds d'investissement Upline Technologies et Access Capital Atlantique SA, conduisant à une première phase d'institutionnalisation du spécialiste marocain du paiement électronique.
Peu après, HPS poursuivit sa politique d'internationalisation en ouvrant son premier bureau à Dubai Internet City, en 2003. L'entreprise poursuivit son développement avec l'obtention, en 2004, de son premier contrat en Afrique subsaharienne, avec la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC), pour la mise en place d'un centre monétique régional en Afrique centrale. La même année, PowerCARD fut également choisi par Experian pour sa plateforme monétique en Europe.
HPS n'eut de cesse d'élargir son réseau de partenaires et de clients à l'international. En 2005, elle créa la société Global Payment Services (GPS) à Bahreïn, en partenariat avec la société bahreïnie Credimax, pour mettre en place une plateforme ASP pour la région du Moyen-Orient. Cette expansion géographique ne se limita pas à la région du Golfe. HPS obtint également le marché de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pour son centre monétique régional.
Cette réussite continue valait à Mohamed Horani une reconnaissance internationale : il reçut en 2005 le prix du meilleur investisseur de l'année pour la région MENA lors d'une réunion ministérielle MENA-OCDE. La même année, HPS remporta également le trophée d'Excellence pour les entreprises innovantes, décerné par l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (WIPO).
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La bourse, la bonne idée !
En 2006, l'entreprise franchit une étape décisive en s'introduisant à la Bourse de Casablanca, renforçant davantage la phase d'institutionnalisation. Avec un prix initial de 850 DH par action, la société vit sa valeur grimper en flèche au fil des années, portée par la dynamique de son secteur. En dix ans seulement, l'action HPS se négociait autour de 5 000 DH, un signe incontestable de la solidité et de la croissance fulgurante de l'entreprise.
L'année 2006 marqua également l'entrée de HPS sur le marché japonais, l'un des plus difficiles au monde. Grâce à un partenariat avec ACOM, la deuxième société de crédit japonaise, HPS signa un contrat majeur pour la gestion de 3 000 guichets automatiques bancaires (GAB) et de 6 millions de cartes de crédit. Cette expansion au Japon nécessita une adaptation aux exigences culturelles et technologiques du marché japonais, mais elle constitua une étape stratégique majeure dans la conquête des marchés internationaux.
Une stratégie d'expansion dans l'Océan indien
En 2007, HPS, un acteur majeur du secteur marocain des paiements électroniques, franchit une nouvelle étape dans son développement. Le groupe décide de créer une nouvelle société, ICPS, en partenariat avec la Mauritius Commercial Bank, dans le but de devenir un leader du traitement des paiements dans la région de l'Océan Indien. ICPS a pour ambition d'offrir un ensemble de services en mode outsourcing, couvrant l'ensemble de la chaîne de traitement monétique. Cela inclut l'achat de licences du produit PowerCard, une solution innovante qui permet à ses clients d'accéder à une application de gestion de paiements à distance, renforçant ainsi l'accessibilité et la flexibilité des services offerts. En parallèle, la société met en place un centre de personnalisation de cartes, afin de répondre aux besoins spécifiques de ses clients en matière de paiement.
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HPS Europe et l'expansion internationale
Ce développement stratégique marque le début d'une phase d'expansion pour HPS, qui se poursuit avec la création, en 2008, de HPS Europe. Cette nouvelle filiale a pour objectif de renforcer la présence de HPS en Europe avant de s'attaquer à un autre marché prometteur : celui de l'Afrique anglophone. En effet, au même moment, le groupe marocain signe son premier contrat en Afrique subsaharienne avec Interswitch, un acteur clé du secteur au Nigeria. Ce contrat représente un tournant majeur, marquant l'entrée de HPS sur un marché dynamique, et symbolise son ambition de se faire une place sur le continent africain. En l'espace de quelques années, HPS établit ainsi des bases solides dans plusieurs régions du monde.
Un élargissement constant des horizons
La période entre 2004 et 2008 est considérée comme une phase d'expansion décisive pour le groupe. Durant cette période, HPS signe de nombreux contrats à l'international, affirmant ainsi sa présence mondiale. En 2009, HPS marque un autre jalon important avec un contrat en Suisse avec la société Accarda, pour un montant de 6,5 millions de dollars. Cette année-là, HPS consolide également sa position au Nigeria en signant un deuxième contrat majeur avec Zenith Bank, l'une des plus grandes institutions bancaires du pays. Le groupe marocain poursuit son expansion en Amérique du Sud, où il conclut un premier contrat au Brésil avec la société Embratec, pour un montant d'un million de dollars. Cette période de croissance rapide permet à HPS de se positionner en tant qu'acteur clé sur la scène mondiale des paiements électroniques.
Parallèlement à son développement commercial, Mohamed Horani, le fondateur et dirigeant de HPS, se distingue par son engagement dans le secteur des technologies de l'information et son implication dans la vie associative. En 2008, il est élu président de l'Association des Professionnels des Technologies de l'Information du Maroc (APEBI). L'année suivante, Horani est également élu président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), un poste qu'il occupera avec succès aux côtés de Mohamed Tamer, élu vice-président. Ces fonctions permettent à Horani d'élargir son réseau et de renforcer l'influence de HPS dans les cercles d'affaires marocains et internationaux.
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La phase de consolidation
En 2012, une nouvelle phase commence pour HPS. L'entreprise entame une phase de consolidation, marquée par une réorganisation interne. L'objectif est de structurer davantage les activités de l'entreprise, en les organisant autour de Business Units. Cela permet de renforcer l'efficacité et d'adopter une stratégie régionale avec des agences locales dans les différentes zones géographiques où HPS est implanté. En parallèle, le groupe continue d'élargir son réseau de partenaires et ses contrats à l'international. De 2012 à 2016, HPS continue de diversifier ses activités et de s'adapter aux évolutions du marché des paiements électroniques. Cette période marque également l'optimisation des processus internes, avec une révision des structures de gestion et un renforcement de l'innovation pour rester compétitif face à des challengers internationaux.
Diversification et expansion asiatique
À partir de 2017, HPS entre dans une phase de diversification stratégique. Le groupe cherche à répondre aux nouvelles demandes du marché, avec le lancement de nouvelles solutions. L'activité de Switching est lancée au Maroc, et l'offre SaaS est mise en place pour répondre aux besoins de clients désireux d'opter pour des solutions de paiement plus flexibles et évolutives. Dans ce cadre, HPS inaugure son implantation à Singapour en 2017, une décision stratégique pour renforcer sa présence en Asie, un marché clé pour les paiements électroniques. En effet, l'Asie représente une région dynamique, avec une forte demande pour des solutions de paiements modernes et un potentiel de croissance immense pour des entreprises comme HPS. Grâce à cette implantation, HPS réussit à se rapprocher de ses clients asiatiques, tout en affirmant sa volonté de s'impliquer dans un marché où la demande pour des solutions de paiement est en constante évolution.
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Nouveaux territoires
En 2018, le groupe continue de se déployer à l'international et renforce sa présence en Afrique avec l'ouverture d'un bureau à Johannesburg, en Afrique du Sud. Ce bureau permet à HPS de mieux desservir ses clients en Afrique australe et de s'adapter aux spécificités du marché local. Cette implantation fait partie intégrante de la stratégie du groupe visant à soutenir la croissance de ses activités dans la région africaine. L'année suivante, HPS s'impose davantage sur le marché américain avec l'embauche de Michael J. Dooley, un vétéran du secteur des paiements, pour piloter l'expansion de la société aux Etats-Unis. L'objectif de HPS est de développer son offre PowerCARD et de renforcer sa base de clients dans cette région.
Abdeslam Aloui Smaili aux commandes
En 2021, HPS est devenu un acteur incontournable des solutions de paiement à l'échelle mondiale. Avec plus de 450 clients répartis sur cinq continents, le groupe se positionne parmi les trois principaux leaders mondiaux dans le domaine des technologies de paiement. En revendiquant sa solution PowerCARD comme étant le « meilleur logiciel au monde » pour les cartes de crédit, HPS renforce son image de marque et sa position sur le marché. En même temps, le groupe réalise un tournant stratégique en réorganisant ses structures internes pour répondre plus efficacement aux nouveaux défis du marché mondial. Dans cette optique, le Conseil d'administration de HPS décide de séparer les fonctions de Président et de Directeur général, dans le but de renforcer l'agilité de la prise de décision tout en maintenant la cohésion interne. Mohamed Horani devient Président du Conseil d'administration, tandis qu'Abdeslam Aloui Smaili est nommé Directeur général.
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La phase d'accélération
Sous la direction d'Abdeslam Aloui Smaili, qui a suivi des programmes exécutifs à l'INSEAD et à l'Université de Harvard au cours sa carrière, HPS commence une cinquième phase d'accélération. Cette nouvelle phase de croissance est marquée par des ambitions ambitieuses, avec pour objectif de réaliser un chiffre d'affaires compris entre 2,2 et 3 milliards de DH d'ici 2027. Le groupe continue de se concentrer sur les tendances majeures qui transforment le secteur financier, telles que l'essor de la banque digitale, la transition vers une société moins d'argent liquide et l'adoption de l'intelligence artificielle. Pour renforcer son expertise dans ces domaines, HPS procède à l'acquisition de CR2, un spécialiste du digital banking, en août 2023. Cette acquisition stratégique permet à HPS de compléter son portefeuille de solutions en matière de banque digitale et de paiements électroniques. CR2, avec ses bureaux à Dublin, Dubaï, en Jordanie, en Inde et en Australie, équipe plus de 90 banques dans plus de 50 pays et devrait contribuer de manière significative à l'augmentation du chiffre d'affaires de HPS à court et moyen terme.
Parallèlement, la multinationale marocaine leader dans la fourniture de solutions et de services de paiement électronique, s'implante à Montréal au Canada afin d'accompagner la modernisation de l'activité monétique de l'une des principales banques canadiennes. Cette première implantation en Amérique du Nord est aussi une étape importante dans l'accélération des activités du Groupe HPS au Canada et aux Etats-Unis sur les prochaines années. Ce nouveau bureau héberge initialement une équipe d'une quinzaine de personnes qui pilote l'activité monétique de l'une des principales banques canadiennes en mode processing à partir du Cloud de Amazon au Canada. Cette équipe sera rapidement renforcée afin d'accélérer le développement du Groupe en Amérique du Nord, qui est l'un des marchés les plus importants et les plus dynamiques au monde en termes de paiements électroniques.
De Sydney à Pune, HPS Poursuit son rayonnement
À la fin de l'année 2023, HPS poursuit son expansion internationale avec l'ouverture d'un nouveau bureau à Sydney, en Australie. Cette nouvelle implantation permet au groupe de mieux servir ses clients dans la région Asie-Pacifique, en particulier en Australie et en Nouvelle-Zélande. Un mois plus tôt, en novembre 2023, HPS ouvre également un bureau à Pune, en Inde, un centre stratégique pour l'entreprise afin de soutenir ses efforts de développement en Asie du Sud. Le bureau de Pune est destiné à servir de hub pour les projets locaux et régionaux, tout en fournissant des ressources pour soutenir les opérations de HPS à l'échelle mondiale.
Aujourd'hui, avec une ambition d'expansion externe de 10 à 15 % par an, HPS se positionne comme un acteur clé de la révolution technologique dans les services financiers. Le n°3 mondial de logiciels de banque et de paiement numériques continue de se concentrer sur sa transformation vers un modèle économique SaaS, avec l'objectif de renforcer la récurrence et la rentabilité des revenus. En 2024, les revenus consolidés de HPS augmentent de 3,6 % par rapport à l'année précédente, et les revenus récurrents représentent désormais 74 % du total, un signe positif de la transition stratégique du groupe. HPS continue ainsi d'évoluer dans un secteur en constante mutation, consolidant sa position de leader dans l'industrie des paiements électroniques et renforçant son empreinte mondiale.


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